"Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute la puissance de notre pensée ! " Après avoir durant des années posté ici réflexions et conseils sur le management des organisations, je livre aujourd'hui une vision de la réalité, au plus profond de soi même sur l'être et l'univers. Profitez ! Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en indiquer chaque fois la source et de ne pas en faire commerce.

Lâcher une conception mécaniste et matérialiste du monde (28 02)

Chaque fois que la science et le journalisme scientifique abordent le développement humain, revient l'angle de vue mécaniste de l'être. Les propos abordent les problématiques et les façons de s'en sortir en décrivant et déconstruisant les mécaniques des processus. Je repense à ces émissions où les intervenants décrivent les processus de mal êtres en parlant de "blocages" à partir "d'engrammes", ces traces biologiques de la mémoire, comme si des objets de mémoire étaient "enkystés" dans nos corps.

Pourtant, depuis Maurice Halbwachs et ses "cadres sociaux de la mémoire" (1925), nous savons que celle-ci n'est pas un grenier où se stockeraient pêlemêle des éléments divers, mais plutôt quelque chose de l'ordre du "générateurs". Le résultat de son étude est que la mémoire n'est pas le rappel d'éléments mais une reconstruction totale sur le moment à partir d'émotions et de sensations. D'où ces interférences qui créent de "vrais faux souvenirs".

Il est vrai que notre culture ne conçoit le réel que matériel et mécanique. Alors, tout est regardé d'un point de vue matériel et mécanique. Et tout ce qui n'en est pas n'existe pas, ne peut d'ailleurs même pas exister. Et la "culture centrale" nous parle de la mécanique des fluides, de constitution des matières, de la résistance des matériaux, de l'équilibre des masses, de leur attraction, des vitesses du son, de la lumière ou d'un corp dans le vide, de l'incidence des produits en terme de pollution ou de médecine, etc. 

Nous oublions quasi systématiquement d'évoquer les représentations personnelles et sociales, l'influence de minorités actives, la construction de la réalité, la puissance de l'immatériel, de l'intuition, l'efficience de la faiblesse, le pouvoir de la conscience, etc.

Si, à l'instar des travaux sur la physique quantique, nous percevions le champ du point zéro, la mémoire du vide, les interactions mentales, l'aggloméra universel des éléments vivants, l'univers et l'universel, alors déjà la moitié de la salle se serait vidée : nous aurions perdu la majorité de l'auditoire. Et ce parce que nos représentations sociales, ce qui nous "fait vérité", tout ceci est du paradigme de la dynamique matérialiste. N'existe que ce qui se compte, pas ce qui se ressent, ce qui se mesure et pas ce qui nous émeut ou séduit, voire nous trouble, etc. Quand on dit que l'erreur est humaine, c'est juste pour nous affirmer que seule la logique rationnelle porte la vérité et que les émotions sont des nuages trompeurs et polluants, propice à toutes les illusions, erreurs, fautes et accidents.

Alors je nous invite à visiter un nouveau paradigme, celui non conventionnel de la spiritualité. La culture matérialiste le nomme le psychisme. Ho, non pas un champ de croyances ésotériques, de pathologies mentales, mais, comme nous y invitait le physicien Nikola Tesla, celui des ondes, des fréquences et des ondulations, celui des intrications et des résonnances où la conscience se mêle à la mémoire universelle et tire les ficèles de la réalité.

Pour ce faire, pas de démonstration, bien évidemment, ce serait antinomique. Mais l'expérience pratique de l'usage et de la contemplation, là où le monde apparait directement à nos cœurs, à nos âmes et à nos ressentis.

Imaginez que vous êtes face à une situation problématique. Le stress vous bouscule et l'urgence s'invite. Voilà que s'immisce la peur d'échouer. Alors, si nous lâchons prise sur ces éléments contre productifs, peut être nous autoriserons nous à "contempler" la situation, comme si, lors d'un accident, nous montions au sommet de la colline pour contempler dans le temps et dans l'espace ce qui vient de se passer : l'environnement, les contraintes et circonstances générales de temps, économiques et événementielles, les acteurs, leurs intentions avant l'accident, leurs contextes historico-personnels, c'est à dire d'enjeux, d'émotion, de points de vue... et de s'en faire un tableau de la situation, de se l'approprier sans jugement, juste l'esprit disponible sans attribution ni interprétation, le propos purement assertif...

Voilà une approche, une méthode à expérimenter sereinement, et après, on en reparle... Il est vrai qu'elle est dans nombre de sagesses anciennes et actuelles, comme dans les accords toltèques, le taoïsme ou l'animisme chamanique.

Juste pour aller plus loin et ressentir intellectuellement l'exercice : pensez-vous que des musiciens de blues ou de jazz calculent l'empilement des tierces et des quintes, la densité de l'air, le poult des participants, rationalisent les conditions de la situation ? Non, ils jouent en écoutant l'ensemble, ce que ça donne. Il prennent auditivement de la hauteur et contemple le résultat qui en retour les inspire... ils ressentent et apprécient le résultat de leurs partages, ... ce que ça donne... car il s'agit bien de donner, pas d'analyser ni de prendre ! Ici, le mental se tait, et disparait derrière l'émotion et les sensations... Une musique, ça se contemple, ça ne se calcule pas ! La vie aussi. Parlez-en aux gitans, manouches, peuples premiers, aux bluesmen et aux musiciens d'afro-jazz avec qui je jouais il y a quelques années encore. La liste n'est pas exhaustive ...

Jean-Marc SAURET
Le mardi 28 février 2023

Lire aussi : "Ils ont demandé à un chaman..."



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