L'Humain au cœur et la force du vivant : "Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute la puissance de notre pensée ! " (JMS) Après avoir durant des années posté ici réflexions et conseils sur le management des organisations, je livre aujourd'hui une vision au plus profond de moi même sur l'être et l'univers. Profitez et participez ! Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en indiquer chaque fois la source et de ne pas en faire commerce.

Nous ne sommes ni des programmes ni programmables mais conscience (24 10)

Combien de fois avons nous entendu dire que nous devrions reprogrammer notre subconscient ou que nous sommes programmés pour ceci ou cela, apprendre ou nous défendre ? Combien de fois avons nous entendu affirmer que notre cerveau fonctionnait comme un ordinateur, que nos souvenirs étaient stockés dans notre mémoire, et que nous en avions même plusieurs comme des "cases" différentes ? Or, nous savons, depuis les travaux du sociologue Maurice Halbwachs, mort en 1945 à Buchenwald, que "notre mémoire n'est pas un grenier mais un générateur", comme il le disait lui-même. Nous reconstruisons nos souvenirs à partir d'éléments de perceptions à partir de nos cinq sens, et ce sur des marqueurs émotionnels. Il ne s'agit pas en l'espèce, d'objets stockés. Maurice Halbwachs l'a bien montré, et on retrouve bien là la raison de la construction de "vrais faux souvenirs" dont il a décrit le processus.

Mais nos certitudes sont tenaces et nous continuons malgré tout à penser que les souvenirs sont des objets, alors qu'ils ne sont, à l'instar des mirages, que des reconstructions sur des traces émotionnelles "formalisées" en visions, images et représentations. Non, décidément, nous ne sommes pas des ordinateurs. Pourquoi le croyons nous alors ? 

La cause est après tout assez simple : parce que ceux qui ont créé les ordinateurs et les calculettes (cela vaut depuis la machine à calculer de Pascal elle-même) ont abordé le réel de manière mécanique, et donc mécaniste ! Ils ont ainsi "créé" le monde auquel ils croyaient et non l'inverse. Selon la pensée matérialiste, il n'existe que ce qui se compte et se mesure. Voilà pourquoi ces quatre siècles de modernité "rationaliste" sont en train de s'effondrer actuellement au profit d' "un temps d'après" que l'on constate "psychiques" diraient les modernes, "spirituel" disent les post modernes, "autre" disent plus prudemment les alternants culturels... Dont acte !

Nous voyons et vivons le monde en fonction de nos représentations et de nos croyances, même si "être moderne, c'est dépasser scientifiquement les croyances" comme le proclamaient les encyclopédistes. Nous ne voyons que ce que nous croyons, comme je l'ai nombre de fois développé. La foi de saint Thomas est une croyance moderne, fondée sur le fait que seul l'objet est, quand la chose est mesurable, que la matière seule est la base et le fondement de l'univers.

Nous savons pertinemment aujourd'hui qu'il n'en est rien, et que tout étant ondulatoire c'est la conscience qui crée l'univers et non l'inverse. La mémoire nous construit des images et des idées entre souvenirs, intérêts et contraintes, c'est à dire entre représentations, préoccupations et croyances.

Des concepteurs modernes ont imaginé que notre cerveau était un immense calculateur stockeur de données, et ils ont inventé l'ordinateur sur cette représentation. Maintenant ils nous disent que le cerveau fonctionne comme ça ! Mais ils ne font que redire leurs croyances, celles qui justement leur ont permis d'inventer les "calculateurs-stockeurs-de-données"... Ainsi, faut-il à l'IA (intelligence artificielle) plus de dix milles images de chat pour commencer à en reconnaitre un quand un enfant de trois ans n'a besoin que de deux itérations pour s'en construire une représentation pérenne et opérante (d'ailleurs inexistante en IA).

Ainsi, parler de programmer ou reprogrammer notre subconscient n'est qu'une image, une poésie pour modernes, afin qu'ils comprennent que notre conscience est créatrice (constructrice) de notre réalité. Je repense au film Matrix que mon fils, alors âgé de dix ans, m'avait emmené voir. Il m'expliquait que la réalité n'était pas ce que nous voyions, que c'était un chaos que notre regard transformait grâce à (ou à cause de) la matrice. 

J'était déjà assis dans mon fauteuil alors que je m'y enfonçais encore davantage en l'entendant ! Je lui répondais que c'était tout à fait çà ! La matrice c'est notre culture, le discours de vérité, qui nous sert de référence à penser le réel. Elle est la source de nos représentations. Elle les "formate" tout comme elle donne forme à la lecture de nos propres expériences. De fait, le réel est "in-attrapable", insaisissable et littéralement inconcevable. Il s'agit d'un chaos, comme me disait mon fils, parce que "pas encore inscrit dans le langage". 

