Efficience, puissance, capacité, force, potentiel, pouvoir, réserve de notre conception du réel, toutes ces modélisations sont le fruit de notre attention. Là où se porte notre attention se concentre toute notre énergie. Il s'y concentre notre puissance mentale, notre capacité à faire. Il est un fait aussi que l'énergie à faire les choses suit notre intention. Cette énergie devient ce dont l'attention s'occupe, se préoccupe, c'est à dire notre réalité. C'est bien ce que le docteur Joe Dispenza nous indique tout le long de ses publications.
Nous sommes dans un univers qui est ce qu'il est, mais que nous ne percevons que trop peu (car nous l'avons nous-même conçu). Nous ne captons pas plus de trois pour cent des vibrations et oscillations du monde, des fréquences de sons, de particules et de lumières. Et nous imaginons que nos sens physiques nous apportent toutes les informations nécessaires à "connaître" ce monde... Nous savons que nous avons une autre voie de sa connaissance. C'est son ressenti, celui du monde, de l'univers, de sa réalité, de ses résonances. Nous le "possédons" tous et nous ne nous en servons que trop peu, et ce peu de manière trop inconsciente. Qu'attendons nous pour juste en prendre conscience ?
Le champ des sensations et des émotions nous procure un contact direct avec le réel. Nous nous souvenons de ces mots d'Aristote qui précisent qu'au fond de soi se trouvent l'univers et les dieux. Certains pensent que l'introspection est ce chemin de connaissance et d'apprentissage pour lequel le même Aristote disait que ''apprendre c'est se souvenir''. D'autres aussi peuvent dire qu'introspecter est le chemin de l'intuition, celui où les réalités de l'univers nous sont données directement au cœur.
Alors, nous pourrions dire que ces sensations et ces ressentis sont comme des livres, ou des fenêtres, qui s'ouvrent sur le réel. Et en même temps nous en appelons à la raison, à la conscience, que nous nommons "esprit". C'est là le domaine bien connu de la réflexion, de la dénomination, des associations et de la distinction des choses. On peut dire également que ces éléments figurent notre "construction du monde".
Et puis, il y a ce chemin en commun du corps et de la conscience : ils sont ceux des sensations intuitives et des raisonnements de l'esprit. Il n'y a bien sûr aucune hiérarchie entre ces deux chemins. Ils s'accordent et quand ils s'accordent, alors les émotions, qui indiquent l'essentiel, viennent parachever la connaissance, en l'ancrant dans nos mémoires. Elles nous servent aussi à les rappeler à la conscience immédiate.
Depuis la sensation physique de notre corps et par la conscience résonnante que nous développons, nous faisons de ce monde celui que l'on espère, que l'on comprend, celui dans lequel nous sommes. Nous ne sommes pas des individus, comme notre culture nous le propose, mais des tendances, des appendices ou des parcelles du grand tout. Nous sommes l'univers, ici et maintenant, comme la vague est à l'océan, comme la goute est à l'eau de la terre. Comme la physique quantique nous le montre, nous sommes cette déclinaison locale de tout l'univers. Sans l'univers, nous ne sommes pas et sans chacun, l'univers que nous savons n'est pas.
Toute connaissance, toute réalité, tout le réel est dans chacune de ses parties, de ses parcelles, comme toute l'eau est dans une seule goute avec la mémoire de tout l'univers. C'est bien l'attention que nous portons au monde qui fait que nous voyons ou pas. Car culturellement, nous ne voyons que ce qui nous préoccupe. Mais si nous lâchons prise, alors tout nous devient accessible et compréhensible. Lâcher ses certitudes est bien le premier pas vers l'accès à ce "tout".
Porter attention consiste à oublier ce que l'on sait pertinemment pour constater ce qui est et nous entoure. Il ne s'agit pas de projeter ses certitudes mais de les lâcher pour constater l'univers. Habituellement, nous portons notre attention à ce qui nous occupe déjà. L'attention n'est alors que la continuité de notre préoccupation, qu'elle soit singulière ou plurielle (ce n'est alors qu'une réaction en boucle sur soi même). La différence entre l'attention singulière et l'attention plurielle est que la première est polarisée, directe, quand la seconde est stratégique, dans une approche structurée.
Par ailleurs, c'est bien l'attention que nous portons aux gens et aux choses qui les font exister. La curiosité qui nous anime alors est comme un acte de paternité ou de maternité : nous donnons vie en nous à ce que nous "découvrons" en l'identifiant. Ce qui existe est "quelque chose" auquel nous portons alors toute notre attention.
Cependant, les alchimistes nous ont indiqué qu'il existe cinq principes qui méritent, ici aussi, toute notre attention. Ils sont les arcanes de nos réalités : Tout est vibration, tout ce qui est en haut est en bas, tout est polarisé, double, binaire, conciliable, comme le sont le chaud et le froid, le spirituel et la matière, le vite et le lent, le vide et le plein. De la même façon, les rapports de personnalité tendent à l'unité comme à la distinction. Mais aussi, tout est cadence. Tout s'écoule et tout a sa propre durée. Tout se balance et oscille et nous avons la main sur la démarche. C'est ce que certains appellent la loi de la transmutation mentale : tout commence en pensée. Tout a une cause et produit un effet. La chance et le hasard n'existent pas, car tout est causal.
Ainsi, comme nous le savons, l'environnement extérieur peut influencer notre santé et notre moral. De la même manière, l'environnement intérieur est en capacité d'en faire autant, voire davantage avec plus de puissance encore. Nos pensées sont aussi la base de nos actions quotidiennes, de nos relations, de nos créations, de notre rapport au monde. Elles l'influencent et le dirigent. Ainsi, ce à quoi nous portons notre attention "fabrique" l'environnement dans lequel nous sommes et vivons.
Ainsi, en changeant nos pensées, nos représentations, nos enjeux, nos intérêts, nos priorités, bref notre attention, nous changeons plus que notre rapport au monde, mais aussi le monde lui-même. Notre monde intérieur a pour reflet le monde extérieur et socialement, vice versa, on peut dire que l'inverse est vrai : manifestement, “Tout est dans tout"...
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