"Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute la puissance de notre pensée ! " Après avoir durant des années posté ici réflexions et conseils sur le management des organisations, je livre aujourd'hui une vision de la réalité, au plus profond de soi même sur l'être et l'univers. Profitez ! Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en indiquer chaque fois la source et de ne pas en faire commerce.

Qu'est-ce que l'intuition ? (27 05)

Si l'on fait le tour des conceptions sur le sujet de l'intuition, on trouvera qu'elle est un mode de connaissance, de pensée ou de jugement, fondé sur des sensations, conçu comme immédiat, direct et spontané. Selon les acceptions, c'est soit un processus pour les uns, soit une faculté de l'esprit pour les autres. Mais, l'indiquer comme un hasard, comme le disait Einstein, est juste l'expression de nos limites et de notre ignorance.

D'après des chercheurs en neurosciences, l'intuition serait, à l'instar de la créativité, une forme d'accès direct au réel bien présente en chacun de nous. Loin d'être un don réservé à quelques personnes, il en reviendrait à chacun de développer cette pratique ordinaire au quotidien.

Populairement, l'intuition se résumerait à la faculté de sentir ou "deviner" le réel, voire le "visiter", comme on devine ou ressent le réel, voire l'avenir. Ses synonymes pourraient être la divination, le flair, l'inspiration, ou l'instinct. Comme pour toutes choses, nous avons besoin d'un mot pour la dire. Alors, certains parleront d'avoir du nez, ou invoqueront les notions de prémonition, de prescience, de pressentiment, voire de sixième sens. Familièrement on utilise aisément le terme anglo-saxon de "feeling", et celui-ci renvoie aussi au ressenti et non à la raison.

Alors se pose la question de savoir s'il s'agit réellement d'une compétence, peut être singulière, ou pas et donc il s'agirait d'une capacité ordinaire utilisée par peu de personnes. Les approches, dites scientifiques (ou corolaires), nous disent que nous sommes tous doués "d'intuition", mais que la vie a parfois tendance à nous déconnecter de cette forme "sacrée" de communication avec le réel. Nous perdrions alors le fil de ce que notre "âme" essaie de nous dire. Parfois même, nous nous sentirions confus quant à notre objectif, quant à notre identité même, voire à notre "chemin authentique". Je ne discuterai ni ne développerai cette conception singulière dans les propos sensibles qui leur appartiennent. Je retiendrais juste que l'univers est un système où les synchronicités croisent le réel, où le hasard n'existe pas, où l'intuition est de fait une lecture directe du réel.

Cependant, quand les eaux sont encore troubles, la preuve par l'exemple est ce qui me semble le mieux parler à tout le monde. D'ailleurs, selon les propos convergents de scientifiques réputés, la connaissance vient de l'expérience. Tout le reste demeurant dans le discours ne serait que de l'information. Alors jetons nous dans le bain !

Il m'est de nouveau arrivé très récemment ce phénomène de lecture spontanée du réel avec une "évidence" des faits, et je l'ai donc dite à mon interlocutrice du moment. Dans un lâcher prise de l'ego et des conventions sociales, sociétales, j'ai la sensation que le réel transperce la toile, à la manière du voile des Védas, et arrive là dans la conversation. Dans ce moment-là, je ne raisonne ni ne réfléchie. Les choses arrivent, transpercent le voile de la réalité comme des évidences, parfois comme des souvenirs. Le réel inaccessible, le caché, se révèle comme une évidence, du "concret". Je me rends compte de ce que je dis au moment où je le dis. Jusqu'à ce moment où je m'exprime, c'est tout à fait évident. Mon propos est particulièrement spontané. C'est en révélant ces "incongruités" que je réalise leur apparence irraisonnable, leur forme un peu "perchées" comme nous disons.

Il me souvient que "jouant" à tirer les cartes, je racontais à une dame dont je ne savais rien, pas même le prénom, une bonne tranche de sa vie réelle. Une autre fois, ce fut un renseignement insensé qui me venait sans qu'on ne me le demanda. Ailleurs, dans une conversation qui n'était pas la mienne, je précisais un événement dont, a priori, j'aurais du n'en rien savoir. Dans ces conditions, aucun jugement ne me vient, ni sur mon ou mes interlocuteurs, ni sur le sujet qui nous occupe alors. Car ce qui me vient est toujours dans le cadre d'une interaction ordinaire et l'intuition me vient et s'impose comme un souvenir.

La première fois que cela me soit arrivé, autant que je m'en souvienne, ce fut lors de ma scolarité. Nous attendions notre professeur de mathématique et une collégienne de notre classe passant devant moi me dit n'avoir rien étudié de la leçon du jour. Je lui répondais alors que, ce jour là, une seule élève serait interrogée et que ce serait elle. Ma collègue haussa les épaules tant ma proposition paraissait absurde. Elle était contraire aux habitudes de cette professeur. C'est pourtant ce qui se passa dans les minutes qui suivirent. Je me souviens du regard ébahi qu'elle me jeta en regagnant sa place. 

Depuis ce type d'événement s'est reproduit à de très nombreuses occasions. Ce furent de justes sensations sur une personne que je découvrais, sur des événements qu'allait vivre mon interlocuteur, des situations imprévue qui me venaient, l'impression exacte de ce qu'allait être cette journée qui commençait, etc.

Pour ce faire, il n'est nul besoin de se concentrer mais plutôt, bien au contraire, de lâcher prise, de rester baigné dans l'instant présent et, comme dans une méditation, d'accueillir et laisser passer ce qui vient. Ce qui paraît, en l'espèce,  aberrant,  sinon incongruse révèle en moi, bien souvent comme une "tautologie"

Comme disent les sages, ne me croyez pas : expérimentez vous-même et faites vous votre idée. On dit aussi que si la réflexion vient du cerveau, l'intelligence vient du cœur. Elles sont, comme je l'ai déjà évoqué, les deux jambes de notre sagesse. D'aucuns commentent en disant que les informations sont toutes dans la "conscience universelle" et qu'elles nous sont données via le cœur. Ce sont là des retours du vécu et je les partage sans analyse...

Mais regardons encore de plus près. Les chrétiens parlent de la Providence, Machiavel, de "Fortuna", Jung de synchronicités avec un inconscient collectif. Les taoïstes évoquent un flux universel. Tous parlent d'une même chose : l'univers a une logique structurante et nous conversons avec lui via une intuition qui nous échappe la plus part du temps. Et nous n'en faisons rien, sinon au mieux de la regarder avec curiositéHenri Poincaré disait que nous trouvons par l'intuition et le prouvons avec la logiqueAinsi, nous saisissons ces opportunités que nous offre l'intuition et nous agissons sur le réel. Ainsi va la vie...

Jean-Marc SAURET
Le mardi 27 mai 2025

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vos contributions enrichissent le débat.