En effet, le langage donne forme dans l'esprit à la prise de conscience, façonne et structure nos modes de penser comme l'ont montré Sapir et Whorf. Je repense aux travaux des sociologues américains Peter Berger, Thomas Luckmann, Jerome Bruner, mais aussi Paul Watzlawick et bien d'autres encore, notamment des membres de l'école de Palo-Alto, dite "le collège invisible" : la réalité est une construction dans le langage !

Il est tout à fait vrai que notre culture constitue un pré-cadre de vie qui façonne nos mode d'être et de faire. On peut même dire que toute la culture occidentale se trouve inscrite, voire contenue dans une interprétation de la génèse, ce premier livre de la bible. Les supposés premiers humains, Adam et Eve, parce qu'ils ont connu le fruit de l'arbre de la connaissance, devront dès lors travailler pour obtenir quoi que ce soit et ce à la sueur de leur front. Chacun peut dérouler le fil de cette culture culpabilisante faisant de nous des "inaccomplis en devenir", ou des "imparfaits lacunaires". Cette dimension nous habite et nous donne à réaliser qu'il ne s'agit là pas de "vérité" mais d'une représentation cosmogonique, c'est à dire, ce qu'est le monde et la vie dans ce monde. C'est bien comme cela que fonctionnent et "agissent" les "discours de vérité".

A partir de là, on peut comprendre, qu'au delà des contenus culturels, la vérité est "donnée" dans les discours sociaux. Elle n'existe jamais en soi mais toujours donnée dans un récit fondamental, fédérateur et absolu. Elle peut être un mythe ou une légende, voire une déconstruction...

Ainsi, lors de ladite crise sanitaire, le discours était que le virus était si violent qu'il ne servait à rien de soigner les malades, que seul ledit "vaccin" pourrait sauver l'humanité, et dès lors les gens devenaient des acteurs solidaires et dépendants dans cette "mécanique" de peur... Tout propos qui requestionnerait cette vérité serait hérétique et proscrit, voire "complotiste". Il semble ben que ce n'était pas là qu'une simple démarche commerciale qui se voulait un discours de vérité, constitutif d'un nouvel ordre social.

Cependant, au delà de toutes ces constructions de références, ces constructions sociales radicales et cosmogoniques, qui proposent de nous dire qui nous sommes et dans quel monde, ce qui est bon de faire et de ne pas faire, ce qui est sain de manger ou pas, nous pouvons comprendre que nous sommes dotés d'un libre arbitre qui s'appelle "l'intelligence de raison", que nous pouvons avoir un accès direct au réel et, en creux, qu'il n'y a pas de programmation sans notre propre consentement... Rien n'est systématique. Nous pouvons déconstruire et reconstruire nos rôles, capacités et fonctions car tout est une question de représentations, de conscience du monde et de qui nous y sommes, c'est à dire de constructions convenues.

Ainsi, par exemple, comme personne ne se pense dans un monde dépendant de l'oxygène ni ne se pose la question de savoir s'il y en aura pour tout le monde, l'abondance est notre monde et il y en aura pour tout le monde. Pas la peine de se penser rivaux ou concurrents. Nous sommes des coacteurs de ce monde à cohabiter, plus qu'à partager.

L'ensemble de nos actes relationnels est une somme de courts rituels où nous jouons à ''faire comme si'' et cela s'installe dans nos représentations, facilitant et favorisant l’événement qui va suivre. C'est ainsi que se "transactent" nos références jusqu'à coconstruire et développer nos représentations sociales comprenant un ensemble de référence appelées "critérium", lesquelles représentations s'installent comme un discours de vérité. Comme le disait Jung : "on juge car c'est plus simple que de penser".

Alors, le premier acte révolutionnaire est de penser que notre conscience n'a pas de limite, que nous pouvons tout penser, tout déconstruire et construire autrement à l'aune de nos intuitions et intelligences. Car nous ne sommes profondément que conscience. Le second est de penser au lieu de croire, au point d'adhérer aux discours dominants, car nous sommes conscience. Apparent paradoxe : Joseph Murphy nous indique que l'unique processus de guérison est la foi... Alors, s'agit-il d'avoir conscience ou d'avoir la foi ? Il s'agit simplement d'avoir conscience que la foi sauve et guérit, avoir conscience que l'imaginaire change le monde et les choses, que la suggestion produit le réel et d'oser en user.

Voilà, je souhaitais juste déconstruire une idée fausse, un a priori erroné. J'ai déjà largement développé ce principe, les fondamentaux de ce point de vue, dans l'article indiqué ci dessous "Contre la dictature de la conformité". Bonne lecture et à bientôt de lire vos contributions et commentaires en retour.

Jean-Marc SAURET
Le mardi 24 octobre 2023

Lire aussi  " Contre la dictature de la conformité "

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