"Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Sur cela, nous avons la main et c'est là toute la puissance de notre pensée ! " Après avoir durant des années posté ici réflexions et conseils sur le management des organisations, je livre aujourd'hui une vision de la réalité, au plus profond de soi même sur l'être et l'univers. Profitez ! Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en indiquer chaque fois la source et de ne pas en faire commerce.

Ce qui est au centre de nous-même (14 10)

Il y a toujours, et en permanence, quelque chose qui nous occupe, nous préoccupe et dessine le présent que nous vivons. Positifs ou négatifs, ces éléments sont des soucis, des espérances, des joies, des amours, des craintes ou des peurs. Elles constituent des préfigurations de ce qu'est notre vie. Ces préfigurations, en même temps, colorent nos réalités. Elles font et structurent notre vie quotidienne. Ce qu'elles sont nous vient du cœur, de notre vibration à l'univers. Et donc, sur elles, nous avons la main, nous pouvons tout. Qu'attendons nous pour que notre monde soit beau, paisible et heureux ?

Pour ce faire, nous connaissons bien des méthodes qui nous aident : elles sont légion. Nous avons tout d'abord connu la confiance en la vie parce que nos parents et nos proches nous ont câlinés, protégés, accompagnés,... quoi qu'ils aient fait par ailleurs. Et puis nous avons appris la méthode du docteur Coué. Elle nous invitait à prononcer des pensées positives, à les répéter jusqu'à plus soif. Et ça marchait...

Et puis nous avons découvert la vie en groupe, à l'école puis au travail. Cette vie de groupe portait une culture, une pensée sur le monde et la vie. Elle était partagée et globale, et nous nous en sommes nourris. Oui, nous savons que l'environnement fait partie intégrante de nous-même. Et puis, venons aux expériences personnelles : comment les avons nous vécues, quand elles sont venues prendre place dans ce monde coloré qui nous attise. Ces expériences nous occupent, nous préoccupent et parfois nous passionnent, nous emportant dans le "flow" de notre vie. "Viens manger, Jean-Marc !" ; "Oui, oui, j'arrive..." et plusieurs minutes après, nous ne sommes toujours pas à table, emportés par ces représentations qui nous occupent pleinement.

Quand j'étais adolescent j'avais une amie, Isabelle, dont la présence m'enchantait. Je la vois encore avec sa robe légère et fleurie qui voletait quand elle courait. Dans cette période, je passais mon temps à attendre le moment où nous serions de nouveau ensemble. Et quand nous étions alors ensemble, toute mon attention était captée par sa présence qui m'enchantait. Elle était ma préoccupation constante...

Et puis vint ce temps où je découvris mes capacités à courir longtemps, pas vite certes, mais avec une redoutable endurance. Mon poids très léger m'ouvrait à cette possibilité. Je vivait cela comme la "revanche du maigrelet". Alors, j'organisais à l'école des entrainements avec trois copains qui aimaient ça. En fait, ils couraient pour moi, se relayant à m'accompagner sur quelques tours de cour. Mon activité consistait à être sûr de toujours arriver le premier. Et j'y arrivais, tout en prenant des paris que j'honorais avec joie !

Ma plus grande fierté a été, plusieurs années durant, lorsque nos éducateurs organisaient pour nous les "jeux olympiques de l'école", de faire remporter la coupe à ma classe. C'était à l'occasion de la course de fond qui faisait concourir tous les élèves de l'école. Je dominais allègrement face à des concurrents bien plus âgés et aguerris... Il me souvient que c'était, comme dans un rituel, toujours mon copain Yves qui arrivait juste derrière moi, "mon l'éternel second". Cette qualité me conférait un statut singulier.

Voilà quelques scénettes dont bon nombre de personnes auront fait l'expérience sur des sujets et dans des circonstances diverses. Les effets et conséquences sont bien d'essences similaires. Chacune et chacun retrouvera là ses propres aventures avec sa préoccupation du moment.

Je compris assez tôt que ce qui nous occupait était comme une identité supérieure qui orientait nos efforts et nos vies. Je compris bien plus tard qu'il s'agissait là d'un processus sur lequel nous pouvions avoir la main, ce qui nous offrait un sac de perspectives heureuses. D'abord j'associais cette pratique à l'effort. Je n'étais, en l'espèce, que la "victime" de ma culture matérialiste.

Aujourd'hui, je sais que l'effort ne sert à rien : il suffit de s'intéresser à ce qui nous préoccupe. Nous avons, à partir de là, la capacité de nous focaliser sur ce que nous voulons vraiment, afin d’en être habités, et pour développer les activités que nous souhaitons. Le jour où je n'ai plus mis la musique au premier plan de mon identité, alors j'ai baissé en compétence. Il m'a fallu publier un livre de mes œuvres pour faire exister ce temps de ma vie et cette période de troubadour.

Aujourd'hui, j'écris pour penser juste, pour développer une pensée critique construite, et je suis entièrement occupé par cette démarche. Pourrions nous partager notre préoccupation ? J'en doute. Il s'agit là d'une démarche tout à fait personnelle, mais aussi passionnelle et émotionnelle, laquelle est le moteur de cette posture vertueuse.

Pourtant, théoriquement oui, c'est possible puisque être préoccupé est le résultat d'une activité mentale. Certes, voilà une capacité à se préoccuper de ce que nous ”voulons bien”, et de ce que nous souhaitons. Il s'agit surtout, en cette occurrence, de se débarrasser, de se dépassionner de “tout” ce qui ne fait pas notre bonheur. Sans doute plus aisé à ”dire” qu'à “faire”,... et pourtant ! Si l'on ajoute en effet à cela la perspective de développer des compétences qui viennent de cette “passion” plus ou moins latente ou patente, mais néanmoins bien présente, alors tout un univers s'ouvre à nous.

Cette pensée “préoccupante” fonctionne comme une référence qui légitime ou délégitime ce que j'entends, [ou pas], d'un autre. La référence dont je l'affuble vient crédibiliser ou décrédibiliser son propos. Il en va de même pour ce qui me préoccupe, ou m'intéresse, de façon plus ou moins explicite : est-ce que je le comprends et en fais quelque chose, [ou pas] ?...

Maintenant, voilà une nouvelle question se pose à moi : est-ce que ce qui me préoccupe et me pilote est une véritable version de moi-même... ou “seulement” une perspective dans mes liens sociaux ? Mais la question peut être d'une essence plus complexe encore, et s'apparenter… à la recherche du progrès de l'humanité ou de la vérité ? Vaste question !… Dans ce dernier cas,... Merci de votre réponse !

Par ailleurs, tout ce qui m'arrive, tout ce que j'expérimente, tout ce que je vis et réfléchis, vient percuter ma conscience et peut être perturber mes préoccupations, [quand elle ne vient pas les défaire et les refaire]. 

Ainsi il m'appartient de rester vigilant sur ce champ là, en me protégeant ainsi de tout dérapage, de toute dérive qui viendrait transgresser mes valeurs. Il s'agit, en l'espèce d'être “clair” sur ce que je suis profondément au fond de mon âme, dans mon univers et mes dieux. Mais est-ce que cela fonctionne aussi avec les problématiques matérielles de mon environnement ? Oui, sans aucun doute, mais nous y reviendrons. Alors, en quelques mots : lâchez prise et laissez faire, voici peut être les prémices du “secret”...

Jean-Marc SAURET

Le mardi 14 octobre 2025

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