Bien des approches, comme un certain humanisme ou le darwinisme, considèrent la conscience comme le propre de l'homme, comme une de ses propres productions. Nous savons aussi que certains animaux, comme les corbeaux ou les bonobos, ont une conscience d'eux-mêmes. Mais pour nous, humains inscrits dans la symbolique du langage, que signifie ce bien large concept de conscience ? Que représente-t-elle donc au delà de nous mêmes ?
En effet, il y a d'une part cette conscience de soi dans un monde, un environnement et notre rapport à cet environnement. En ce sens connaissances, émotions et pensées font partie du concept, tout comme les représentations et les intuitions. La conscience donc aurait la quadruple dimension matérielle, éthique, morale et spirituelle. Récapitulons...
Il y a ainsi cette conscience de soi dans cette relation au monde comprenant l'efficience et la conséquence de ce que nous pensons, ce que nous faisons et ce que nous sommes là.
Il y a aussi d'autre part, ce sens des réalités adossé aux discours de vérité, à la doxa dominante, lesquelles se posent comme "étant" cette conscience là.
L'étymologie du mot ne nous apprend rien de plus : il s'agit de "con-science", c'est à dire de ce qui nous permet de connaître et comprendre le monde depuis notre science, nos connaissances pratiques et référencées.
Nombre de travaux nous indiquent que la conscience est sise dans notre cerveau qui la produirait. Nombre d'autres travaux nous indiquent que la conscience serait inscrite dans le "vide" de l'univers et notre cerveau n'en serait que le capteur, comme l'est le poste-radio avec les ondes émises par les stations.
Nombre d'approches, dont l'animisme, l'hindouisme, le chamanisme ou d'autres sagesses orientales, en font le résultat de tout ce qui est vécu dans l'univers, incrémenté de chaque expérience personnelle et quotidienne, de chaque expérimentation mentale ou physique. Ainsi, l'hindouisme pense que toutes ces connaissances sont répertoriées et stockées dans d'immenses bibliothèques de l'imaginaire. Il les nomme l'Akasha ou "mémoires akashiques".
Selon nombre de physiciens quantiques, notamment Nassim Haramein, la mémoire de l'univers serait à l'origine de la matière et serait inscrite dans le "non-vide" de l'univers. Elle serait de ce fait accessible à tous, dès lors qu'on s'y intéresse.
Avoir conscience de quelque chose n'est pas neutre. Il s'agit de "reconnaitre" les tenants et les aboutissants, la chaîne des conséquences, et donc d'avoir tous les éléments utiles au discernement. Dans ces conditions, la conscience réalisée ne serait elle pas simplement la sagesse ? Ce qui nous apparait comme une évidence est que, sans la connaissance, il n'y a pas de sagesse. De même, sans conscience, il n'y a point de connaissance. Mais la boucle ne se referme pas là.
Si l'éthique - adossée à des choix et principes en termes même de règles morales - produit nos intentions, lesquelles sont la source de nos actions, sans la conscience, l'éthique n'est rien. Elle n'est tout simplement pas. Il est donc évident qu'une éthique sans conscience n'a aucun sens. Ainsi dire que l'on considère davantage les "suiveurs" que les "rebelles" se résume à ne considérer que les seules contraintes (extérieures ou intériorisées).
Ainsi, la conscience est aussi productrice d'émotions, ces marqueurs de réalités, ces fixateurs de souvenirs et de connaissances. De ce fait la conscience est la plus profonde pulsion à la vie. On la retrouve entre le rationnel et l'intuitif, ou encore la révélation et l'émotionnel. Voilà pourquoi la soumission à un quelconque "discours de vérité" est une insulte à la sagesse, dans la mesure où elle se substituerait alors à toute conscience. Dés lors la personne n'est plus... juste un facile esclave des illusions. De cela, j'imagine que Boris Cyrulnik pourrait dire qu'il considère mieux les "laboureurs" que les "mangeurs de vent".
Mais revenons à l'essentiel : Le chimiste et anesthésiste Henry BICHER démontra à la suite de la seconde guerre mondiale la réalité de l'effet placebo et en inventa le concept. Ce phénomène efficient dépend du simple fait d'y croire. En suite, le chercheur américain Cleve Backster a montré l'influence déterminante de nos intentions sur les cellules (les sensations primaires). Le biologiste Bruce LIPTON a enfin montré que par la capacité sensible de leurs membranes, les cellules sont ce que leur environnement est. Nous comprenons plus clairement ainsi que nous ne sommes que les conséquences de nos environnements et sans doute de nos pensées, voire de celles d'autres, "les autres" ...
Assurément, nous avons la claire possibilité de modifier nos gènes par la seule pensée. La biochimie nous parle d'épigénétique, cette capacité à modifier nos gènes par le seul environnement. Dans la mesure où l'environnement est aussi la conscience de nos pensées et intentions, nous pouvons ainsi prendre acte ...
Comme l'a montré le biologiste Rupert Sheldrake, la puissance de la pensée n'a d'égale que celle de sa captation. On comprend mieux alors tous les phénomènes placebo, nocébo, intuitifs, télépathiques et autres : nous ne sommes que du grand tout de la conscience universelle. Si Einstein disait que tout est ondulation et fréquences, que Nikola Tesla affirmait que nous devrions nous y intéresser si nous voulions comprendre l'univers. C'est bien ainsi que la physique quantique nous révèle qu'au plus petit de la matière, il n'y a que de la lumière et des résonnances, c'est bien que tout est fréquence et oscillation, tout comme l'est la "conscience", après tout. Tout se résout ainsi par la puissance de la pensée...
Nous passons dès lors du statut de victimes de nos vies à celui d'architectes ! Nous avons donc, comme l'ont déjà dit Bruce Lipton et bien d'autres, la capacité de modifier nos gènes, notre santé, notre présent. Méditation, contemplation, autohypnose ou sophrologie, sont nos médecins et thérapeutes de tous ordre. Était-ce ce que voulait dire Hippocrate quand il affirmait qu'au fond de chaque personne se trouvait son médecin ? Peut-être... Voire sans doute, même certainement.
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