"Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute la puissance de notre pensée ! " Après avoir durant des années posté ici réflexions et conseils sur le management des organisations, je livre aujourd'hui une vision de la réalité, au plus profond de soi même sur l'être et l'univers. Profitez ! Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en indiquer chaque fois la source et de ne pas en faire commerce.

Conscience et réalité quantique (02 09)

L'approche constructiviste nous dit, comme l'a écrit Schopenhauer, que "l'objet est pour un sujet qui le regarde. Si le sujet s'en va, l'objet disparaît." Ainsi la réalité n'est-elle jamais que l'idée que l'on s'en fait, avec toutes les conséquences qui en découlent : ainsi, on ne voit que ce que l'on croit, et jamais l'inverse. J'ai déjà beaucoup traité de ce détail essentiel. L'approche quantique, quant à elle, nous dit que la réalité est modifiée par la présence d'une conscience observatrice. Voilà qui modifie quelque peu le paradigme !...

Ce qui est bien “certain”, c'est que pour qu'il y ait une modification de sa propre croyance, il faut que des changements interviennent dans les enjeux. Nos intérêts sont en résonance avec nos sentiments et avec nos sensations. Sentiments et sensations sont donc les moteurs du changement de réalité. Mais que dire de l'intention ? En effet, nous sommes bien à même de préciser qu'il n'y a de réalité que pour soi. Voilà ce que je pense et voilà ce que je crois être vrai. Tels sont les éléments qui constituent ma réalité, et en l'espèce, c'est bien “ma pensée qui crée ma réalité: je l'ai déjà développé à plusieurs reprises.

La physique quantique nous donne quant à elle, d’autres codes. Elle explique la façon dont la pensée, et surtout les sentiments, influent sur la matière et la déterminent. Ils la situent, en lui donnant forme. Plusieurs expériences semblent bien montrer que c'est ce que pense l'observateur (ce qu'il croit constater), qui positionne le proton et détermine ainsi l'atome de matière. C'est ce que constata Niels Bohr. Dans ces conditions, ce dont je suis persuadé, positionne les protons, jusqu'à constituer la matière, et en la modifiant, jusqu'à la faire disparaître. C'est là un apport considérable, et déterminant, mais aussi dérangeant, qu’apporterait la physique quantique.

Regardons, à cet effet, un sujet connexe, celui du symbolisme, auquel s'adossent les croyances. Nous savons que le langage est un système symbolique qui installe en réalité, des projections imaginaires et spéculatives. Le symbole est bien cet élément auquel s'accrochent les projections. Lesdites projections installent en réalité, ce que l'on conçoit et considère. C'est donc cela, qui nous fait monde. Le langage fait exister le mondetel quelà notre conscience. La parole est en ce sens "magique". Sans la projection imaginaire, il n'y a rien, et l'objet disparaît. Cette projection peut être autant une représentation collective qu'issue de l'expérimentation personnelle. La seule attention particulière, que l'on puisse apporter ici, c'est qu’elle nécessite la prise en compte des deux processus de projection et "d'objectisation", pour exister. En d’autres termes, ce sont les deux processus utilisés “pour être là. C'est justement ce que nous rappelait le psychosociologue Serge Moscovici.

A partir de ces éléments, on peut imaginer que l'archétype jungien n'est rien d’autre que du domaine descontes et légendes. On va retrouver là, celles qui jalonnent et façonnent nos cultures, notamment dans les représentations sociales. Pourquoi se moucher en public est-il si condamnable au Japon et si banal ici ? Pourquoi aussi avoir des flatulences lors de réunions de travail, est-il si mal perçu en France, et vécu dans une totale indifférence en Chine ?...

Ce n'est que le sens des valeurs impliquées dans les gestes et postures qui impacte notre considération de la réalité. Pourquoi croiser les jambes et les bras, sont-ils symboles de fermeture dans les cultures du développement personnel quand ils sont simplement symboles de repos et de tranquillité dans la culture populaire. Pour les mêmes raisons d'investissements imaginaires et de représentations culturelles, toutes ces implications sont symboliques. "Les lois de la nature sont celles que la culture lui trouve ! " écrivait le même Serge Moscovici...

Quand Jung pense les archétypes vides de sens particulier, il "crée" l'objet en le nommant. Il le fera disparaître lui-même en en réduisant le contenu, tout en en renforçant la portée. C'est Jung qui a besoin de cet “artifice” dans la construction logique de son système. Personne d'autre, d'ailleurs n'en aura peut-être jamais besoin. L'archétype, quant à lui, pourra se trouver investi au titre d’une structure symbolique. C'est ce que Jung traitera d'ailleurs de "malentendu".

De même, Jung utilise le terme de "conscience" dans le sens du processus de "prise de conscience". En revanche, les sagesses orientales [auxquelles il se réfère], l'utilisent comme une réalité divine, un principe créateur. La conscience est cet "être observateur" qui détermine la matière dans la physique quantique.

D'aucuns pensent la conscience comme un contenant du conscient et de l'inconscient. Pourtant, ces contenants là ne se distinguent l'un de l'autre que par la mise en mots. L'inconscient, quant à lui, "manque de mots pour le dire". La conscience apparaît ainsi, dans les philosophies orientales et leurs déclinaisons New Age, comme la part divine et créatrice. Celle que justement, le sujet déploie sur la matière... Ce qui distingue l'inconscient du conscient est cette incapacité à nommer, à faire entrer le réel abscons dans une représentation du monde.

De fait, la "prise de conscience", ou la "création" de la réalité du monde, est largement impactée par notre symbolique, ou notre imaginaire. On retrouve ici la constructionque nous faisons de la réalité. Je repense alors à Paul Watzlawick et à son approche constructiviste. Je ne supposais vraiment pas, en commençant ce court article, qu'il ait pu y avoir une telle proximité, entre une réalité quantique et le constructivisme. C'est peut être à cela que sert aussi l'écriture. Dont acte !...

Ainsi, ce que pose la physique quantique c'est que c'est la conscience, cet universel qui abrite nos âmes, qui change l'onde en particule. C'est à dire que la conscience qui nous est universelle produit la matière de nos réalités. La démarche va bien plus loin que la seule considération de la représentation. Alors, nos prises de conscience, lorsque nous "réalisons" ce qui se passe, sont elles des contributions effectives à la réalité ? Et si nous étions réellement responsables, sinon coresponsables, de tout ce qui se passe ? Il me semble que oui... Alors, à partir de là, il nous reste, au moins à méditer, sur ce nouvel angle d'approche et à y “penser”... Méditons et notre conscience s'en développera.

