L'Humain au cœur et la force du vivant : "Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute notre puissance et toute ma pensée ! " (JMS) Aller plus haut, plus loin, est le rêve de tout un chacun, comme des "Icares" de la connaissance. Seuls ou ensemble, nous visons à trouver un monde meilleur, plus dynamique et plus humain, où l'on vit bien, progresse et œuvre mieux. Il nous faut comprendre et le dire pour agir. Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en citer chaque fois la source et de n'en faire pas commerce.

Percevoir le réel (05 03)

Philosophes, psychologues, psychanalystes et scientifiques de l'humain ont tenté de décortiquer ce que sont en conscience le réel et la réalité. Nous savons par eux que si le réel semble inaccessible (indépendamment de nous), la réalité serait un construit personnel et social, parfois inscrit dans un "discours de vérité". Paul Watzlawick, acteur important du "collège invisible" de Palo Alto, en a déduit l'approche constructiviste avec toutes les conséquences actives sur nos relations humaines. "Si je pense que l'autre est bon, il le devient. Si je pense que l'autre est idiot, il aura tendance à le devenir aussi". 

Approfondissant la question, le psychanalyste Carl G. Jung pensait que nous ne serions que le fruit de notre environnement réel, culturel, social, symbolique et inconscient. Au delà de son approche par archétypes, il affirmait que "Celui qui regarde à l'extérieur dort. Celui qui regarde à l'intérieur se réveille". Il pensait profondément, comme d'autres sagesses anciennes et actuelles l'ont dit, que le monde intérieur est la cause et le monde extérieur son effet. Il centrait la réalité sur notre pensée et nous proposait ainsi : "Ce à quoi tu t'attaches te possède. Ce que tu nies te soumet. Ce que tu acceptes et accueille te transforme et s'efface. Ce à quoi tu résistes persiste." 

Bien au delà du fait que nous ne voyons et vivons que ce à quoi nous croyons (et non l'inverse), l'idée de percevoir le réel au delà de nos réalités reste plus qu'un mystère puisque, selon les théories de la physique quantique, il n'y aurait de réalité que pour un observateur qui la regarde, c'est à dire une conscience. C'est de fait ce qu'écrivait déjà Schopenhauer en 1818 : "La réalité est un objet pour un sujet qui la regarde. Si le sujet s'en va, l'objet disparaît..." Ainsi donc, se pose aussi la question de la prédiction et de la médiumnité. Ce qui est perçu à venir est-il une réalité perçue ou plutôt une projection. C'est à dire la réalité est-elle une création personnelle ou un aperçu qui me précède ou précède mon regard ? Alors, regardons de plus prés.

Aujourd'hui, d'autres questions surviennent comme qui sommes-nous ? Certainement ni nos possessions, ni notre mental, ni notre intellect, ni nos idées ou opinions, ni nos passions ou professions, mais seulement ce qui est au bout de la sensation d'être. Cependant, nombre d'entre ces questions émergentes sont globalement dans la même représentation matérialiste comme j'en ai déjà traité. Pour exemple, ce qui se compare dans l'IA n'est jamais "ce qui est". Ce sont simplement des données compilées avec des éléments de proximité déposés là par ceux qui ont fait le logiciel voire quelques représentations sociales inscrites dans la culture.

L'imagination est le seul champ utile et judicieux de mise en relation, jusqu'à la comparaison, jusqu'à la distinction, puis à l'identification dans une identité propre. Ce sont nos lectures et projections qui font le travail.  "L'intelligence est dans l'imaginaire, pas dans la connaissance ni les faits eux-mêmes" disait Albert Einstein. "L'intelligence, disait Piaget, n'est pas ce que je sais, mais ce que je fais quand je ne sais pas." L'IA ne possède aucune dimension de conscience. Elle n'est qu'une gestion (grotesque ou fine) de données, donc loin de toute intelligence. L'IA n'a aucune idée de rien. Elle n'est que compilations et traitement de données.

Le bouddhisme zen nous dit que nous bâtissons notre monde avec nos idées. On prête au Bouddha que nous sommes ce que nous pensons. Le devenons nous ou le sommes nous ?Gandhi avait demandé que nous soyons le monde que nous espérons de manière à ce qu'il soit. Si notre pensée a une incidence profonde et déterminante sur la réalité, n'est-ce là qu'un concept du langage ou bien un réel serait-il derrière ces réalités pensées ? J'ai souvent lu dans les articles spiritualistes des explications matérielles de la visualisation ou de la non pensée, comme l'activité neuronale et le changement de fréquences. Il me semble qu'ils reviennent ici à la pensée matérialiste. C'est là un paradoxe. N'y a-t-il pas autre chose qui se passe, plutôt du côté de l'intention, des sensations et de la pensée comme ces propos le suggèrent ?...

"La conscience est notre pilote" nous indique le physicien Philippe Guillemant,. "Comme la voiture ne crée pas le pilote, dit-il, le cerveau ne crée pas la conscience". La conscience est vibratoire, comme un son ou un rayon lumineux. On la perçoit comme on l'émet. Elle est instantanée, totale et universelle. Elle "résonne" dans le vide magnétique de l'univers et des atomes, nous indique le physicien Nassim Aramein. Les hindous la situent dans l'Akasha et parlent de bibliothèque akashiques. La percevoir est dans le vide de la méditation, l'absolu lâcher prise de la contemplation, nous indiquent quelques spiritualistes.

