Le dérisoire et le merveilleux, ou l'humour et le beau, ces sensations et sentiments sont des singularités de l'humain. Via la culture zen, ces outils nous permettent de nous maintenir debout quand toute la société tangue. Ces éléments participent de méthodes et d'enseignements orientaux, issus d'éducations anciennes. Elles font la distinction et la jonction entre le détachement nécessaire : l'utile et le futile permettent le "maintient debout" de l'essentiel. Je m'explique...
Nous savons que, quand la confrontation de points de vue est problématique, nous sommes peut être alors bien proches d'un système totalitaire. Quand dans cette confrontation il n'y a pas de distinction entre opinion et point de vue, c'est que nous avons sombré dans la bêtise absolue. Distinguer s'avère donc essentiel.
Ainsi, dans la quête du fondamental, nous connaissons six "essentiels relationnels". Nous les avons appris de la culture zen : une présence attentive, de la compassion, de la simplicité, un minimum d'authenticité, la paix intérieure et aussi la joie spontanée. Il me semble reconnaitre là le fondement du bon usage de l'écoute et du silence. Ils constituent le socle de nos saines relations aux autres et au monde.
Ceci ramène à ma mémoire la pratique, ou l'art, Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa. C'est une méthode spirituelle impliquant des exercices méditatifs adossés à un enseignement moral basé sur trois principes fondamentaux : la vérité, la compassion et la tolérance.
Nous avons bien noté, dans ces sagesses orientales, que la vertu fondamentale est la droiture dans l'éthique de la bienveillance. Son outil est le silence de l'amour. A son opposé, la peur est l'idée de se voir privé et/ou incapable d'atteindre ce dont nous pensons avoir besoin. "Celui qui n'a besoin de rien n'a peur de rien", nous rapportait Neale Donald Walsh, l'auteur entre autres ouvrages de "conversations avec dieu". Il nous fait prendre conscience qu'avoir peur c'est avoir plus de foi dans le mal, comme dans l'avidité matérielle, que de confiance dans le bien, comme la compassion, ce qui nous fait grandir.
Aucun système de pensées ne permet d'accéder véritablement à la réalité exacte qui renvoie à la notion de réel. Aucun ne peut nous en "prodiguer" l'expérience. Chacun crée ses propres modèles à utiliser sans jamais en permettre un accès direct. A partir de la compréhension de ceux-ci nous développons des technologies qui, même si elles fonctionnent, sont forcément limitées. C'est du moins la pensée de Deepak Chopra : notre intelligence est soumise et dépendante de nos représentations, lesquelles sont non seulement orientées mais limitées.
Pour illustration, je peux dire que les verbes de ma vie sont ressentir, comprendre et partager. C'est ainsi que je me suis installé dans ma relation au monde qu'il soit humain, psychique ou physique. Ma raison d'être, mon ikigaï, se résume donc à connaître, ressentir, comprendre et structurer dans un propos à partager.
L'altruisme qui en découle implique de ne pas faire commerce de ses talents et développements. Voilà qui constitue un paradoxe dans notre société matérialiste néolibérale (oui, je me répète...). La médium Patricia Daré relate avoir entendu de son "éthique des au-delà" de garder ses capacités dans un altruisme bienveillant. Elle rapportait ces principes reçus d'ailleurs : "Ne manipule pas, ne fais pas d'argent, reste à ta place. Nous te contacterons si besoin est. Ce n'est pas à toi de le faire".
De cela, disons que ma pratique est : "Je médite et visualise mes rêves", qu'ils soient intentions ou désirs profonds. C'est là un mode de faire efficient. Cinq voies de développement s'offrent à nous : la méditation, les affirmations positives, la relaxation, l'observation ou cahier des rêves, mais aussi la prière, dite "scientifique", où l'on demande à son moi profond de réaliser ce que l'on attend. Elle vise à maximiser les bénéfices potentiels sur la santé mentale et physique, tout en offrant une expérience spirituelle enrichissante. Elle est une collaboration intérieure, consciente et clairvoyante avec notre moi profond.
Bien sûr, nous ferons la distinction avec les démarches de propagande, lesquelles ne sont ni plus ni moins que la réitération permanente d'un mensonge. Celui-ci finit pas occuper une part importante du réel, comme si ça pouvait être vrai, et ce jusqu'à ce que des gens y croient. A nous de maintenir et propager le doute... Ainsi, il me revient cette précision du philosophe romain Davide Tutino : "La désobéissance civile est la plus haute expression du dialogue entre l’individu et le pouvoir."
Me reviennent aussi ces cinq principes de Shinmen Bennosuke, philosophe japonais du 16e siècle, dit Miyamoto Musashi et connu comme le plus grand samouraï de tous les temps :
Mettons aussi en avant les onze concepts japonais de sagesse qui m'ont donné à penser et à me penser dans ce monde :
Alors j'oserai en conclusion ce sage et doux conseil : "Affranchis toi de toute cause extérieure car tout de ta vie vient du plus profond de toi-même". Je garde en tête que ce qui fait bien souvent le lien entre le dérisoire et le merveilleux reste en tout état de cause l'humour, cette perle de sagesse qui réunit tous les critères et fait émerger le réel au delà de notre conscience... Que vive l'humour !
Lire aussi : " Aime et fais ce que voudras ! "
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