Jean-Marc SAURET
le mardi 2 septembre 2025

PS : Mon ami Jacques, ce cher relecteur, me faisait passer, non sans un certain clin d'œil, ce commentaire lu dans une revue à grand tirage. C'est , me semble-t-il, l'illustration de l'écart entre pensée culturelle et développement d'un imaginaire personnel :

"Ce qui est une vérité pour une personne peut être une erreur pour d'autres ; ce qui est valable pour l'un ne l'est pas forcément pour l'autre

Origine et définition

Ceci n'est pas vraiment une expression mais plus une simple citation de Blaise Pascal qui pourrait être le sujet d'un devoir de dissertation (la citation, pas le balaise Blaise).

Fin penseur, l'auteur a simplement voulu affirmer, à juste titre, que la perception de certaines vérités est dépendante de beaucoup de facteurs : la localisation géographique, la culture, la mentalité, l'époque... Autrement dit, ce qui est une vérité pour quelqu'un à un moment ou un lieu donné (en deçà, donc du côté français des Pyrénées, par exemple) ne l'est peut-être pas pour une autre personne d'une autre époque ou d'une autre région (en Espagne, au delà des Pyrénées, dans le même exemple).

On peut noter qu'avant Pascal, Montaigne avait déjà formalisé quelque chose de similaire : "Quelle vérité que ces montagnes bornent, qui est mensonge au monde qui se tient au-delà".

Et, toujours avec Montaigne, on peut même élargir le sujet de la confrontation des cultures : "Chacun appelle barbare ce qui n'est pas de son usage".

Compléments

Maintenant, revenons à quelque chose d'un peu moins profond, si j'ose dire ; mais que ceux qui ont moins de 18 ans ou qui ne supportent pas les plaisanteries graveleuses ferment bien les yeux avant de lire ce qui suit :

Une femme qui n'aime pas la sodomie pourra aisément dire, en paraphrasant Pascal, "vérité en deçà du périnée, erreur au delà".

C'est bon, vous pouvez les rouvrir !

Exemples

« Cette Constitution [européenne] consolide une Union qui est depuis un demi-siècle le meilleur garant de paix, de démocratie et de prospérité du continent. Elle en démocratise et rationalise (un peu) les institutions. Elle intègre le social comme un des piliers de l'économie de marché "made in Europe". Elle est enfin l'occasion de mener, même de manière embryonnaire, un débat politique transeuropéen. C'est assez pour vouloir faire mentir le "vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà" de Pascal. Et qu'au sì espagnol réponde l'écho d'un oui français. »

(Libération - Article du 19 février 2005)



L'or de l'eau ou une ordalie pour chercheurs (29 07)

L'eau est un des éléments parmi les plus “simples”. Elle peut être la plus douce et la plus calme, mais se trouver aussi particulièrement agitée et polluée. Elle dispose de cette puissance qui la rend capable d’envelopper, de déplacer et d’user le matériau le plus dur. Elle est, avec la terre, l'air et le feu, un élément fondamental de notre réalité et qui se trouve le plus répandu sur terre. Elle épouse les formes et les environnements qui deviennent son contenant.

On la trouve sous la forme des trois éléments à la fois : ce ne sont que des variations de l'énergie qui la "fondent" sous la triple forme suivante : vapeur, eau et glace. On qualifie ces états de gazeux, liquide et solide. A l’image de l'univers, on peut la considérer à la fois comme émotion, pensée et matière. Elle devient en cela, un étalon de mesure de la matière en sa qualité même de repère de la température. (Je n'évoquerai que simplement son quatrième état que l'on connaît sous le vocable de EZ, l'eau de la zone d'exclusion, répertoriée en H3O2. Je vais y revenir brièvement.

Dans les grottes et les reliefs, les canyons et les rivages, elle laisse les traces de sa puissante efficacité, et produit nombre de transformations. Elle est la condition de la vie, la crée, la sculpte, et la perpétue.

Des chercheurs ont travaillé sur les caractéristiques cachées de l'eau, comme Jacques Benvéniste, Luc Montagnier, ou Masuro Emoto. Le Dr. Béatrice Milbert, ou Guy Londechamp, s’y sont intéressés, tout comme Gérald Pollack. C'est ce dernier qui révélera un quatrième état de l'eau : “ l'EZ Water Phaze “, lequel présente une structure propre à repousser toute impureté de l'eau, avec un redoutable potentiel de stockage d'informations. Cette EZ est l'eau de nos corps et du vivant. On s'en régénère par l'assimilation de fruits et légumes. Ces chercheurs ont compilé bien des travaux sur cet élément indispensable et universel. Que nous disent-ils ?

L'eau enregistre et transporte la mémoire de tout ce qu'elle rencontre, sous la forme de traces structurelles. Elle enregistre l'empreinte énergétique des éléments qu'elle côtoie, leurs signatures électromagnétiques. Elle peut alors les transmettre et elle le fait, même à notre insu.

Elle reçoit et propage les vibrations (un autre mot pour énergie) venues de toutes parts. La nature des cristaux qu'elle forme en gelant, témoigne du niveau de vibration de l'harmonie de vie du lieu où elle a été prélevée. Elle est donc ainsi un marqueur pertinent de l'état de chaque lieu du monde,... et nous n'en faisons rien !...

Selon nombre de leurs travaux, l’eau serait donc sensible aux vibrations de la musique, comme à toutes vibrations : par exemple celle des mots et des intentions. Selon les recherches du Docteur Masuro Emoto, en plus, elle les restitue. Néanmoins, ses travaux ne peuvent pas être pris en considération, pour l’heure, dans la mesure où ceux-ci sont considérés comme non scientifiques. En termes d’alternative, soit Emoto n'épouse pas la doxa des dominants, soit il ne s'y soumet pas, refusant de la prendre en compte.

Si l’on est en capacité de percevoir que l'eau est sensible aux émotions et aux intentions, on peut raisonnablement penser et admettre qu’elle est, corrélativement, capable de les restituer aussi. Comme tout est fréquence (ou esprit comme le suggère l'animisme), tout peut laisser entrevoir, dans la résonance de l'eau, le spectre de sa propre fréquence. Réciproquement, on peut donc reconnaître que l'eau transporte toute information de tout ce qu'elle a rencontré. Nous entrons alors dans un paradigme nouveau qui pourrait s’avérer comme déterminant : tout serait ainsi information ! C'est bien ce que nous dit l'animisme depuis bien longtemps...

