L'Humain au cœur et la force du vivant : "Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute notre puissance et toute ma pensée ! " (JMS) Aller plus haut, plus loin, est le rêve de tout un chacun, comme des "Icares" de la connaissance. Seuls ou ensemble, nous visons à trouver un monde meilleur, plus dynamique et plus humain, où l'on vit bien, progresse et œuvre mieux. Il nous faut comprendre et le dire pour agir. Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en citer chaque fois la source et de n'en faire pas commerce.

La puissance d'un imaginaire onirique (02 01 24)

Lors d'articles précédents, nous avons vu que la puissance de l'imagination permettait de vivre des situations complexes, de les analyser, de s'y préparer et de construire des réponses appropriées. Nous avons vu combien la visualisation avait un impact efficient sur nos comportements à venir, et que notre cerveau ne faisait aucune différence entre une situation rêvée et une expérimentation physique réelle. J'avais raconté comment, enfant, j'avais résolu une situation de jeu de rugby. Nous pouvons maintenant aller plus loin !

Il se trouve que cette pratique est tout aussi efficiente pour d'autres situations complexes, comme la maladie ou des problématiques psychiques. J'ai pu me rendre compte que nos expériences en rêve pouvaient approfondir ces expérimentations rêvées éveillés, les rendre plus efficientes encore et accompagner pleinement nos pratiques de projections imaginées. La puissance onirique vient ainsi à notre secours. Il est donc possible, dans ces conditions, de prendre la main sur l'exécution de ces rêves. On les nomme aussi "rêves lucides" au cours desquels nous avons bien conscience que nous rêvons et que nous pouvons agir sur le déroulé de ces expériences, jusqu'à en tirer profit. Ces rêves lucides font l'objet d'études notamment aux Etats Unis où des centres universitaires, comme le "Lucidity Institute of California", se consacrent à la recherche. On y étudie des pratiques thérapeutiques appliquées, issues de la compréhension du phénomène.

Les pratiques de préparation aux rêves lucides donnent accès au champ du subconscient, et sont tout à fait compatibles avec le développement imaginaire, les projections de situations et de problématiques, le traitement et la transformation de compétences et de comportements.

De fait, il suffit de se plonger en situation, de rêver le moment en action, de le vivre dans la forme onirique ou imaginaire et dans le détail. Il s'agit alors, sachant que l'on ne risque ni accident ni empêchement, de "contempler" la problématique pour en déduire les meilleures solutions, les plus adaptées, et de les vivre, les expérimenter, en imagination. Notre esprit, à partir de là, se trouvant bien occupé, le rêve viendra compléter la démarche comme un exercice pratique efficient. Je renvoie aux différents récit et descriptions que j'ai développés dans des articles précédents (cf. "Lire aussi").

Ce qui est surprenant, et l'expérience me l'a montré, comme tout se passe dans le mental,  on peut constater que la démarche fonctionne bien. Par exemple, au tout début de ma vie parisienne, j'avait contracté une maladie infectieuse et je ne savais pas du tout comment m'y prendre pour résoudre la situation. Je me résolus, quelque peu désemparé, à m'en occuper tout seul. J'imaginais que mon corps pouvait régler le problème par lui-même. J'étais persuadé qu'il le ferait et c'est bien ce qui s'est passé. Le lendemain, chose totalement improbable, l'infection avait complètement disparu. 

Je compris bien des années plus tard, en lisant l'ouvrage de l'anthropologue du soin, Jean-Dominique Michel, qu'en règle générale c'est le patient qui met en action sa ressource personnelle intérieure de guérison. Le psychisme possède bien des ressources surprenantes.

Le rêve et l'imaginaire sont effectivement des portes ouvertes sur des connaissances intuitives parfois déconcertantes. Cette voie relève d'un nouveau paradigme bien loin du mode de pensée matérialiste et rationaliste occidental. Ce champ où n'existe que ce qui se compte et se mesure. Ici, la dimension spirituelle est en action et, comme le disent nombre de sagesses, "je ne vois que ce que je crois". Ici, c'est la puissance de l'esprit qui traite des choses, des éléments et des événements. 

