L'univers dans lequel nous sommes (nous même compris) apparaît en physique quantique comme un ensemble de résonances, de fréquences, d'ondes, qui, quand elles se ralentissent suffisamment, finissent par devenir matière. Et c'est celle-ci que nos sens perçoivent. Cela se manifeste un peu à l'instar de l'eau qui, selon la température, se révèle vapeur, liquide ou glace. Nous savons aussi que nos sens ne perçoivent pas plus de trois pour cent des fréquences ondulatoires que sont les sons et les lumières, les couleurs et les images, les sensations tactiles, olfactives et autres. De ces trop faibles éléments nous déduisons le réel et en faisons notre réalité. Le matérialisme, dans la physique newtonienne, propose que n'existe que ce que nous percevons et pouvons mesurer. Il affirme aussi par voie de conséquence, que ce que nous ne percevons pas, par essence, n'existerait pas, un peu à l'instar de la foi de Saint Thomas qui affirmait ne croire que ce qu'il voyait. Pourtant nous savons que c'est le processus inverse qui nous dirige.
La physique quantique nous a révélé que tout bouge, que tout vibre, que tout est fréquence et que ces fréquences sont ondulatoires, telles nos pensées, nos croyances, nos émotions, mais aussi la matière qui en est issue quand la fréquence s'abaisse suffisamment. Il en va ainsi de toutes les choses et du vivant. La matière n'est qu'une forme du réel, l'expression la plus basse de la conscience universelle, laquelle est l'univers.
"Tout ce qui est" est précédé d'une conscience, d'une pensée, d'une imagination mentale. Notre futur, notre présent, notre passé sont là dans l'immédiat présent de la conscience universelle. Il n'y a que l'immédiat, que d'aucun nomment l'instant présent. Tout le reste est construction mentale. Comme "tout ce qui est" est d'abord une pensée dont la fréquence est suffisamment ralentie pour devenir matière, ce que dès lors nos sens peuvent capter. Toute pensée est susceptible de devenir matière et d'être attrapé par une conscience, comme un récepteur radio capte la fréquence d'une émission.
Réciproquement, notre conscience est susceptible de capter toute vibration, toute oscillation, toute fréquence. C'est à dire que nous sommes susceptibles de capter tout ce qui précède, est ou succède à la matière de nos réalités. Tout ce qui est en matière ou en pensée, voire en intention ou en trace du réel, est susceptible d'être capté par nous-même, via notre conscience. A partir de là, nous comprenons l'idée de la prémonition, de l'intuition, de la médiumnité, etc. Il s'agit en l'espèce d'une captation du réel dans un large spectre de fréquence, plus large que ce que nous avons l'habitude de capter, de saisir de la matière.
Ainsi le temps n'existe pas. Il est la perception que nous avons du changement construit sur l'idée d'un avant et d'un après chaque situation, entité, posture, état, etc. Le temps n'est qu'une perception du réel, issu d'une logique linéaire, d'une mathématique qui nous est chère. Il ne s'agit en fait que d'une déduction projetée. Il n'y a qu'un immédiat bousculé de pensées du moment. Il n'y a de flèche du temps que dans la logique de notre perception. Elle reste une projection mentale.
Pourtant, au quotidien, il nous faut psychologiquement un "avant" et un "après" autour d'un maintenant. Ainsi, l'idée du temps s'impose à notre mental comme une "intelligence" du réel. Dès lors le jour succède à la nuit laquelle succède au jour et ainsi de suite. L'été remplace le printemps qui suit l'hiver et l'hiver succède à l'automne, et cetera. C'est ainsi que tout peut être considéré cycliquement. Mais ce n'est là qu'une idée. Aussi la vitesse du temps dépend plus du nombre de succession d'états ou d'objets que d'une improbable physique du temps.
Toute réalité est une question de perception, d'intelligence, soit d'imagination de ce qu'est le réel. La meilleure perception du monde ne se fait donc pas via nos sens si limités mais par la connexion directe avec le réel, les vibrations et oscillations de l'univers entre pensées et matières, c'est à dire depuis la pensée jusqu'à la matière. Et cette pratique est la contemplation, la méditation, la non-pensée ou la captation directe du réel, etc.
