"Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Sur cela, nous avons la main et c'est là toute la puissance de notre pensée ! " Après avoir durant des années posté ici réflexions et conseils sur le management des organisations, je livre aujourd'hui une vision de la réalité, au plus profond de soi même sur l'être et l'univers. Profitez ! Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en indiquer chaque fois la source et de ne pas en faire commerce.

A propos de "loi d'attraction" (21 10)

J'entends beaucoup l'idée qu'une loi de l'attraction régirait notre fortune ou notre pauvreté. Le phénomène serait placé sous l'influence de nos propres intentions, émotions et pensées. Mais cette approche utilitariste ne dit absolument pas ce dont il est véritablement question. La promesse consiste à donner à quiconque le moyen d'une opulence certaine. Beaucoup s'y exercent mais comme ils le disent, avec peu de succès, hélas. Alors la question qui arrive est : "Qu'est-ce que je fais mal ?" Cette situation mérite quelques réflexions...

Le seul fait de se poser cette question nous indique que ces pratiques relèvent une foi de plus d'une méthodologie matérialiste, d'une "mécanique" moderne. On répare l'univers de la réalité comme on répare sa voiture, le moulin à café ou le chauffe eau. Mais en matière de réalité il s'agit d'un tout autre paradigme.

Nous savons, grâce aux publications sur l'approche de la physique quantique, que nos pensées influencent la réalité que nous vivons. Ici, la place de l'observateur est aussi patente que décisive. C'est ce que l'observateur observe qui se révèle et se manifeste. Alors, le quidam entreprend de maîtriser sa pensée, de se forcer à visualiser ce qu'il espère. Et, apparemment, ça ne marche toujours pas... L'objet de notre désir, qu'il soit affectif ou matériel, n'est toujours pas là. Mais allons plus avant.

Comme l'indique et le propose le conférencier canadien Eckhart Tolle, la méditation ne consiste pas en une tentative improbable d'arrêter ses pensées mais à considérer l'observateur desdites pensées, c'est à dire le "soi pensant", une posture conséquente de l'approche quantique. De ce fait, la présente démarche s'avère ainsi bien plus simple et tout à fait facilement réalisable sans effort. 

En effet, méditer ne constitue pas une pratique ni fastidieuse, ni complexe, mais en un laisser faire simple et rapide : "je suis celui qui regarde penser" et comme le présentait Karl G. Jung, les pensées se délitent et s'estompent pendant que la sensation d'être s'installe plus fortement encore en "toute présence".

Ainsi, dans cette posture, le méditant s'installe dans une parfaite présence avec une complète sérénité. Il réalise alors sa posture d'observateur et commence à vivre en lui-même la résonance de la démarche. Il a lâché les préoccupations douloureuses (ou pas) de ses pensées, de son manque ou de ses frustrations et "se rencontre en paix".

Est-ce que le cœur de ses pensées était si important ? Du moins il l'a lâché et ne s'en préoccupe plus. C'est peut être là l'essentiel de sa réalité, après tout. En lâchant l'objet de son désir, l'acteur lâche aussi sa frustration de ne pas l'avoir encore. Il lâche la tension vers le succès, le gain, la réussite. Et c'est certainement là le plus important avec le fait de comprendre ce qu'il recherche vraiment dans cet acte méditatif.

Nous rejoignons là le point du lâcher prise comme le point de convergence de toutes réalités et sagesses modernes ou anciennes. Car il ne s'agit pas en l'espèce de changer le monde mais plutôt de se changer dans le monde. Cela ne veut pas dire que nous sommes impuissants à agir sur ce monde comme si nous étions chacun distincts du monde dans lequel nous vivons, mais bien de le laisser se développer et faire en toute sagesse puisque nous sommes chacune et chacun partie intégrante de la sagesse du monde, parcelle totale de la conscience universelle. Ceci rejoint la pensée bouddhiste que la vague est l'océan et que tout l'océan est dans la goutte.

Ainsi, forcer pour obtenir ceci ou cela, prier ou pleurer pour atteindre tel ou tel champ ou niveau, se révèle être parfaitement absurde. Prier ou pleurer pour obtenir quoi que ce soit marche contre soi-même puisque, selon ces diverses sagesses, nous sommes de ce grand tout, de cette conscience universelle. Il s'agit de redevenir partie intégrante de ce grand tout et de lâcher prise pour que le meilleur se réalise. Ce meilleur qu'a pensé la conscience universelle que d'aucun nomment dieu.

Je me rappelle ce passage des évangiles où Joshua, dit Jésus, indique dans son sermon sur la montagne que "le père" s'occupe de nourrir les oiseaux du ciel, de vêtir les lys des champs et qu'ils n'ont pas à s'en soucier. Si ce fameux "le père" est bien nous-mêmes, et donc cette conscience universelle dont nous sommes, alors nous savons que tout est prêt pour que le meilleur se passe. C'est ainsi que toute action volontaire pourrait bien aller à l'encontre de cette réalité déjà pensée, structurée, prévue et déjà là.

Ainsi, la meilleure des prières est bien de contempler ce qui est là, ce qui se passe sous nos yeux. Car, comme nous le savons aussi, il n'y a qu'un seul temps, le présent dans lequel passé et futur se mélangent, et sont déjà et encore là. Nous savons aussi que, comme nous le précisent bien des sagesses du monde, rien n'est séparé, que tout est interdépendant, que tout est "un". Alors, lâcher prise et contempler, ou observer ce qui se passe, est notre meilleure contribution "mécanique" à la réalité.

Voilà une belle opportunité pour revenir sur la pensée de saint Thomas, quant il affirmait qu'il ne croit que ce qu'il voit. C'est bien l'inverse de ce qui se passe : nous ne voyons que ce que nous croyons, et peut être est-ce là le point focal de l'attraction dans la puissance de notre conscience. Dit autrement, nous allons retrouver là toute "La puissance de la pensée imaginaire" *....

Jean-Marc SAURET
Le mardi 21 octobre 2025

* https://jmsauret-managerconseil.blogspot.com/p/ouvrages-publications.html


Lire aussi : " Il nous faut retrouver la spiritualité  "


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