L’eau, en effet, ne combat pas, elle agit dans une extrême et puissante souplesse. Elle n'a pas d'égo et ne cherche pas à avoir raison. Ainsi, je repense à l'invitation de Bruce Lee : "Sois l'eau". Il précisait, lors d'une interview télévisée avec Pierre Berton, en 1971 : "Vide ton esprit, sois informe. Informe, comme l’eau. Si tu mets de l’eau dans une tasse, elle devient la tasse. Tu mets de l’eau dans une bouteille et elle devient la bouteille. tu la mets dans une théière, elle devient la théière. Maintenant, l’eau peut couler ou elle peut s’écraser. Sois de l’eau, mon ami."

Vaste programme philosophique. Ainsi l'eau serait-elle un miracle plus immense qu'on ne l'imagine ?... Serait-elle ce juge de paix pour récompenser ceux qui cherchent sans préjugés ? Certes, “Toute la Lumière” n’est pas encore faite, mais des avancées prometteuses continuent de se profiler… et les chercheurs savourent leurs découvertes et la sagesse des choses comme des récompenses.


Et donc, passez un excellent mois d'aout plein de belles et bonnes sensations.

On se retrouve début septembre avec de très belles nouveautés...


Jean-Marc SAURET
le mardi 29 juillet 2025


Lire et voir aussi : La mémoire de l'eau : https://youtu.be/E-0bns57NZQ?si=DJmsk9sm8r92N9fh

et aussi : https://youtu.be/4IBlni5V7ys?si=FMe44HHkJHMUcTFO

mais encore : https://youtu.be/Q8qZvtreTck?si=qlY_wE3rzJeYz-N9

et pourquoi pas... : https://www.youtube.com/watch?v=Q8qZvtreTck


Aphorismes III (22 07)

Depuis gamin, j'ai toujours sur moi de quoi noter : un carnet à spirale, un dictaphone ou un smartphone. Régulièrement je le remplie de citations et de pensées personnelles, de réflexions abruptes. Je reviens toujours dessus et je relis mes notes avec attention car plus je les parcours, plus j'en découvre d'autres profondeurs. Alors je complète mes notes... En fait, à chaque lecture, je les médite, je rentre dedans comme dans un cœur, dans un esprit, une pensée d'autrui. 

J'ai déjà discuté ici de l'art de l'aphorisme. Je continue encore et encore à penser autant sa puissance que son utilité pédagogique. Alors je vous confie cette collection de cœur et vous en ferez l'usage qu'il vous plaira. Pour ma part, je les ai beaucoup méditées et les médite encore. J'en nourri mes réflexions et augmente mes attentions pour en collecter de nouvelles. C'est à dire que je me laisse imprégner de quelques mots jusqu'à ce qu'un ressenti remonte. Alors je le contemple et prend des notes... Bonne méditation ! Certains vous parleront, d'autres beaucoup moins. Chacun fera son beure avec ce qui résonne dans son âme et son cœur

J'ai eu envie de reporter l'ensemble des noms des auteurs à la fin de la liste de citations, de manière à ce que l'évocation de leurs noms ne vienne par interférer dans vos réflexions. Et puis, j'ai compris que ceci ne m'appartenait pas. Je me suis rétracté et ai laissé les citations ainsi signées. Par contre j'ai laissé tomber les références et adresses littéraires. Vous pourrez les retrouver si le cœur vous en dit. Alors, allons y...


"N’oubliez jamais que personne n'existe seul. Nous faisons parti d'un tout où s'exprime l'amour divin." (un grand père)

"Le savoir vient de l'expérience, pas des croyances." (Neville Goddard)

"N'écoute pas ce que les gens disent. Regarde ce qu'ils font." (Aristote)

"Comprendre résulte de l'intuition dans la pratique." (Principe Bouddhiste)

"Le monde de demain ne reposera plus sur « les connaissances » mais sur « l’intuition et le discernement »." (Philippe Bobola)

"Accepte toi pleinement et tu verras le monde changer. La liberté arrive quand tu n'as plus peur d'être toi-même. L'amour commence par toi, sinon tu ne peux pas aimer." (Osho)

"Le plus grand courage est d'être fidèle à toi-même. La peur est l'ombre de l'esprit. La conscience la dissipe. La joie est l'état naturel de l'enfant. La spiritualité est d'être simple comme un enfant." (Osho)

"Toutes les grandes choses naissent dans le silence. Personne ne peut te rendre heureux sauf toi-même." (Osho)

"Le superflu est onéreux mais l'essentiel est offert." (Frédéric Lenoir)

" Et si la liberté consistait à posséder le temps ? Et si le bonheur revenait à disposer de solitude, d'espace et de silence, toutes choses dont manqueront les générations futures ? Tant qu'il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu". (Sylvain Tesson)

"Je sais, un peu partout, tout le monde s’entretue, c’est pas gai, mais d’autres s’entrevivent, j’irai les retrouver." (Jacques Prévert)

Il y a trois mots simples qui, à eux seuls, peuvent résumer le sens de la vie : "être", "aimer" et "s'émerveiller." (Agostino Degas)

"On vieillit quand on abandonne sa vie entre les mains des autres, quand on n'a plus envie d'apprendre, quand on croit qu'on ne tombe amoureux qu'à vingt ans. On vieillit quand on est trop rationnel, parce que la rationalité ferme les portes de l'imagination, coupe les ailes et ternit les rêves. On vieillit quand on perd l'envie de s'émerveiller..." (Gina Carditta)

"Si tu peux le rêver, tu peux le faire." (Wall Disney)

"Les maux du corps sont les maux de l'âme. Ainsi, on ne doit pas chercher à guérir le corps sans chercher à guérir l'âme." (Platon)

" N'écris que ce que tu peux signer, et ne fais que ce que tu peux dire. Efforce-toi d'être simple, d'être utile et de toujours rester libre !" (Alexandre Dumas)

"Ce n'est pas que nous manquons de temps mais nous en dépensons trop." (Sénèque)

'Nous sommes les maîtres de nos silences et les esclaves de nos paroles." (Nietzsche)

