"Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute la puissance de notre pensée ! " Après avoir durant des années posté ici réflexions et conseils sur le management des organisations, je livre aujourd'hui une vision de la réalité, au plus profond de soi même sur l'être et l'univers. Profitez ! Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en indiquer chaque fois la source et de ne pas en faire commerce.

Quel rapport entre le réel et la conscience ? (28 01)

La sociologie clinique, comme nous l'avons évoqué précédemment, nous indique que la conscience de soi est portée et structurée par l'environnement du sujet. A partir de là, “l'être” de celui-ci est dépendant du monde qui l'entoure. Il y est intrinsèquement lié, et en est donc totalement dépendant. A partir de ces prémices, nous pouvons affirmer qu’il existerait bien un lien direct entre le réel et la conscience que nous en avons.

Je voudrais ajouter autre chose à cela, sans pour autant dire que "ce n'est pas la même chose". En effet, nous visons ici le fondamental, et non pas sa représentation. On peut illustrer le propos avec l'histoire de cette enfant élevée par des loups. Elle a été retrouvée en Aveyron il y a plus d'une centaine d'années. Elle n'avaIt jamais pu dormir dans une maison, mais toujours dehors, à même le sol. Elle avait les reins “cassés”, à angle droit, comme les quadrupèdes. Elle est décédée à un âge estimé de dix-sept ans, l'âge maximal qu'atteignent généralement les loups.

Ainsi, la sensation de soi aurait quelque chose de structurant dans le réel. Ceci n'est pourtant pas considéré comme étant de la conscience puisque par définition, sans conscience de soi "consciemment exprimée", le réel est inaccessible. Pourtant, la façon dont "se pensent" les loups a été communiquée à cette enfant, biologiquement humaine, comme une part de sa génétique. Surprenant, mais effectif...

Dans l'identification de soi, il y a quelque chose de plus profond que la réalité des choses, comme si l'âme des choses transcendait lesdites choses.

Je repense au poète-yogi du XIe siècle, connu sous le nom de Milarepa, et dont les auteurs Éric-Emmanuel Schmitt et Greg Braden relatent l'expérience dans des démarches différentes mais défendant un sens commun. Le premier en a écrit une pièce de théâtre romancée quand le second a développé une approche philosophique directe. Il rapportent tous les deux que, selon Milarepa, la réalité du monde ne serait que la conscience que nous en avons. Il n'y a pas de réalité concrète, sinon la croyance que l'on en a. Si je pense que la roche de la paroi de ma grotte est malléable comme de la pâte à modeler, alors je peux y laisser l'empreinte de ma main. Et c'est ce que fit Milarepa...

Mais la physique newtonienne nous ramène en arrière, en affirmant que les lois de la physique sont universelles. Ce à quoi le psychosociologue Serge Moscovici répondait : "Les lois de la nature sont celles que la culture lui trouve"... Dont acte.

Tous ces éléments mis bout à bout nous ouvrent une réalité bien différente à celle dont nous sommes habitués, c'est à dire assez éloignée de la physique newtonienne. Ici, prime l'âme des choses. Elle serait plutôt de l'ordre de la seule conscience de l'observateur : c'est une notion que l'on retrouve justement dans la physique quantique. Milarepa, propos repris et commentés par Greg Braden, nous invite vivement à nous autoriser à franchir le pas.

Rêve ou réalité ? Qu'est-ce qui les distingue et les sépare ? Ce sont les deux rives d'un même fleuve. On sait que l'on est dans le réel, dans la mesure où l'on sait que l'on ne rêve pas. Étrange distinction... surtout quand on sait que la preuve fait partie du processus.

D'ailleurs, quand on a conscience que l'on rêve, on appelle ce phénomène un rêve éveillé ! Le terme de Bouddha signifie "l'éveillé", celui qui a la pleine conscience de ne pas rêver. Alors, qu'est-ce que la conscience profonde ? Ce que l'on en pense ? … Serait-ce une vacuité ? Seule la contemplation ou la méditation saurait nous apporter quelques éléments de réponse. En effet, si la matière vient de la pensée, alors la conscience n'est que la pensée de ce phénomène. Dont acte ! Autant admettre, comme le disent les sages bouddhistes, que la matière n'existe pas. Elle n'est que le vide et l’impermanence, issus de sa pensée. C'est d'ailleurs là la conclusion à laquelle arrive le physicien Nassim Haramein avec la théorie de la "Structure du vide" et son modèle de "L'univers holographique".

C'est ce que nous indique également la physique quantique. Elle nous dit en effet que l'électron possède dans l'atome une somme de potentialités que fixe en position concrète et supposée définitive l'observation venue d'un observateur extérieur. Dans ces conditions, notre conscience des choses ne serait elle qu'un reflet intérieur de ce que nous pensons observer du monde ? C'est à … voir !...

Jean-Marc SAURET
Le mardi 28 janvier 2025

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