L'Humain au cœur et la force du vivant : "Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute notre puissance et toute ma pensée ! " (JMS) Aller plus haut, plus loin, est le rêve de tout un chacun, comme des "Icares" de la connaissance. Seuls ou ensemble, nous visons à trouver un monde meilleur, plus dynamique et plus humain, où l'on vit bien, progresse et œuvre mieux. Il nous faut comprendre et le dire pour agir. Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en citer chaque fois la source et de n'en faire pas commerce.

Les personnes ou l'univers ? (30 01)

Quand on se regarde dans son monde, dans son devenir comme dans son histoire, on a souvent la sensation d'être une personne, unique et distincte tant des autres personnes que de l'univers. Si l'on se réfère à des ouvrages de spiritualité, on pourra rencontrer des histoires sur la réincarnation. Elles constituent des vies successives parcourues comme autant d'exercices, ou d'expériences. Je ne suis pas sur que ce ne soit pas qu'une vue de l'esprit, une représentation, mais il se pourrait que je vous surprenne quand même. Je repense à cet ouvrage du journaliste de guerre Stéphane Alix "Lorsque j'étais quelqu'un d'autre".

Lors d'une méditation, une vision s'impose à lui : un soldat de la Seconde Guerre mondiale meurt, touché à la gorge. Le nom de cet homme et d'autres informations lui parviennent également en pensée. L'expérience pour lui s'avère extrêmement troublante. Elle l'amène à ressentir une profonde intimité avec ce personnage. Troublé, obnubilé par la puissance de cette vision, il se lance alors dans une enquête minutieuse et découvre avec stupeur que ce soldat a réellement existé. De là à penser qu'il puisse être la réincarnation de ce soldat, il n'y a qu'un petit pas que l'auteur nous laisse imaginer qu'il l'a franchi.

Dans ce type de conception, les personnes revivraient d'incarnation en incarnation. C'est la personne qui se répéterait de personnage en personnage, de vie en vie (et non la "persona", cette apparence de soi que nous donnons à "consommer" aux autres et qui dissimule notre véritable nature comme en parle Jung). Au demeurant elle collecte au passage informations et connaissances diverses, peut-être jusqu'à une certaine sagesse. Pourtant, un élément singulier propre à la pensée bouddhique vient mettre à mal cette idée. 

Dans la recherche de la réincarnation du dernier Dalaï Lama, il est acquis que c'est sa part de vie qui revient et quelle peut apparaitre dans plusieurs enfants distincts. Ainsi, ce n'est pas la personne qui se réincarne (et cette conception très occidentale fait sourire les orientaux) mais sa "part de vivant". Ainsi, chez les bouddhistes, la personne qui meurt rend son "bagage de vie" à la conscience universelle. C'est elle qui redistribuera alors des parcelles dans d'autres incarnations. C'est ainsi que le "tout" du vécu de la personne se trouve versé dans le "pot commun". C'est à partir de là que l'univers piochera de la vie, de la "connaissance", pour qu'elle renaisse et poursuive une parcours de développement, un enrichissement de fait collectif, et universel.

Sous cette forme, la réincarnation de "la personne" semble illusoire. Néanmoins, le réinvestissement des connaissances et des sagesses constitue une autre réalité qui reste à questionner. L'Indouisme parle des bibliothèques Akashiques où se cumulent les expériences, les connaissances et sagesses du vivant. Elles ne sont ni personnelles ni individuelles. Toute notre notion de "sujet" est ici bouleversée. Chacune et chacun n'est qu'une parcelle du "grand tout" de l'univers où se reflètent tout l'univers et les dieux comme semblaient l'indiquer Aristote, Platon et Socrate.

Chaque personne appartiendrait donc au grand tout de l'univers, y accumulant ses expériences, ses connaissances et ses sagesses, comme nous venons de le voir. Mais chacun, simultanément, vient aussi vient aussi y puiser ce dont il a besoin. Nombre de physiciens quantiques, comme Nassim Haramein, disent avoir la sensation que ces connaissances seraient sises dans le vide. Un vide occupé par un champ magnétique puissant  dit le "champ du point zéro".

Chaque parcelle de l'univers, selon les principes quantiques, serait donc le reflet, la répétition, de tout l'univers. Chaque atome, constitué de 99,999 % de vide, constituerait alors aussi une réserve magnétique de connaissances, une réserve que l'on peut assimiler justement aux bibliothèques Akashiques... Juste retour des "choses" !

Voilà des dimensions de soi et de l'univers qui se confondent. Mais je crois en avoir déjà parlé... Ceci nous évoque que certainement nous reviendrons à parler de la mémoire de l'eau, mais c'est là un autre sujet, une autre dimension.

Jean-Marc SAURET
Le mardi 30 janvier 2024

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