"Que la faculté de s'émerveiller soit jugée comme la chose la plus précieuse au monde. On peut être pauvre. Si l'on sait s'émerveiller, on est riche. On peut être riche. Si l'on ne sait pas s'émerveiller. Alors on est pauvre. (Mathieu Ricard)

"Un aventurier et une personne qui prend ses rêves au sérieux." (Paul-Emile Victor)

"La véritable horreur de l'existence n'est pas la peur de la mort, mais la désespérance de la vie. C'est la désespérance de se réveiller chaque jour pour affronter les mêmes douleurs, les mêmes déceptions, les mêmes désagréments. C'est la désespérance que rien ne change jamais, que l'on soit pris au piège dans un cycle de souffrances dont on ne peut échapper. Et dans cette désespérance, il y a un désespoir, un désir de quelque chose, n'importe quoi, pour le briser, pour donner un sens à la répétition sans fin des jours." (D'après Albert Camus, La Chute)

"Avec l'âge, la profondeur s'invite et la vitesse s'en va." (Gislaine DUBOC)

" On ne peut rien enseigner à autrui. On ne peut que l'aider à le découvrir en lui-même." (Galilée)

"Apprends les règles comme un professionnel afin de pouvoir les briser comme un artiste". (Pablo Picasso)

"Le wokisme est la haine de ce que l'on est." (Olivier Vial)

"Lorsque nous éprouvons un intense sentiment de compassion, commençons la pratique dite de l'échange. Considérons qu'au moment où nous expirons, en même temps que notre souffle nous envoyons à ceux qui souffrent tout notre bonheur, notre vitalité, notre bonne fortune, notre santé, etc., sous la forme d'un nectar blanc, rafraîchissant et lumineux. Souhaitons qu’ils reçoivent ces bienfaits sans aucune réserve et considérons que le nectar comble tous leurs besoins. Si leur vie est en danger, imaginons qu'elle est prolongée ; s'ils sont pauvres, qu'ils obtiennent tout ce qu’il leur faut ; s'ils sont malades, qu'ils guérissent ; et s'ils sont malheureux, qu'ils trouvent le bonheur." (Matthieu Ricard, L'art de la méditation)

"L'amour ne s'imagine pas, ne se dit pas, ne s'écrit pas, ne se contrefait pas. Il se vit. Il est la vie." (Pierre Lunel)

"Ce mensonge constant n'a pas pour but de faire croire au peuple un mensonge, mais de s'assurer que plus personne ne croit plus rien. Un peuple qui ne peut plus distinguer la vérité du mensonge ne peut pas distinguer le bien du mal. Et un tel peuple, privé du pouvoir de penser et de juger, est, sans le savoir et sans le vouloir, complètement soumis à la règle de mensonges. Avec un tel peuple, tu peux faire ce que tu veux." (Hannah Arendt)

"Dans la solitude, l'inconscient se manifeste avec plus de clarté. Lorsque nous sommes seuls, nous avons l'opportunité d'entendre les voix intérieures qui sont souvent réduites au silence dans la vie quotidienne." (Carl G. Jung)

"La réalité est une construction mentale. Si tu souhaites transformer ta vie, commence par transformer ton esprit, synchroniser ton champ de conscience avec le monde que tu imagines, tes émotions, et l'univers répondra en conséquence." (Carl G. Jung)

"Si tu as un pain et moi un euro, et que j’utilise mon euro pour acheter ton pain, à la fin de l’échange, j’aurai le pain et toi l’euro. Cela semble être un équilibre parfait, n’est-ce pas ? Au début, A possède un euro et B un pain ; ensuite, A a le pain et B a l’euro. C’est une transaction juste, mais purement matérielle. Maintenant, imagine que tu possèdes un poème de Verlaine ou que tu connaisses le théorème de Pythagore, et que moi, je ne connais rien de tout cela. Si tu me les enseignes, à la fin de cet échange, j’aurai appris le poème et le théorème, mais tu continueras à les posséder également. Dans ce cas, il ne s’agit pas seulement d’un équilibre, mais d’une véritable croissance. Dans le premier exemple, nous avons effectué un échange commercial ; dans le second, nous avons partagé des connaissances. Alors que les biens matériels se consomment, la culture, elle, se diffuse sans limites. » (Michel Serres, philosophe français, 1/09/1930 - 1/06/2019)

"Ce que le troupeau déteste le plus, c'est l'homme qui pense différemment. Il ne déteste pas tellement son opinion, mais le COURAGE de cet individu de penser avec sa propre tête, d'être différent, exactement ce que le troupeau lui ne fait pas ; ne sait pas comment faire." (Arthur Schopenhauer)

“ Ne pas savoir ce qui s'est passé autrefois, C'est être toujours un enfant. Si l'on n'utilise pas les travaux des siècles passés, le Monde restera toujours dans l'enfance de l'humanité." (Cicéron)

"Il n'y a qu'un bonheur dans la vie, c'est d'aimer et d'être aimé." (George Sand)

"Les stoïciens nous enseignaient que vivre en accord avec la nature, c'est vivre selon notre véritable essence, accepter le flux de la vie, ses aléas, ses beautés. Aujourd'hui, trop souvent déconnectés de ces rythmes essentiels, nous perdons ce lien avec ce qui est fondamental." (Frédéric Lenoir)

"Au milieu de la haine, j'ai trouvé qu'il y avait en moi un amour invincible. Au milieu des larmes, j'ai trouvé qu'il y avait en moi un sourire invincible. Au milieu du chaos, j'ai trouvé qu'il y avait en moi un calme invincible. J'ai réalisé, malgré tout, qu'au milieu de l'hiver, je trouvais qu'il y avait en moi un été invincible. Et ça me rend heureux. Car il dit que peu importe à quel point le monde pousse contre moi, en moi, il y a quelque chose de plus fort, quelque chose de mieux, qui repousse directement. " (Albert CAMUS)

"Vieillir c'est se retirer progressivement du monde des apparences" (Goethe)

"Ce qui barre le chemin devient le chemin." (Marc Aurèle)

"Ce qui est complexe est fragile. Plus un système est tendu, plus il est fragile. Un système anti fragile se nourri des agressions extérieures. Plus le système a d'alternatives, plus il est anti-fragile. " (Nassim Taleb)

"Aimer signifie être disponible pour les miracles, pour les victoires et les défaites, pour tout ce qui arrive durant chaque journée où il nous est accordé de marcher sur la Terre." (Paolo Coelho)