Cette approche, loin d'être nouvelle, apparait depuis la nuit des temps. Elle se perpétue dans la pensée grecque, comme dans les philosophies orientales. On la retrouve dans le christianisme des origines, le soufisme, le judaïsme et les philosophies chamaniques et animistes. Comme l'avait constaté l'anthropologue Bruno Etienne, spécialiste des religions anciennes, " l'animisme (ou chamanisme) est la religion la plus répandue dans le monde".

Il se trouve que rêver une situation permet de mieux la comprendre, de bien réaliser la réalité de la problématique afin que s'en dégage de facto les meilleures solutions. Connaissez vous l'histoire du vieil âne tombé dans un vieux puits ? Son propriétaire réalisa que ni l'âne ni le puits ne lui étaient plus d'aucune utilité. Il décida donc de combler le puits en enterrant l'animal. En même temps qu'il mettait des pelletés de terres dans le puits, l'animal se tut. Mais quelle ne fut sa surprise quand il vit à la fin de la journée l'âne debout sur les gravas qu'il avait jetés toute la journée pour combler le puits. La connaissance de ce conte donne à penser autrement le réel. Il fournit des réponses pratiques sur nombre de nos décisions à l'action.

Dans le cadre d'exercices oniriques, on retrouve celui de la visualisation. Celui-ci se pratique en toute conscience et parfaitement éveillé. Par: la visualisation, il s'agit d'imaginer ce que l'on souhaite comme étant réalisé et, à partir de là, d'en ressentir les effets. On peut ainsi imaginer les globules blancs attaquer et dévorer des cellules malades de son corps, et se visualiser guéri d'un mal survenu, etc.

La visualisation génère déjà un apprentissage efficace, comme je l'évoquais à propos du jeu de rugby quand j'étais écolier. Mais de plus, elle opère efficacement sur l'évolution, le soin et les réparations de nos corps. Le thérapeute Joe Dispenza en a témoigné à propos de sa guérison d'une fracture de la colonne vertébrale lors d'un accident de la circulation. La visualisation lui a permis en deux mois de réparer les six vertèbres fracturées. 

Comme l'affirmait l'auteur américain, Joseph Murphy, spécialistes du pouvoir du subconscient, "L'unique processus de guérison est la foi. Il n'y a qu'une puissance curative, c'est le subconscient. Le sentiment d'être en bonne santé attire la santé comme le sentiment d'être riche attire la richesse". Il relate nombre d'histoires où le patient guérissait sur le simple fait qu'il croyait en l'efficience d'un processus, anodin pour tout un chacun. Ainsi, nos représentations sont nos déterminants.

Il est vrai qu'à ce jour, il n’y a pas de preuve scientifique sur ce pouvoir guérisseur de la visualisation. Mais nombre de physiciens spécialisés en physique quantique proposent clairement que nos pensées sont créatrices de réalités physiques, matérielles. A partir de là, elles s’impriment dans notre corps. Voilà pourquoi il est, selon eux, possible que le pouvoir de la visualisation fonctionne vraiment et ce d’autant plus que celle-ci a deux autres vertus puissantes bien démontrées scientifiquement : la pleine conscience et les émotions positives. L’immense avantage de la visualisation est qu’elle est alors une sorte de "quatre en un" : impact sur nos apprentissages, impact sur notre corps, impact sur notre environnement et impact sur notre ''âme''. 

Alors, à quoi nous servent ces contes et légendes qui ont bercé notre enfance et émerveillé notre vie adulte sinon à nous faire penser autrement la réalité, voire même à la changer à notre avantage ? C'est bien là le premier degré des gains et avantages directement liés à l'imaginaire. Les autres viennent à la suite, et ils sont aussi nombreux que notre imaginaire veut bien les entendre. Car, qu'on la rêve ou qu'on l'imagine, la réalité mute. Elle se développe au gré de notre conscience de la même manière que les éléments naturels "bougent" le monde. ''La démarche ne consiste pas à essayer de changer le monde", écrivait Claude AnShin Thomas, vétéran du Vietnam, aujourd'hui moine bouddhiste, "mais à prendre conscience que quand je change, le monde change.''

Jean-Marc SAURET
Le mardi 2 janvier 2024

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