Connaissant mon appétence pour les sociétés des loups et leur similitude avec celles des humains, ma fille m'a offert ce très beau livre d'Elli H. Radinger "La sagesse des loups". J'y ai encore beaucoup appris. Il m'a en outre renvoyé à mes réflexions ordinaires sur les sociétés humaines, notemment la notre occidentale, mais avec un certain regard appuyé.
Effectivement, ce qui fait société chez les loups est le sens de la famille, de la horde, je dirais même l'amour de celle-ci. Il y a certes le soin responsable apporté à la progéniture et aux anciens, c'est à dire à tous ceux qui leurs sont confiés. Mais encore de ne jamais baisser les bras et continuer à jouer. L'anthropologue Margaret Mead disait qu'il s'agissait là du premier symptôme du "fait de société".
De notre côté humain, quand j'interpelle des personnes lors de réunions, de rencontres ou autres circonstances, je m'intéresse à ce qui est important pour eux. Autant les questions d'état, de gouvernement ou de patrie sont assez lointaines, autant celle de la famille et des amis résonne bien plus fort. Quand j'interroge "Et s'il arrive quelque chose à un membre de ta famille ?", ou voire plus fortement :"Et si quelqu'un touche à un membre de ta famille ?" la réaction est immédiate, impulsive et identique. Les gestes accompagnés de mots forts indiquent qu'il s'agit là d'un "sacré" ! On ne touche pas !
Il y a bien là une similitude avec la société des loups : la famille et la forte interdépendance de ses membres ! D'où cette solidarité commune. C'est peut être ça qui a associé ces deux animaux sociaux, comme l'indiquait le d'abord Ethologue Boris Cyrulnik dans son fameux "Les nourritures affectives" (1993). Ces deux groupes similaires s'associèrent pour la chasse, puis certainement pour leur défense et protections mutuelles, voire pour leur bien-être.
Dans l'ouvrage "La sagesse des loups", Elli Radinger revient souvent sur les préjugés, les a priori et autres pensées toutes faites et caricaturales que la population peut avoir sur les loups. Elle les attribue à bon escient tout d'abord à l'ignorance, et ensuite à des fariboles sociales que la culture véhicule : les loups seraient de cruels tueurs assoiffés de sang. Ce qui est loin d'être le cas. Comme nous mêmes, les loups s'occupent de leur famille dans un écosystème à étages entre corbeaux, ours, entre proies et prédateurs. Pour aller plus loin, j'invite à parcourir l'ouvrage.
Pour l'exemple, l'auteur relate une saynète rapportée dans les médias. Un loup tente de traverser une route et la longe un moment jusqu'au moment où une joggeuse l'aperçoit et hurle de terreur. Le loup s'arrête, la regarde et poursuit sa route. Un chauffeur-livreur passant sur la route, assiste à la scène et en témoignera plus tard. Que croyez-vous que les médias on relaté ? Qu'un loup avait menacé une dame qui se promenait ! Qu'un camionneur avait filmé la scène ! Qu'une joggeuse avait échappé à l'attaque d'un loup ! etc... L'ignorance attise les peurs, justement de "l'in-connu" !
L'ignorance de ce que sont ces animaux, qui nous ressemblent tant, est comblée par des préjugés, pensées courtes, construits dans des peurs sociales que renforcent des fables comme celle du petit chaperon rouge. L'ignorance produit de bien mauvaises idée qui s'avèrent même parfois dangereuses.
Il me semble que ce phénomène de développement de pensées courtes véhiculées par des médias en quête de buzz, fondées sur l'absence de connaissances que renforcent des fables pseudo-scientifiques, a jalonné ladite crise de la covid 19. Mais, ici, de plus, apparaissent de réels conflits d'intérêt particulièrement juteux... Je repense à la question des masques, aux confinements inutiles et contreproductifs, à la précipitation sur des produits géniques expérimentaux et inefficaces, voire dangereux, appelés abusivement "vaccins", à la gestion des Pass totalement inutiles mais outils de contrôles des personnes soumises par une peur stratégique et démesurée. Nous avions là une gestion strictement "politique" et d'intérêts...
Comme la peur du loup, la peur du virus, sagement exploitée, profite à quelques-uns habitués du genre, au dépend des gens ordinaires. Alors, voilà pourquoi les questions informatives et les informations médicales qui leur rappondaient, ont été classées "complotistes". Il est arrivé la même choses au écologistes protecteurs du loup. L'histoire se répète et l'ignorance aveuglante fait des ravages... Alors, on ouvre les yeux ?
Effectivement, cette société fondée sur la famille fabrique des gaulois réfractaires à la société de "masse d'individus", celle-là même qui profite à la caste des plus aisés, aux dominants et à nos dépends... Voilà pourquoi ceux que je nomme les "alternants culturels" créent, construisent et s'organisent localement dans l'ici et le maintenant, en circuits courts. L'ère des soulèvement, comme le titrait Michel Maffesoli, a bel et bien commencé.
Lire aussi : "De quoi avons nous donc tellement faim ?"
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