L'Humain au cœur et la force du vivant : "Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute la puissance de notre pensée ! " (JMS) Après avoir durant des années posté ici réflexions et conseils sur le management des organisations, je livre aujourd'hui une vision au plus profond de moi même sur l'être et l'univers. Profitez et participez ! Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en indiquer chaque fois la source et de ne pas en faire commerce.

Conscience interne et conscience externe (24 01)

Durant de nombreuses années, je me réveillais le matin avec la sensation de me souvenir de la journée qui allait venir. Et en fin de compte, tout se passait ensuite comme je l'avais ressenti. Je ne dis pas que cette sensation était un "reflet" de ce qui se passait réellement ensuite, ni que cette représentation n'influait pas sur ma manière de conduire ma journée, de la vivre, mais, même si cela m'arrive encore, j'ai alors la sensation que ce "souvenir" vient d'ailleurs que de moi même. 

On se souvient de la fameuse lettre que Rimbaud écrivit à son amis Paul Demuny en mai 1871 dans laquelle il lâche cette fameuse expression "JE est un autre". En effet, il avait la sensation, quand il écrivait, que parfois les mots qui venaient noircir la page blanche le traversaient, venait d'un ailleurs impalpable. Alors il se "regardait créer".

Le musicien anglais Eric Clapton disait lors d'une interview qu'il avait souvent la sensation que la musique qu'il jouait venait d'ailleurs et le traversait pour aboutir à ses doigts sans aucune réelle intervention de sa part.

Il me souvient qu'une nuit je me levais, sans bruit. Je branchais mes instruments de musique et d'enregistrement car quelque chose m'arrivait à l'intérieur. J'enregistrais en quelques minutes une nouvelle chanson toute versifiée, structurée et complète sans que j'eu l'impression d'intervenir réellement, comme si "elle m'arrivait". Je l'appelais ma chanson miracle.

Ce genre de phénomène convoque notre représentation de l'intuition et nous interroge sur son fonctionnement. Le physicien canadien Nassim Haramein, explorateur des phénomènes qu'interroge la physique quantique, semble avoir perçu que le vide qui constitue 99,99% de la matière serait un champ magnétique portant une mémoire phénoménale du vivant, des informations complexes, voire une conscience de l'univers. De là à penser qu'il y réside la conscience universelle, il n'y a qu'un pas que nombre de physiciens ont franchi.

Il en déduit que le cerveau ne serait pas la puissante calculette que la biologie actuelle pense que nous serions dotés. Mais il y voit un immense récepteur de ces données sises dans le champ vibratoire du vide de la matière. Certains physicien le nomment "le champ du point zéro" et la journaliste scientifique Lynne McTaggart en fait une présentation régulière dans ses ouvrages relatant les expériences de scientifiques. Je pense "The Bond - Le lien Quantique", à "Matrice énergétique" ou encore à "Le pouvoir du huit".

Je pense aussi aux travaux du docteur Charbonier qui relate que des personnes en mort clinique qui "reviennent" après une NDE (Near Death Experience) ou EMI (Expérience de mort imminente).Ils parlent de "vécus" alors que leur électroencéphalogramme était plat dans ce moment-là. Il en déduit que la conscience serait donc extérieure à l'activité cérébrale et donc que notre cerveau ne serait pas un générateur, comme nous l'avait montré Maurice Halbwachs dans "les cadres sociaux de la mémoire", mais plutôt un "récepteur" captant les informations du "vide-plein" de la nature où tout est vibration, fréquences, ondulations. Et nous savons qu'une pensée est une ondulation sur une fréquence particulière.

Cependant, nombre d'expériences et d'études nous indiquent que nous produisons des pensées et que c'est là la majeure partie de notre activité mentale. Le nombre de pensées produites dépasse les milliards quotidiennement. Nietzsche concevait, dans une philosophie matérialiste et mécaniste que, "pour comprendre une pensée, il faut connaitre le corp dont elle émane". La pratique et l'expérience, comme la physique dans ses acceptions actuelles, nous interroge sur l'origine et la provenance de ces dites pensées, peut être intérieures, et du moins, pour une part, extérieures.

Ainsi donc, nous comprenons que nous pourrions avoir deux consciences, l'une interne et cérébrale, l'autre externe issue du champ du point zéro, l'espace magnétique du vide. La créativité et l'intuition se nourriraient d'une dialectique entre ces deux champs de conscience au moins interactifs. Ainsi, si toutes les connaissances sont "stockées" dans le champ unifié du vide, alors tout ce que je pense et que je créé maintenant s'y retrouve de suite aussi.

Les indous parlent de l'akasha, un champ dans l'éther de toutes les mémoires, concept repris dans la culture New-age sous l'appellation d'archives ou annales akashiques. La conception d'un espace mémoriel universel n'est donc pas très nouvelle.

Voilà des portes que quelques scientifiques ont ouvertes à la suite d'expériences attentives. Elles rejoignent les intuitions d'autres scientifiques plus anciens, comme Einstein, Pointcarré ou Tesla. Si l'activité cérébrale fabrique nombre de pensées et de constructions imaginaires, notre cerveau serait aussi en capacité "d'attraper" d'autres informations externes par le truchement de ce que l'on nomme l'intuition.