Nikola Tesla avait bien dit que si nous voulions comprendre l'univers, il nous fallait penser en matière d'ondes, de fréquences et d'ondulations. Toute la réalité du réel est là, parce que toute matérialité est précédé de son idée, d'une pensée, d'un intention qui la constitue. Alors nous captons la totalité du réel, de la pensée, de l'intention qui la fait jusqu'à sa matérialité, sa manifestation.
Ainsi, nous sommes chacune et chacun de ce grand tout, parcelle de réalité dans un univers total, tous connectés, reliés à toutes choses dont nous sommes aussi. De là surgit l'idée vivante que nous sommes dieu, qu'importe le nom que nous lui donnons (univers, conscience, divin, totalité, etc.). Ainsi née l'idée de ce grand tout qui constitue l'univers, dont chaque parcelle n'est que la morsure du mot dans l'unité globale. "Le langage est la symbolique du réel" comme le supposait Lacan.
Ce que nous pensons du monde n'est pas qu'une représentation mais l'outil de ses transformations. Tout est lié : nos pensées imaginaires et leurs manifestations matérielles. Ainsi va la boucle du réel : pensée, manifestations, matière, représentation et pensée qui modifie la manifestation et change la matière.
De cela, nous comprenons la "mécanique" des miracles, des guérisons spontanées et de l'action des guérisseurs. Ce ne sont donc pas les gens qui guérissent, ni même aucun produit magique, mais la dynamique du réel animé de pensées, d'intentions et de croyances. L'ensemble de ces éléments constituent autant de visions du réel. Aujourd'hui la science s'intéresse très particulièrement aux guérisons spontanées et aux manifestations de la pensée, à son influence sur le réel. Je repense à l'excellent ouvrage de la journaliste scientifique américaine Lynne McTaggart dans son excellent ouvrage "La science de l'intention" (The Intention Expériment, Simon & Shuster Inc. , New York, 2007. Edition française : Ariane Ed. Inc. Canada, 2008)
Ainsi les communications interpersonnelles, avec d'autres entités du monde, comme les animaux, n'est qu'un bain dans l'univers, dans la conscience universelle. Rien de magique ni de miraculeux. C'est juste une question élémentaire de ce que sont le réel et ses usages.
Ainsi toutes les philosophies convergentes prennent sens dans notre mental. C'est la la signification de "Soyez le monde que vous espérez" de Gandhi, de "Croyez et vous serez exaucés" de Joshua, de "La foi déplace les montagnes" de Saul de Tarce, de "Tout est esprit" de l'hermétisme du Kybalion, de "L'observation affecte la réalité observée" en physique quantique, etc... Effectivement, si je pense la matière figée et définitive, elle le sera. Si je la pense dépendante de la pensée, elle le sera aussi. On peut revenir ici à Paul Watzlawick et à sa construction de la réalité : "Ce que vous pensez des autres tend à les faire le devenir". Cette évidence n'est pas que psychologique comme la pensée matérialiste peut le considérer.
Les divergence de vécus et de conceptions du monde ne sont pas que des phénomènes psychologiques non plus et nous en comprenons maintenant l'intensité et la portée. l n'en reste pas moins que la construction que chacun fait de son monde existe selon ses croyances, les comment et les pourquoi, que chacun produit la vie qu'il mène à ses conditions.
Mais alors que faire de l'amour et des émotions dont je n'ai pas encore parlé ici ? Ce sont le ciment de tout ce réel. La pensée a besoin d'être ressentie, profondément vécue, pour devenir créatrice. Si une petite clé peut ouvrir de lourdes portes, l'amour et autres émotions les ouvrent toutes. Comme l'écrivait saint Paul, "sans amour je ne suis rien". Nous préciserons que sans amour, je ne fais rien non plus. Je suis alors le plus impuissant de l'univers. Comme le disait Aristote et la sagesse grecque ancienne, c'est au fond de soi que se trouvent l'univers et les dieux. Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, nous disent les alchimistes. Tout est dans tout et toutes les sagesses convergent et se répètent.
Maintenant je pense que j'ai dit le principal, que j'ai évoqué l'essentiel sur le réel. A chacun de faire son chemin, dans et pour le monde qu'il souhaite à partir de ses intentions, de ses croyances et volontés, et par sa si puissante pensée imaginaire. Ce ne sont ni les chamanes ni les animistes qui me contrediront. Les portes du futur s'entrouvrent, le chemin se dessine, il ne nous reste plus qu'à avancer, lucides…