"Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute la puissance de notre pensée ! " Après avoir durant des années posté ici réflexions et conseils sur le management des organisations, je livre aujourd'hui une vision de la réalité, au plus profond de soi même sur l'être et l'univers. Profitez ! Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en indiquer chaque fois la source et de ne pas en faire commerce.

A propos de l'IA (13 05)

On en parle partout et elle nous est proposée comme une panacée. Et pourtant beaucoup se méfient. Comme pour chaque nouvel outil, la meilleure façon de traiter avec l'Intelligence Artificielle est d'abord de la comprendre. Ainsi, en préalable, pausons que l'intelligence est la capacité à inventer des réponses à des problématiques complexes quand les réponses habituelles ne marchent plus et que l'on ne sait pas. Il s'agit alors de la nécessité d'innovation, de création et d'imagination, autant de choses que ne sait pas faire un algorithme. Même parfois bluffante, l'IA ne fait pas cela : ce sont là des compétences exclusive du vivant. Sans conscience il n'y a que des calculs mathématiques, et donc, pas de conscience ni d'imagination, et de fait aucune intelligence.

L'IA, même si elle semble un outil particulièrement impressionnant, n'en reste pas moins une véritable escroquerie commerciale. L'usage en est d'ailleurs déjà orienté et confisqué. Comme le dit et l'a écrit Luc Julia, "L'Intelligence Artificielle n'existe pas" (ed First, 24 janvier 2019). L'épistémologue Arnaud Upinsky (l'auteur de "Macron : le président ventriloque" Gallimard) renchérit : "Toute la ruse a été d'appeler ça intelligence alors qu'il s'agit en réalité de robotique et d'algorithmes !" (Ce qu'a aussi dénoncé Luc Julia). Ainsi, comme le dit Etienne Klein : "l'IA ne peut donner que ce que l'humain sait déjà". Elle restitue, répète mais ne crée rien. 

Par ailleurs et plus grave sans doute, le sociologue Laurent Mucchielli dénonçait dans un article du 14 novembre 2024 "la disparition des droits humains fondamentaux à l’ère de l’intelligence artificielle et du capitalisme financier numérique". Il précise que l’IA est destinée "à effacer la primauté de l’être humain sur les intérêts de la science et de la société". Cette destinée a été consacrée par la Convention d’Oviedo sur la biomédecine de 1997. Elle constitue sans doute le pas définitif vers une dimension "post-humaine", appelée aussi le transhumanisme. "Pourtant, dit-il, sa diffusion à un rythme rapide continue d’être célébrée par les institutions et les décideurs politique". Eblouis devant cette "magie bluffante", d'autres acteurs s'emballent dans une incapacité d'analyse.

Comme l'a proclamé Elon Musk, "l'IA est une menace existentielle majeure à surveiller de près. C'est, à court terme la menace la plus significative et il faudrait développer une IA qui recherche à coup sûr la vérité, qui aime l'humanité et garantisse ses intérêts". Il ajoutait : "Actuellement, l'IA recherche à s'ajuster à la pensée convenue, consensuelle, pilotée par une élite politique. À plus long terme elle est une menace démographique majeure." Il concluait ainsi : "Pour ma part j'ai beaucoup d'enfants et j'encourage les gens à en faire autant. Mais une autre menace nous guette : aurons nous à terme suffisamment d'énergie pour continuer à faire fonctionner tout ça ?". 

Peut être devrait on d'ailleurs cesser de traduire le terme anglo-saxon "intelligence" par son homonymie française, et utiliser sa véritable traduction, qu'est "le renseignement". Ceci éviterait de devoir argumenter pour savoir si on doit opposer ou pas l’intelligence Artificielle à l’intelligence humaine ! 