Parmi les résonances de la conscience, existent les synchronicités, les résonnances entre conscience émise et perçue. Existent aussi les perceptions à distance comme les militaires, dans le secret, l'ont étudié et expérimenté. Il en va de même de la télépathie et des phénomènes dit de prémonition ou les effets Glapion ainsi nommé par Jacques Audiberti. Ainsi, nous comprenons que l'imaginaire ondule dans le réel comme n'importe quelle réalité. Est-ce pour cela que notre cerveau ne fait aucune différence entre le rêvé et le vécu ?

"Notre approche matérialiste du réel est fausse" déclare Philippe Guillemant. La mémoire et l'intuition sont du même ordre vibratoire que toute connaissance ou pensée, émission de conscience. Si la conscience est à l'origine de la matière, selon la physique quantique, les sagesses anciennes le disaient déjà. En occident c'est le mot qui est créateur (ouverture de l'évangile de Jean) et en orient c'est le Om (ou Aum). Nikola Tesla écrivait : "Si vous voulez trouver les secrets de l'univers, pensez en termes d'énergie : fréquence et vibration. Le jour où la science commencera à étudier les phénomènes non physiques, elle fera plus de progrès en une décennie que dans tous les siècles précédents son existence." Loin d'être de la "magie", nous observons là un certain chemin de retour vers une conception animiste, cette conception pratique de deux mondes interactifs et interdépendants, l'un matériel et l'autre spirituel.

En effet, des recherches à l’Université de Barcelone, conduites par Aparicio Terrés, ont mis en évidence qu'il y a une synchronisation de la pensée avec une musique ou un rythme extérieur entendu. Ainsi la pensée peut aller jusqu'à la perte de conscience. Nous savons que les tambours chamaniques produisent des changements d'états de conscience.

Cependant, nous constatons qu'il y a une communauté scientifique qui, comme un parti politique (ou une religion), est orientée dans une idéologie tendant à maintenir en l'état le système de croyance, celui du tout exclusivement matériel. Les neurosciences aujourd'hui nous indiquent que la "machinerie humaine" n'existe pas en soi. Elle est tributaire non seulement de son environnement (cf. l'épigénétique) mais aussi de pensées, du psychisme, voire du spirituel. Ce que l'on pense et ce que l'on croit déterminent l'évolution de la dite "machine". 

Par exemple, nombre de scientifiques, a delà d'une épigénétique activée par notre psyché, considèrent et étudient avec attention les phénomènes de guérisons spontanées et autres mutations inexpliquées. Ils étudient aussi la plasticité neuronale chez les "méditants". Par ailleurs, l'auteur Alain Damasio nous indique dans ses ouvrages que nous penserions avec tout notre corps, dans nos ressentis, nos émotions, nos sensations et nos sentiments. Ainsi, comme le prorogent nombre de penseurs quantiques, nous penserions globalement et concomitamment dans les vibrations de tout notre corps, notre âme et notre esprit.

Pour ceux-ci et nombre de neuroscientifiques, la conscience précèderait la pensée, l'intuition et la perception. Elle serait le référent à toutes nos constructions mentales. Elle nous est donnée et nous nous l'approprions. Le psychologue et neuroscientifique anglais Robin Carhar-Harris a montré que lorsque un sujet est sous psychotrope son activité cérébrale paradoxalement diminue, comme si la conscience, à l'instar de l'imagination, lui était "donnée" et non produite par son cerveau. Elle pourrait être "captée" comme un poste radio le fait avec des fréquences radio.

Le physicien quantique Niels Bohr déconstruit définitivement l'hypothèse de la mécanique matérialiste. Selon ses travaux, il nous disait que "Le bon sens qui voudrait que les objets existent de manière objective, indépendamment de notre observation, devient obsolète lorsqu'on considère la physique quantique." Un atome n'apparait à un endroit précis que si vous le mesurez. Si non, il n'a ni propriété ni d'endroit défini... Dès lors, il n'y a pas de réalité objective avant que nous ne l'observions. Ainsi, au lieu de regarder la réalité, nous la créons. Dit autrement, en dehors de nos observations, la réalité n'existe pas. 

Le physicien danois Niels Bohr précisait que "Toutes les choses que nous appelons réelles, sont faites de choses qui ne peuvent pas être considérées comme telles". Max Planck ajoutait que "La matière n'existe pas. Elle nécessite l'existence d'une conscience. Cet esprit est la matrice de toute matière." Dont acte ! Percevoir le réel apparaît donc comme une illusion. Il n'y a pas plus de réalité que d'observé. Puisque c'est la conscience qui est à la création du réel, il n'y a qu'elle à atteindre. Certains la nomment Paradis, d'autres Ether ou Archives cosmiques, voire Mémoire universelle ou encore Akasha, là où la création ne cesserait de se dérouler... 

Ainsi, la perception d'un futur est la perception d'un "possible en construction", une hypothèse en cours, comme l'explique Philippe Guillemant. Le passé, comme le futur n'existent pas. Ce sont des notions qui nous éloignent du présent dans lequel ceux-ci s'élaborent selon nos pensées (perceptions et croyances), nos émotions et sensations. Ce seraient ces élaborations que l'on percevrait en médiumnité et sur lesquelles nous travaillons consciemment ou non. 

En conclusion provisoire, il ne nous reste plus qu'à entrer directement en contact avec ce réel transcendant. Ce pourra être en méditation de pleine présence, en prière, en sa contemplation profonde, directe et universelle. C'est à dire que nous pouvons plonger en elle comme elle nous envahie quand on l'accueille, comme ont pu le faire des Baba Venga, Nostradamus et autres Edgar Cayce. Toutes les connaissances et "réalités" sont là ! Alors, faisons silence.

Jean-Marc SAURET
Le mardi 5 mars 2024

Lire aussi : " Connaître Comprendre et Contrôler " 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vos contributions enrichissent le débat.