"J'ai demandé à un sage ce qu'était la colère et il m'a dit : C'est une punition que l'on s'inflige à soi-même pour quelque chose qu'un autre a fait." (Légende bouddhiste)

"L’objet principal pour lequel a été créé l’homme, son grand but, sa grande fonction, c’est d’aimer. Comprendre ne vient qu’après. L’homme qui n’aime pas est au-dessous de l’homme qui ne pense pas. En d’autres termes, l’égoïste est inférieur à l’imbécile, le méchant est plus bas dans l’échelle humaine que l’idiot." (Victor Hugo)

" La musique est une loi morale. Elle donne une âme à nos cœurs, des ailes à la pensée, un essor à l'imagination. Elle est un charme à la tristesse, à la gaieté, à la vie, à toute chose. Elle est l'essence du temps et s'élève à tout ce qui est de forme invisible mais cependant éblouissante et passionnément éternelle". (Platon)

"Tous les matins, on a une mission. Trouver la gaieté au milieu des raisons de désespérer. La beauté au milieu des laideurs. La gentillesse au milieu des visages fermés. Les caresses au milieu des griffes. La tendresse au milieu des gifles. L'ouverture au milieu des fermetures. Si vous acceptez cette mission, la journée sera magnifique. Si vous la refusez, allez vous recoucher tout de suite !" (Edouard Baer)

"Tu sais vivre quand, bien que vivant dans ce monde compliqué, tu restes simple, bien que vivant dans ce monde injuste, tu restes juste, même en vivant dans ce monde malhonnête, tu restes honnête... Mais surtout, tu sais comment vivre lorsque, dans ce monde sans amour, tu parviens encore à aimer." (Charlie Chaplin)

"J'écris à l'encre de mon cœur, à la lanterne de mon âme." (JMS)

"L'attention est la forme la plus rare et la plus pure de la générosité." (Simone Weil)

"La grande erreur de notre temps, cela a été de pencher, je dis même de courber l'esprit des hommes vers la recherche du bien matériel. Il faut relever l'esprit de l'homme, le tourner vers la conscience, le beau, le juste et le vrai, le désintéressé et le grand. C'est là et seulement là, que vous trouverez la paix de l'homme avec lui-même et par conséquent avec la société." (Victor Hugo)

"Ce à quoi je fais face s'efface. Ce à quoi je résiste persiste. Ce que vous niez vous soumets, ce que vous acceptez vous transforme." (Carl G. Jung)

"Il n'y a personne de plus désespérément esclave que ceux qui croient à tort qu'ils sont libres". (Aldous Huxley)

"Assure toi que ce que tu vas dire est plus beau que le silence." (Confucius)

"Pour que triomphe le mal seule suffit l'inaction des hommes de bien !" (Edmund Burke, politique et philosophe irlandais, père du libéral-conservatisme)

"La sagesse ne peut pas entrer dans un esprit méchant, et science sans conscience n'est que ruine de l'âme." (François Rabelais)

"La réalité c'est de l'amour qui cherche son chemin." (Pensée chamanique lue sur la toile)
"La seule chose vraiment précieuse est l'intuition." (Albert Einstein)

"Dans la solitude, l'inconscient se manifeste avec plus de clarté. Lorsque nous sommes seuls, nous avons l'opportunité d'entendre les voix intérieures qui sont souvent réduites au silence dans la vie quotidienne. " (Carl G. Jung)

"La solitude est une incapacité à dire par sensation de ne pas pouvoir être entendu. Elle devient une puissance dès lors que nous ne dépendons plus de la considération des autres." (D'après Carl G. Jung)

"Savoir qui est qui ! Car le sel et le sucre se ressemblent." (Vu sur la toile)

"Tout le monde parle de paix mais personne n'éduque à la paix. On éduque pour la compétition et la compétition marque le début de toutes guerres. Quand on éduquera pour la coopération et pour nous offrir les uns les autres de la solidarité, ce jour-là alors on éduquera à la paix. " (Maria Montessori)

"On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l'on n'admet pas tout d'abord qu'elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure." (Georges Bernanos, La France contre les robots)

"N'ayez jamais peur de la vie, n'ayez jamais peur de l'aventure, faites confiance au hasard, à la chance, à la destinée. Partez, allez conquérir (découvrir) d'autres espaces, d'autres espérances. Le reste vous sera donné de surcroît." (Henry de Monfreid)

"Voir l'univers dans un grain de sable
Et un paradis dans une fleur sauvage 
Tenir l'infini dans la paume de la main
Et l'éternité dans une heure..."
(William Blake par Matthieu Ricard )

"Notre perception de soi et des choses n'est complète que lorsque notre mental est totalement silencieux, effacé. La perception est une réception." (Krishnamurti)

"Sans beauté il n'y a pas d'amour et sans amour il n'y a pas de beauté." (Krishnamurti)

"On a toujours peur de ce que l'on ne connait pas." (Anne Tuffigo)

"Ce qui ne s'exprime pas s'imprime : ce qui n'est pas exprimé se cristallise en toi et ressortira tôt ou tard en souffrance ou maladie, en "mal à dire". Alors dîtes le !" (Astrid de Ballon)

"Il y a ceux qui veulent une piscine chez eux, tandis que ceux qui en ont une l'utilisent à peine. Ceux qui ont perdu un être cher souffrent profondément du manque, tandis que ceux qui tiennent près d'eux l'être cher se plaignent souvent de lui. Celui qui n'a pas de partenaire en a envie, mais celui qui l'a, parfois, ne l'apprécie pas. Celui qui a faim donne tout pour une assiette de nourriture, tandis que celui qui a beaucoup se plaint du goût. Celui qui n'a pas de voiture en rêve, tandis que celui qui en a en cherche toujours une meilleure. (C'est le désir issu d'une frustration endémique qui crée le manque) La clé est d'être reconnaissant, d'arrêter de regarder ce que nous avons et de comprendre que, quelque part, quelqu'un donnerait tout pour ce que vous avez déjà et que vous n'appréciez pas." (Hiroyuki Sanada)

"Tout ce à quoi l’on résiste persiste et tout ce que l’on accueille s’efface." (Carl Gustav Jung)

" La question n'est pas de savoir si nous allons vivre mais comment nous allons vivre." (Neale Donald Walsch)

