Souvenez-vous de ce qu'est l'allégorie de la caverne. Il s'agit d'une image philosophique présente dans le septième livre de "La République" de Platon. Elle présente une scène où des prisonniers sont enchaînés à l'intérieur d'une caverne depuis leur naissance. Ils ne voient qu'un mur en face d'eux où bougent des images, ignorant tout du monde réel.
Les prisonniers de la caverne nous ressemblent. Ils sont enchaînés dans le noir de la caverne, avec comme seule lumière, un feu. Ils perçoivent ce feu comme la vraie lumière et ne savent pas qu’ils vivent, en fait, dans un monde d’illusion. Leurs certitudes leur servent de vérité. Comme eux, nous prenons pour la réalité ce que nous percevons, notamment ce que nous voyons sur nos portables et toute sorte d'écrans, de médias ou même de représentations.
Cette allégorie nous invite à changer notre rapport au monde sensible et à entreprendre le cheminement vers une "vraie connaissance", celle qui nous aveugle de sa lumière. L’issue de ce cheminement, le même qu’entreprend le prisonnier hors de la caverne, est la contemplation de la vérité, symbolisée par le soleil. Cette connaissance supérieure est ce que Platon nomme la connaissance intuitive.
Platon distingue le monde sensible, accessible aux sens, du monde intelligible (c’est-à-dire le monde des Idées), accessible à l’âme. Pour lui, c’est l’intelligible qui fonde le sensible. C’est pourquoi on dit que sa pensée est un idéalisme. Pour passer du monde sensible au monde intelligible, pour passer des apparences des choses à l’essence des choses, il nous faut quitter la caverne des apparences, des représentations convenues, et se tourner vers "la lumière de la connaissance". Notre monde est dominé par l’importance des apparences. Pourtant il faut faire plus qu’explorer la surface des choses et aller au fond de celles-ci.
Il m'apparaît que cette allégorie illustre quatre idées philosophiques essentielles chez Platon : la distinction entre le monde sensible et le monde intelligible, la quête du Bien absolu, le devoir d'éducation et l'utilisation de la dialectique pour accéder à la vérité.
Elle indique, également la solitude et, de surcroît, le rejet de ceux qui ont compris. Tout récemment on les a traités de complotistes parce qu'ils interrogeaient sur l'ombre. Ils ont alors été bafoués, appauvris, exclus jusqu'à aujourd'hui où il apparait clairement qu'ils avaient raison. Et ce justement parce qu'ils sont sortis de la caverne du "mainstrim média", dits aussi les "médiats de grands chemins"... Ainsi, ce sont bien eux qui ont compris ! Ceux qui intègrent que l'être humain n'est pas exactement une machine biologique. Ceux qui comprennent aussi que la conscience ne peut se trouver réduite à la seule activité cérébrale ou à une doxa déjà données… avec les conséquences qui en découlent ! Et comme nous le disait déjà Victor Hugo, ''La liberté commence où l'ignorance finit.''
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