"Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute la puissance de notre pensée ! " Après avoir durant des années posté ici réflexions et conseils sur le management des organisations, je livre aujourd'hui une vision de la réalité, au plus profond de soi même sur l'être et l'univers. Profitez ! Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en indiquer chaque fois la source et de ne pas en faire commerce.

Sur le chat de Schrödinger (16 09)

On peut lire sur la toile que "Le chat de Schrödinger" est une expérience de pensée imaginée dès 1935 par le physicien autrichien Erwin Schrödinger. Il souhaitait mettre en évidence des lacunes supposées de l'interprétation de Copenhague de la physique quantique qui considère l'influence pratique de l’appareil de mesure sur son objet dont il voulait mettre en évidence le problème.

Par cela, la mécanique quantique n'est pas simple à concevoir. En effet, sa description du monde repose sur des amplitudes de probabilité que l'on appelle fonctions d'onde. Celles-ci peuvent se trouver en combinaison linéaire, et de ce fait peuvent donner lieu à des états dits  "superposés" de réalités. Cependant, lors d'une opération dite de "mesure" l'objet quantique sera trouvé dans un état déterminé bien que la fonction d'onde donne seulement des probabilités de trouver l'objet dans tel ou tel état. C'est comme si la pensée transcendait la matière.

Selon l'interprétation de Copenhague, la mesure perturbe le système et le fait bifurquer d'un état quantique superposé vers un état mesuré. Cet état selon ce principe ne préexiste pas à la mesure et ce serait la mesure qui le ferait advenir. Ainsi, l'atome peut être à la fois intact et désintégré par exemple. Il demeure cependant une probabilité de désintégration dans un intervalle de temps donné qui demeure déterminée à l'observation.

Toutefois, la notion de mesure, tout comme celle de bifurcation qui en serait conséquente, n'apparaît pas indirectement dans le formalisme quantique. Les tentatives d'en faire surgir cette notion se heurtent à de grandes difficultés. En conséquence, certains physiciens dits mécanistes n'accordent aucune réalité physique au concept de mesure ou d'observation. Pour eux, les états superposés ne s'effondrent ou ne "bifurquent" pas. Pour eux l'état mesuré n'existe pas réellement comme le précisait Hugh Everett.

C'est pour faire apparaître le caractère paradoxal de cette position et pour poser de manière frappante le problème que Schrödinger a imaginé cette expérience de pensée, également connue sous le nom de "paradoxe de Schrödinger".

Cependant, le fait de penser le réel dans le paradigme matérialiste, logique et rationnel, nous empêche d'aller au fond des choses, soit directement dans le réel, et nous fait tourner en rond dans une logique déductive. Il nous faudrait nous détacher de cette logique là pour comprendre cette superposition d'états, ce que ne permet pas l'exemple de Schrödinger englué dans une démonstration d'une logique matérialiste. Il nous faudrait tout d'abord comprendre que le paradigme quantique est d'une toute autre nature.

A moins de rêver d'un "incomprenable structurel", la démonstration de Schrödinger tombe dès la première analyse. Matériellement le chat ne peut être mort et vivant à la foi. Cette juxtaposition d'états est logiquement contradictoire. Il nous faut revenir à la conscience créatrice pour envisager le paradoxe de manière à ce qu'il soit crédible. C'est bien la conscience, celle qui observe la réalité, qui décide de l'état du chat, et non pas la réalité matérialiste à laquelle elle s'oppose tant en terme de méthode que de finalité.

Ainsi, tant que la conscience n'a pas observé, l'état du chat n'existe pas. C'est aussi simple que cela et là nous comprenons mieux ce qui se passe. Dans le cas de l'expérience de Schrödinger, il ne s'agit pas de superpositions de réalité mais de superpositions d'hypothèses et Schrödinger ne prétend pas autre chose. Cette expérience, revenue brutalement dans le paradigme matérialiste newtonien, ne peut incorporer le fait de la causalité de la réalité, c'est à dire sur ce qui la produit : la conscience observante. C'est de ça dont il s'agit en physique quantique. Et c'est aussi la dessus que se construit l'interprétation de Copenhague. Dont acte !

Comme le disait Schopenhauer bien avant ça "la réalité est un objet pour un sujet qui le regarde. Si le sujet s'en va, l'objet disparait." C'est aussi simple que cela...

Jean-Marc SAURET
Le mardi 16 septembre 2025

Lire aussi : Notre paradoxe sociétal " 

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