"Il n'y a rien dans l'intellect qui n'ai d'abord été dans les sens." (St Thomas d'Aquin)

"La vie est courte. Brise les règles, pardonne rapidement, embrasse lentement, aime véritablement, ris constamment et ne regrette jamais rien qui t’ait fait sourire." (Mark Twain)

"Souvent résident en nous-même les remèdes que nous attribuons au ciel." (Shakespeare)

"La connaissance s'acquiert par l'expérience, tout le reste n'est que de l'information." (Albert Einstein)

 "Le vrai voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux." (Marcel Proust)

 "L'ignorance, c'est la nuit de l'esprit, et cette nuit n'a ni lune ni étoiles." (Confucius)

"Le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de dépasser ce qui fait peur." (Nelson Mandela)

"La folie, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent." (Albert Einstein)

"Il n'y a rien dans une chenille qui vous dit qu'elle va devenir papillon." (R. Buckminster Fuller)

"La vie, c'est ce qui arrive quand vous êtes occupé à faire d'autres projets." (John Lennon)

"Le plus grand danger qui nous menace est de perdre notre humanité." (Albert Schweitzer)

"L'éducation est l'arme la plus puissante que vous pouvez utiliser pour changer le monde." (Nelson Mandela)

"On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux." (Antoine de Saint-Exupéry)

"L'homme est condamné à être libre." (Jean-Paul Sartre)

"Le succès, c'est d'aller d'échec en échec sans perdre son enthousiasme." (Winston Churchill)

"La beauté sauvera le monde." (Fiodor Dostoïevski)

"Celui qui a une raison de vivre peut supporter n'importe quelle épreuve." (Friedrich Nietzsche)

"Rien n'est plus dangereux qu'une idée, quand on n'en a qu'une." (Alain)

"Ne juge pas. Contemple ce qui est beau et sain. Imprègnes en toi et fais en fleurir ta vie et ton univers." (JMS)


Conclusion : c'est fou ce que les gens ont envie d'être heureux !  

Mais par cela et au delà de çà, ressentez bien qui vous êtes et ce dont vous vous régalez !


Propos recueillis par Jean-Marc SAURET

Mardi 22 juillet 2025

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Patriotisme, souverainisme et libertarisme (15 07)

Le souverainisme indique la capacité à décider soi-même des affaires de son territoire, de son milieu, de son champ. Il signifie que nous y sommes maîtres de notre destin. Le patriotisme est un amour de la terre qui nous a vu naître. Il en découle donc, un attachement émotionnel à ses racines géographiques et sociales. La posture libertaire renvoie, quant à elle, à la liberté personnelle quelle qu'en soit la problématique. En l'espèce, la personne pose ses choix en vertu de ses liens propres, de ses intérêts économiques, émotionnels, imaginaires ou idéels. Effectivement ces trois concepts ne se superposent pas. Ils ne se croisent pas davantage, dans nos champs personnels et sociaux. Chacun tend vers un idéal comportemental propre, voire vers une identité sous-jacente. Aucun ne relève de la même procédure, ni de concepts de même plan. Il est donc bien logiquement possible qu'une personne soit attachée aux trois principes. De la même manière, elle peut aussi ne se sentir relever d'aucun.

Je pense au sociologue et philosophe Michel Onfray. Celui-ci témoigne d'une pensée libertaire proudhonienne et, en même temps, se déclare souverainiste. Concomitamment, il défend la pertinence de cette posture. Au passage, il défend la politique et le comportement éthique du Général de Gaulle. Ceux-ci pourraient apparaître incompatibles avec la pensée proudhonienne.

Je ne peux m'empêcher de penser aussi à Sarah Knafo. Tout comme son compagnon et partenaire Eric Zemmour, leur patriotisme que l'on pourrait qualifier "d'universel", transparaît dans la majorité de leurs démarches. D'ici ou d'ailleurs, leur adhésion au projet républicain, et à la culture française, pourraient suffire à faire nation, à l'aimer et à la défendre. Cependant, je ne relève pas dans leurs propos cette incompatibilité notoire entre patriotisme et leur adhésion européenne. Il y a parfois des logiques qui m'échappent.

Je pense aussi à Jean-Luc Mélenchon qui ne défend aucun nationalisme et qui regarde le pays où il vit comme une république mutable, pour un peuple mutant, autour du concept de "nouvelle France". On va retrouver ici la notion des cités opposée à celle des contrées. Il n'y a de surcroît, pas toujours de lien avec une éventuelle identité européenne qu'il accueille pourtant dans son propos.

Je ne peux éviter de penser aux tenants du rassemblement national qui, contrairement au nom même qui les unit, est affiché comme tout à fait compatible avec une conception d'Europe fédérale. Pourtant, dans cette même Europe fédérale va se dissoudre l'idée même de nation souveraine. Que tirer de ces incompatibilités, pourtant factuelles ?

Nous voyons bien, en effet, que les concepts traités ici ne sont ni liés ni dépendants d'approches politiques propres, quelles qu'elles soient. Ils n'ont donc ici aucun lien idéologique ou éthique. Ils n'offrent pas davantage d'ancrage dans un principe considéré comme fondamental. On les verrait plutôt comme des prétextes, ou comme des valeurs de fond structurantes.

Mais alors pourquoi les confronter dans cet article ? Je pense, en fait, qu'ils représentent le cœur des pensées dominantes dans les débats (ou ébats) politiques, organisationnels ou sociétaux. Les valeurs inscrites dans ces concepts s'opposent, s'entrechoquent dans les différends et affrontements sociétaux, à connotations souvent politiques. Les uns s'en réclament et accusent d'autres d'en être dépourvus. Mais sont-ils vraiment convaincants ou convaincus, certains ou contingents,... à moins que ce ne soit le champ qui bouge ? Là est toute la question.

Je me pose donc la question de ce fondement qui pourrait s'avérer essentiel, et qui pourrait constituer le ciment d'une cohésion sociale. Ce qui agite le milieu sociétal, et nous l'avons déjà dit, ce sont bien les intérêts, les identités et les représentations. N'y aurait-il pas quelque chose qui transcenderait tous ces aspects, comme par exemple l'amour universel, ou encore un esprit essentiel ? Mais ce pourrait être, de la même manière, une croyance… Nous savons bien en effet, que la foi, quelle qu'elle soit, fait la réalité...