L'idée n'est pas ici de prouver tel ou tel mode de fonctionnement, ni des sources originales, mais de pratiquer l'accueil de possibilités, même nouvelles, à l'instar de ce que l'expérience nous suggère. Il ne s'agit pas d'un "Pourquoi pas" mais de réexpérimenter quelque chose que l'on a ressenti et dont on nous a déjà parlé, que l'on nous a raconté. Ceci est ainsi entré dans une hypothèse de réel...

Mais il intervient ici un autre phénomène singulier et pourtant universel : la croyance. Certains m'ont déjà dit que l'intuition serait liée au fait d'y croire et ainsi les récipiendaires d'intuitions renforceraient leurs croyances en imaginant qu'ils ont un don, une capacité particulière qui les valoriserait.

Comme nous l'indique la psychosociologie actuelle, "je ne vois que ce que je crois" et le phénomène en boucle se renforcerait mécaniquement de lui-même. Le phénomène de construction des représentations sociales et, en prolongement, de nos représentations personnelles, relèverait de processus d'ancrage et d'objectisation.

L'ancrage est un phénomène connu en psychosociologie (rien à voir avec le concept new-age) où nous connaissons et attrapons ce qui est nouveau sur ce que nous savons et connaissons déjà. Le phénomène d'objectisation consiste à créer dans notre réalité l'objet nouveau grâce à une identification singulière dans le langage. Nous avons pour exemple ce principe de voyager ensemble dans un même et seul véhicule apparu en 1995 lors de la grande grève qui bloqua la circulation dans les grandes villes du pays. Le mot "covoiturage" venu du Québec permis de "fabriquer" le concept qui depuis vit sa vie dans nos populations sur nos territoires.

Dans le même temps, des collègues se sont hébergés, voire ont dormi au travail. Mais ce concept ne trouva pas de mot pour le qualifier et ne trouva pas un écho dans nos nécessités et contraintes pour que nous le répétions. Malgré le concept anglosaxon mais inapproprié de "couch-surfing", le principe disparu de France comme il y était venu.

La fonction symbolique reste primordiale dans la construction de la réalité... Tout se passe dans la conscience, effectivement et de la manière dont nous en avons conscience.

J'entend des personnes qui nous disent qu'elles ne croient à rien. Alors, je leur demande si la matière existe, si elle a une mécanique repérée et reconnue, si la nature a des lois et si la gravité et l'attraction des masses existe... La réponse a toujours été "oui !" Hé bien ceci est encore un phénomène de croyance. Aucune de ces personnes n'est allé vérifier le principe d'attraction des masses et pourtant tous pensent que Newton avait raison.

En fait, pour ces personnes, ne pas croire c'est rester dans l'évidence matérialiste de la physique newtonienne. C'est bien là le creuset de notre rationalisme qui pense que tout est matière et mécaniques, que tout e reste ne serait que de la croyance. Hé bien voilà un beau système de croyance, une cosmogonie parmi tant d'autres. La croyance la plus répandue dans le monde est pourtant celle animiste qui consiste à concevoir un monde matériel dépendant et inclus dans un mode spirituel. 

Elle est présente dans tous les coins de la planète, tant chez les Nenets de Sibérie, que chez les Bochimans de Namibie ou encore chez les indiens Yaquis du Mexique, les Coguis de Bolivie, tout autan en Mongolie, en Amazonie, sur la quasi totalité de l'affrique, chez les Mongs du Cambodge ou dans les campagnes du Quercy, de suisse et du Berry où les populations recourent à des coupeurs de feu, magnétiseurs, faiseurs de secrets et autres rebouteux. Toutes ces populations vivent dans un monde matériel conditionné par un monde spirituel. C'est structurellement la même cosmogonie culturelle chez tous ces gens-là qui ne se sont certainement jamais rencontrés.

Hé bien cette croyance animiste est tout à fait proche de celle de ces chercheurs quantiques qui pensent une conscience universelle créant et animant la matière. La différence d'avec les animistes est qu'ils ont situé l'espace de cette conscience universelle dans le vide de la matière. Intéressant, non ?

Aujourd'hui, nous sommes dans le temps de l'hyper-communication et nous n'entendons et ne voyons plus rien de tout ce que nous avons clairement sous les yeux parce que nous ne sommes pas là et ne lâchons plus prise sur nos certitudes.

Juste savoir que les entités ne se démultiplient pas entre anges, anges gardiens, archanges, guides, êtres de lumière, dieu ou maîtres ascensionnés. Nous sommes tout cela. Dans le livre des morts tibétains, on apprend que le défunt est accueilli par son être profond, sa part divine universelle sous la forme d'une grande lumière.

Simplifions les choses, il y a la sensation de soi et l'univers, qu'on l'appelle dieu, la source ou autre. Nous sommes comme la vague de l'océan, un élément et part intégrante du grand tout et l'illusion d'être individualisé. C'est la l'image juste. Tout le reste n'est que représentation pour mieux se comprendre. 

Pour ma part, j'aime bien cette distinction littéraire entre le rêve et le songe. Il s'agit aussi, pourtant, de la même chose. Je garde le mot rêve pour la phase régénératrice de mon corps, et j'utilise le terme de songe pour ce moment de lien avec le divin, la conscience universelle, mon moi profond.

Jean-Marc SAURET
Le mardi 24 janvier 2023

Lire aussi : "Accueillir l'intuition"



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