"Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute la puissance de notre pensée ! " Après avoir durant des années posté ici réflexions et conseils sur le management des organisations, je livre aujourd'hui une vision de la réalité, au plus profond de soi même sur l'être et l'univers. Profitez ! Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en indiquer chaque fois la source et de ne pas en faire commerce.

Ni gauche ni droite mais libertaire (18 02)

Nous assistons dans ce monde politique à un affrontement calomnieux entre gauche et droite. Cela ne date pas d'hier, mais le procédé se renforce. La droite accuse sempiternellement la gauche d'idéologisme sectaire et d'irréalisme. De son côté, la gauche accuse la droite d'in-humanisme avec sa cohorte d’homophobie, d’antisémitisme, de dirigisme et de totalitarisme. Les uns comme les autres accusent leurs adversaires de mensonges, et de tromper les gens à des fins de guerres politiciennes. Donc, on ne débat plus sur les sujets à force d'arguments. On disqualifie l'autre à force d'insultes, d'imprécations et de jugements de valeurs, tout en jetant ainsi l'opprobre. Cette posture catégorique se retrouve à l'origine d'accusations littéralementhors sol. Il est loisible alors d'y associer, tant les anathèmes préalables, que la construction de défenses préventives où chacun protège le confortde sa vérité. Nous voilà revenus aux jeux du cirque, où les vraies victimes sont les gens eux-mêmes, destinataires des propos.

Comme je n'ai pas d'enjeux, la seule chose qui dirige mon jugement est effectivement la recherche de la vérité et donc je scrute ces comportements avant de prononcer, ou pas, mes choix. Il est donc fréquent que mes réactions et opinions soient jugées parfois de gauche et parfois de droite. Je ne suis pourtant ni de gauche ni de droite. Je le redis ici, je suis un libertaire proudhonien, cette démarche libertaire qui repose sur le fait que chacun définit sa place et son rôle en humanité selon ses valeurs. C'est de fait ça l'humanisme. 

Aussi, j'ai du mal à comprendre qu'on ne fasse pas confiance aux gens du peuple pour comprendre ce qu'il se passe et leur permettre d'en décider. Je ne comprends pas que des dirigeants, sensés défendre et représenter le peuple, le trahissent constamment, l'empêchent même de s'exprimer, ne reconnaissent pas l'expression de ses choix et aussi, de plus, le combattent même. Ceux-là se rendent de ce fait illégitimes et devraient donc partir...

Il me semble que ce reproche fait aux gens "d'en bas" de ne pas être adultes ou de ne pas comprendre la réalité, et donc de faire de mauvais choix, est une insulte anti démocratique. "Vous avez mal voté, on fera ce qui qui est bon !". Comme s'il y avait un camp du bien et un autre démoniaque et stupide. Pour ma part, j'ai tendance à prendre pour démoniaque tout comportement qui ne respecte pas les gens.

Si la démocratie est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple, alors il convient d'une part de le laisser s'exprimer librement selon ses propres modes et agendas et d'autre part de faire en fonction de ce qu'il exprime. Il est en effet absurde d'imaginer qu'un peuple doive forcément être gouverné. Il me revient cette phrase d'Yvon Gattaz à propos de management : "Mettez plus de contraintes et vous aurez plus de tricheurs." Dont acte ! L'histoire montre que ce sont des minorités avides qui imposent leur pouvoir sur d'autres, que personne n'en a besoin ni ne le demande... sinon parfois seulement pour d'autres. Je repense à toutes ces expressions de la même chose : colonialisme, totalitarisme, esclavagisme, escroquerie, absolutisme, exploitation et néolibéralisme...

Tout se passe dans ce bas monde comme si le pouvoir "indispensable" revenait de fait et de raison à une élite laquelle serait en droit de diriger seule et donc de décider. Tout se passe comme s'il y avait un camp du bien et les autres considérés comme quotités négligeables, et qui n'auraient donc pas à être consultés ni entendus. Tout se passe comme si le peuple était stupide, idiot, inéduqué, voire abruti. C'est là le peuple dont rêve le néolibéralisme et qu'il tente de mettre en conformité pour mieux s'en servir et l'exploiter contre lui-même.

Alors oui, mes choix ne sont ni de droite ni de gauche, d'aucun courants idéologiques auxquels je n'accorde ni confiance ni pertinence. Le libertaire que je suis depuis mon adolescence pense librement en toute réflexion et analyse. La seule question qui me vient devant l'expression d'une opinion que je ne comprends pas est : "Qu'est-ce qui vous le fait dire ?" L'absence de réponse consistante, ou quelque peu construite, m'indique une opinion irréfléchie, relevant peut-être d'adhésions émotionnelles à des prêts à penser ou autres pensées courtes. Si le débat nourrit, la juxtaposition d'anathèmes rend idiot et agressif. D'où ma préférence à avoir la paix plutôt que raison...

Gardons toujours clairement à l'esprit que l'autre est un autre soi-même avec des représentations issues de son vécu, de son frottement avec les milieux où il vit, et a vécu, avec les événements qui l'ont pétri et où il s'est fabriqué et a nourrit des représentations à l'aune d'intérêts, d'enjeux et de désirs. Seule la raison de débats ouverts peut faire bouger et déraciner ces opinions bien ancrées. Mais, la plupart du temps ledit débat est remplacé par un affrontement d'opinions, un combat de protection de sa propre raison et de ses certitudes, sans recherche aucune ni aucun goût pour la réalité et la vérité profonde... Pourtant, la démocratie passe par cette acceptation de ces postures, opinions et positions diverses dans le débat, à condition qu'il y ait débat, bien sûr, une condition "sine qua non" assurément.

Jean-Marc SAURET
le mardi 18 février 2025

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