Nous savons qu'il manque trois éléments déterminants à l'IA : la conscience, l'intuition et l'imagination, indispensables pour qu'il y ait intelligence. N'oublions pas non plus leurs corollaires émotionnels que sont l'amour et son contraire : la peur. Il est évident qu'aucune machine ni aucun processus mécanique ne peuvent s'en prévaloir. Ce sont là des singularités du vivant sans lesquelles il ne peut y avoir d'intelligence. Ainsi, cette CID ("Compilation Industrielle de Données"), comme on devrait la nommer, représente, en réalité, une déshumanisation de nos systèmes sociétaux dans nos pratiques économiques et de production. Comme ils sont, dans cette dynamique néolibérale, le cœur de notre système sociétal, il y a beaucoup de soucis à se faire, surtout dans la mesure où l'élite politique dirigeante souhaite nous y soumettre. 

Dans ce domaine, nous assistons déjà à l'effondrement intellectuel et moral tant de nos élites que de la population. Ce phénomène constitue aussi une stratégie politique où la mathématique (le calcul) remplace l'intelligence. On retrouve ici "le bout du bout" du matérialisme. Le politique, en l'espèce, n'est jamais qu'un conflit d'intérêts, une compétition autour de gains et d'appropriations. 

Cependant l'évolution humaine va de pair avec le développement social de la physique quantique. Ainsi, l'idée d'une conscience universelle fait son chemin avec ses perspectives et ses conséquences. Elle est par essence l'anti-IA.  En termes d'effetsdans la mesure où l'IA ne se nourrit que de données, il convient de prendre garde à ce qu'elle ne pille pas nos informations personnelles et privées. C'est bien pour y avoir librement accès qu'on les appelle des "données". Sans elles, l'IA ne peut rien et ne sert plus à rien. Elle ne produit d'ailleurs rien que nous ne sachions déjà. Elle n'est que "confortante"... 

Selon Jean Baudrillard, l'IA nous permet de séparer ce qui est facilement reproductible, mécanisable dans la pensée, de ce qui est véritablement intelligent. Et ceci n'est pas substituable par quoi que ce soit, sauf escroquerie ou manipulation. Ainsi, cette "dite IA" serait une façon de laisser le corps et le cerveau en friche, et de prolonger le mouvement de disparition du sujet. Dont acte !

Il est enfin essentiel d'être conscient des risques potentiels pour les entreprises, notamment en matière de confidentialité et de sécurité des données. La mise en œuvre de modèles d'IA générative implique le traitement de grandes quantités de données. Cet aspect qui nécessite des protocoles rigoureux de protection desdites données, afin de prévenir les fuites de ces mêmes données et de se conformer aux réglementations nationales et fédérales. 

Les "employés", dans cette composante, sont en capacité de télécharger des données sensibles telles que des informations personnelles identifiables (PII) et des données financières ou de propriété intellectuelle (IP). Cette notion s'avère d'autant plus essentielle dans une application d'IA générative telle que ChatGPT. En effet, il devient ainsi possible de perdre le contrôle de ces données, ce qui pourrait conduire à une exposition externe et donc à des dommages irréparables pour les résultats d'une organisation.

Les modèles d'IA générative non surveillés peuvent dans ces conditions non maîtrisées, produire du contenu inapproprié, offensant ou partial, ce qui peut nuire à la réputation d'une personne ou d'une entreprise.

En matière de droits d'auteur, le contenu (texte et images) généré par les modèles d'IA générative peut provenir d'autres sources publiques. Tout en ayant l'air unique, cette option  pourrait constituer une violation des droits d'auteur.

Sur la préoccupation d'ordre juridique, privé et éthique, le contenu généré peut ne pas être conforme aux réglementations légales et aux directives éthiques. Cela peut entraîner une violation des droits de propriété intellectuelle associée à une utilisation irresponsable de la technologie. En outre, le téléchargement d'informations privées, protégées dans un chatbot, peut également constituer une violation de la confidentialité des données et des règles de conformité. 

Nous pouvons aller encore plus loin en matière de sensations, de conscience et d'émotions sur le sujet, associées à ces éléments incontournables propres à l'intelligence. Chacun pourrait ainsi, à sa guise, faire des recherches, des investigations et les partager avec tout un chacun. Souhaitez vous réellement que tout cela arrive ? Avec l'IA, cela ne manquera pas de se produire. Si tel n'est pas notre désir, il est temps d'agir, et de réagir, mais vite !

Jean-Marc SAURET
Le mardi  13 mai 2025




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