Une thérapie holistique ou globale, mais non essentialiste pourrait prendre en compte tout ce qui participe de la représentation de soi, comme l'environnement, les acteurs, la culture, les objectifs, les aspirations, les freins et contraintes, les représentations sociales mais aussi ses croyances, la présence ou l'absence de spiritualité et sa construction du réel, de sa réalité en fonction de ses enjeux et de ses désirs assouvis, contrecarrés ou détruits. Ce n'est pas qu'une thérapie de la parole, mais aussi de pratiques personnelle ou physiques comme le sont la méditation, la marche, la contemplation, la déconstruction et la reconstruction, etc. C'est bien pour cela qu'on peut la nommer "thérapie holistique". Alors de quoi s'agit-il et comment ça marche ?
Il suffit de croire, en fait. La pratique est simple et complexe à la foi, car croire ne se commande pas. Cela se constate, c'est tout. Mais croire à quoi et en quoi ? L'objet devrait avoir une fonction structurante autant que socialisante. La terre est-elle ronde ou plate ? Autant le premier objet est de l'ordre du banal autant le second est de l'ordre non seulement de l'irréel ou du mensonge mais aussi de la désocialisation. Quand un gouvernement ment, alors il désocialise. Il déstructure. Il sépare et rend fou. Les réactions individuelles à cela seront des modes de défense pouvant aller jusqu'à des niveaux de violence inouïs.
Ainsi le fondamental pour garder une santé mentale dans ce cloaque pervers est bien de garder un sens des réalités et des proportions. Lesdits "gouvernants" nous produisent des chiffres qui n'ont aucun sens pour nous. Je pense à celui de la dette, comme s'il était ordinaire, in-important. Alors regardons de plus près.
Prenons un comparatif qui reste dans le domaine de nos connaissances ordinaires. Si un euro est une seconde, alors 1 million d'euros font 11 jours et demi, et un milliard font à peu près 32 ans. En gardant cette échelle en mémoire nous devenons capable d'entendre les chiffres qui nous sont donnés. Parfois, on nous donne quelques chiffres, mais pas des euros. Et d'autres fois c'est l'inverse, et c'est juste déroutant et in-évaluable, inappréciable...
Cette perte de repère amène des comportements de compensation. Dès lors, toute personne tend à se rapprocher de groupes humains, à y chercher une vision du monde et de la vérité pour s'y fondre et s'y confondre, histoire de retrouver le confort d'un monde connu, même si tel n'est pas le cas. Alors le groupe devient l'assurance de la paix et de la vérité. Ne nous avisez pas d'y toucher. C'est là l'ordinaire du principe grégaire de l'humain. Il en va ainsi des églises et autres religions, des partis et des associations qu'elles soient humanitaires ou de bien pensance, philosophiques, politiques ou d'anciens élèves. Dès lors les ascenseurs et bienveillances se développent avec les jalousies et dénonciations des autres : ceux justement qui n'en sont pas.
Le monde est malade de la perversion de nos dirigeants. Le mensonge et l'inversion des valeurs déconstruisent nos mondes intérieurs comme ils défont les liens d'appartenance. Chacun devient l'adversaire de tous les autres. C'est là le propre du néolibéralisme.
Pour aller plus loin dans cette analyse d'une société perverse, je renvoie à deux philosophes qui en ont si bien parlé : Hannah Arendt et Marie-Estelle Dupont. Toutes deux ont vécu dans leur chair les affres de ces systèmes cruels et pervers. Elles en parlent d'autant mieux et la qualité de leurs analyses systémique sont d'une grande clarté et d'une aide certaine. Je ne saurais trop inviter à les relire et à les entendre.
Mais alors, comment s'en sortir ? Eh bien justement en prenant conscience du système de sa perversité et de son totalitarisme afin que, le comprenant, ils s'effondre de lui même. La relecture des ouvrages d'Aldous Huxley seront aussi particulièrement aidants tant il a su les décrire dans le détail.
Il suffit juste de savoir, de prendre conscience du phénomène et ainsi de regarder le monde à l'endroit. Tout devient plus clair !... Quand on voit la marche, le fossé ou la ficelle tendus en travers du chemin, on produit le pas qu'il faut pour continuer sa route sans inconvénient. C'est là la panacée : comprendre et alors agir de manière ordinaire.
Ainsi, nous pouvons redire qu'une thérapie holistique ou globale, mais non essentialiste prend en compte tout ce qui participe de la représentation de soi, comme l'environnement, les acteurs, la culture, les objectifs, les aspirations, les freins et les contraintes, les représentations sociales mais aussi ses croyances, la présence ou l'absence de spiritualité et sa construction du réel, de sa réalité en fonction de ses enjeux et de ses désirs assouvis, contrecarrés ou détruits. La lucidité du peuple est ce que craint le plus un pouvoir totalitaire et pervers...
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