Une petite voix me souffle l'idée de l'humanisme… Nous pourrions, tout d'abord, nous mettre d'accord sur sa définition. Sans exclusive, cela paraît d'ores et dejà, très compliqué. Pourtant ce serait une base commune solide. J'y ai longtemps cru. Mais l'expérience de la vie m'a indiqué à quel point les définitions de cet objet réputé "sûr" sont divergentes. Il faudrait quand même que nous tombions d'accord sur cette notion censée nous unir et faire “ciment sociétal”...

Dans les religions du livre comme dans celles reconnues comme animistes, il existe cette conception divine de la personne, de l'être humain. Parfois, comme dans la philosophie bouddhiste, on retrouve l'idée que l'individu se fond dans l'univers et que l'universel se retrouve tout entier dans la personne. Voilà une dimension commune qui, à peine esquissée, mériterait un partage approfondi. Cet élément pourrait tout à fait constituer la base d'un point commun transcendant les ethnies. Parfois, il n'est pas utile d'aller chercher dans les démarches intellectuelles ce que nous avons au creux de l'âme humaine.

Dans le même ordre d'idée, l'esprit républicain reposait sur l'identité d'individus égaux, libres et fraternels. Cette philosophie républicaine a quelque peu échoué, face à des murs dogmatiques. D'aucuns ne pouvaient pas supporter l'exclusion divine, ou même sa mise entre parenthèses. Il n'était ni loisible, ni possible, pour les mêmes, de laisser l'ordre de la croyance au domaine du singulier, du personnel, et de l'intime. Du seul point de vue œcuménique ce fut effectivement une erreur, et elle a été fatale. En termes de résolution des questions ainsi soulevées avec force, il n'aurait donc pas fallu exclure l'essentiel mais l'incorporer. Il eût été utile et nécessaire d'en faire des traductions reconnaissables par toutes et tous. Ce qui était nommé dieu aurait pu devenir l'univers, l'origine, le fondamental par exemple.

En transposant, nous pourrions invoquer l'appartenance européenne comme socle commun, par exemple. Mais elle ne repose sur aucune souveraineté, ni culture, ni économie commune. D'où une première difficulté, sensiblement analogue à celle que nous venons d'évoquer, et qui s'est traduite par un échec que l'on peut qualifier de retentissant. Parfois la philosophie européenne est invoquée mais alors il faudrait intégrer également la philosophie russe, aussi nombreuse que variée : celle des Tchekhov, Tolstoï, Gorki, Kropotkine, Svetlov, Zinoviev, Tchernenko, Efimov, Smirnov et bien d'autres encore... Peut être, après tout, une identité européenne ne peut pas se faire sans ce peuple de la Russie. C'est probablement à penser sérieusement et sans a priori, en nous projetant. L'argument s'avère particulièrement fort et peut être raisonnablement considéré comme singulier, compte tenu du contexte présent ! Les éléments de conjoncture ne doivent pas limiter le champ de la réflexion.

Certes, nous sommes nés quelque part, et nous participons à une destinée commune qui est celle de notre région. En allant plus loin, c'est aussi celle de notre pays et qui fait de nous ce que nous sommes. Ce sont bien nos croyances, notre imaginaire et nos représentations qui en constituent le socle. Plus généralement, et en élargissant le concept, nous sommes surtout appelés à être d'un projet. Un projet qui mériterait une majuscule, un Projet qui pourrait s'apparenter à celui d'une fraternité. Celle-ci pourrait, à elle seule, être en capacité de dépasser nos identités, nos appartenances naturelles, tribales, politiques, philosophiques ou religieuses.

C'est Martin Luther King qui nous parlait de son rêve… Ce Projet pourrait nous “tirer d'affaire”, et par le “haut”, car si nous restons enfermés en nous-mêmes, dans les environnements réduits que nous avons décrits, nous risquons bien le pire. Nous pourrions bien, en effet, commettre l'erreur fatale qui consisterait à tourner le dos à ce qui fait notre commun. Ce “bien”, d'aucuns le nomment dieu, et cette “alliance” est universelle. Il nous faudra penser autrement notre “commun”, car sinon on prendrait le risque de rester aussi “disloqués” que les gens de la légende de la tour de Babel. Une langue commune ne fera pas non plus le fond de l'identité nécessaire.

L'important ici, c'est le sentiment, la sensation, le ressenti, la perception d'une situation. Ce fond ne peut être non plus une monnaie commune, qui pourrait à elle seule, répondre à ce besoin essentiel. Alors au-delà d’une inutile langue, ou d'une quelconque devise, que reste-t-il à “inventer” ?... Sinon ce “commun nécessaire”, seul en capacité de faire consensus. Cherchons plus que “le mot juste” susceptible d'entraîner l'adhésion, mais le concevoir comme commun. Et d'ailleurs, comment le nommer ? Il nous faudra trouver ce commun nécessaire qui constituerait notre âme partagée, à la conditions que nous le cherchions et le voulions comme point commun central, comme pôle d'attraction, comme cœur culturel, mais certainement pas l'idée d'un pouvoir central. Ce serait bien là le prétexte pour que tous et chacun s'y oppose formellement.

A moins que, triste constat d'échec, il ne nous reste alors qu'à être seuls à gérer nos besoins et nos désirs !… Fatalement convaincus qu'il s'agirait là de la dernière voie qui nous soit possible. Dès lors, vous pourrez dire aux néolibéraux qu'ils ont gagné. C'est là la culture, la civilisation du chacun pour soi, et donc du chacun contre tous. Ca se passerait alors dans des pratiques de combats, de concurrences, de compétitions, de mensonges, d'escroqueries et de manipulations. Non, nous serions là bien trop loin du compte. Mais il y en a pour pratiquer et prôner cette option assidûment. Si nous étions dans la litote, nous pourrions dire “qu'il serait donc bien temps d'agir selon nos attentes profondes”. Mais nous sommes véritablement dans l'urgence, et il est plus que temps de penser à ce sursaut, une autre forme de salut laïc. Nous n'en prenons pas le chemin ? Alors, raison de plus pour réagir afin d'agir, enfin !…

Jean-Marc SAURET
le mardi 15 juillet 2025

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Comprendre ou com-prendre (08 07)

Une proposition bouddhiste dit que la connaissance résulte de l'intuition passée au filtre de l'expérience. Il s'agit de sensations directes. Cela signifie donc que les mots et les concepts sont incompétents à "fabriquer" de la connaissance. Au mieux, les mots traduisent la réalité pour un mental infirme, aveugle et sourd, sans toucher, sans odorat, sans émotions. Selon cette proposition, la connaissance relève donc du vécu dans des sensations. Bien des sagesses se retrouvent ici.

Je prendrai pour illustration une longue corde entièrement nouée. Elle constitue le problème conceptuel de la réalité. Pour le comprendre, il suffit de défaire tous les nœuds afin de rendre la corde lisse, souple et ainsi allongée. Dans ce contexte, les mots et les concepts sont-ils des "explications" des nœuds, de réels "commentaires" ? L'esprit comprend alors comment procéder pour les dénouer. Néanmoins, faire cela n'est pas aussi simple que de le dire. Les "ongles de nos mots" n'accrochent pas justement la corde et la force du serrage des nœud fait qu'ils résistent. Voilà qui rend le "délacement" difficile. Défaire consiste ainsi à "comprendre" comment le nœud s'est constitué pour procéder au chemin inverse. 

Alors seulement, l'être rêve d'une autre voie, d'un "autrement" plus efficace, plus direct et plus facile. C'est alors que celui-ci pense à la dissolution de la corde dans un bain de sérénité. Il se met donc à contempler, à méditer, c'est à dire à ressentir l'instant dans sa globalité.

Je repense ici aux écrits de Spinoza, lequel a relu les écritures saintes à l'aune de sa rationalité. Il a découvert des invraisemblances et des incohérences qui lui ont fait douter de la doxa hébraïque et même chrétienne. Il a compris que les récits canoniques rédigés bien longtemps après la disparition du dit Jésus construisaient plus un pouvoir sur les croyants qu'une foi révélée. C'est ainsi que le récit devient "vérité" qu'il convient de ne pas remettre en cause. Ici, croire c'est obéir et se soumettre. Encore une fois, Spinoza avait raison....

Nous avons ce problème, voire cette singularité, de ne pouvoir comprendre que ce qui se tient dans les mots et les concepts. Sinon, nous avons tendance à nous exclamer que "c'est vide ! Ca ne tient pas !" Sans les mots, on ne sait pas concevoir. Sans raisonnement, on ne sait ni préciser, ni décrire ou faire le contour des choses, en donner la précision et le sens. Mais si seulement il suffisait de donner à voir ? Ce serait tellement plus simple car plus direct et plus global.

Il me revient ce moment où, ouvrier agricole, je disait à mon patron que les outils qu'il m'avait indiqués n'étaient pas adaptés pour accomplir la tâche qu'il m'avait commandée. Il ne m'a pas contredit et m'empruntant lesdits outils il fit un brin de la tâche. A la vue de son accomplissement, je compris clairement comment je devais m'y prendre, comment faire ce travail, et comment il serait plus judicieux que je fasse. Ce n'était pas une question d'outil mais de mode de faire. Il s'agissait davantage de voir comment les utiliser dans une autre vision de la tâche par une connaissance pratique de la matière à travailler.

Ce n'est pas clair ? Je vais raconter dans le détail.  Mon patron m'avais demandé de déplacer un tas de coques vides de maïs laissées derrière un bâtiment. Il m'avait indiqué d'atteler la petite benne au vieux tracteur, de récupérer une pelle dans la stabulation, de récolter les coques vides dans la benne et de les apporter au bout du "champ clair". Je m'exécutais mais la pelle avait trop de mal à "rentrer" dans le tas de coques et je "mascagnais" à faire quelques pelletées. Exaspéré, je m'en ouvrit auprès du patron : il m'emprunta la pelle en disant juste "Voyons ?..." Je le vis "gratter le tas au lieu de chercher à enfoncer la pelle dedans. Les coques "sautaient" en l'air et retombaient dans la pelle... Je venais de comprendre. Le geste et la pratique étaient venus m'instruire.

Je ne savais pas encore que la vision guidait mes pas mais cette réalité était déjà en chemin. L'image de ce que nous voudrions réaliser s'installe dans notre conscience (voire inconsciemment) et dirige nos gestes. Ce n'est donc pas la description par les mots qui nous apporte la connaissance mais la connaissance des "modes de faire" portée par l'usage. Elle se doit d'être accompagnée de représentations et d'images. L'intelligence est bien certainement cette articulation d'imaginaire dans des représentations que et qui nous indiquent en même temps le quoi et le comment. C'est là le cercle vertueux de l'image pratique, pleine de sensations utiles.

C'est bien la seule chose utile et dont nous avons expressément besoin pour faire : l'intelligence pratique de "comment ce doit être" et des moyens, des modes pour y parvenir. Ce ne sont donc pas les mots qui enseignent, même s'ils libèrent, mais l'intuition d'une intelligence pratique qui pointe une finalité claire et précise (comme si elle était réalisée).  A partir de là me reviennent nombre d'expériences Comprenant totalement comment m'y prendre dans une vision claire du but, la solution, ou la résolution du problème s'impose alors à moi. Seul celui qui dispose de  l'intuition, bouscule celui qui est en position d'exécution. Il fait alors “à sa place”, dans un "Euréka !" joyeux : "J'ai trouvé ! Regarde ! On va faire comme ça..." Ceci ravive bien des souvenirs, même d'enfance, à nombre d'entre nous.

Ainsi, comprendre est bien prendre avec soi, sans aucun mot, mais avec la certitude de l'intuition doublée des sensations vers un but clair. Mieux que les mots, la certitude et l'intuition s’offrent tant à l'objet à réaliser, qu'au mode de faire. C'est bien là que se trouve la connaissance, dans une pratique au-delà des mots. Ainsi, cette intuition débarque-t-elle  dans nos vies avec une chaîne de sensations visuelles, olfactives, sonores, tactiles, et même au-delà... Connaître, disent les linguistes, c'est naître avec ou en même temps. Il y a vraiment quelque chose de cet ordre là, dans l'intuition. C'est bien elle qui délivre en premier lieu les connaissances. C'est seulement après que, viennent les mots qui racontent, commentent et expliquent. Einstein, Poincaré et Descartes ont décrit et raconté que leurs démarches étaient de cet ordre là : une  intuition claire du résultat (dès lors que l'objectif à atteindre est clairement posé) directement suivie de déductions rationnelles pour l'expliquer. Dont acte...

Jean-Marc SAURET
Le mardi 8 juillet 2025

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