"Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute la puissance de notre pensée ! " Après avoir durant des années posté ici réflexions et conseils sur le management des organisations, je livre aujourd'hui une vision de la réalité, au plus profond de soi même sur l'être et l'univers. Profitez ! Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en indiquer chaque fois la source et de ne pas en faire commerce.

Oser rêver sa vie ! (08 11)

Combien de personnes regrettent la vie qu'elles mènent, qu'elles "subissent" alors qu'il suffirait qu'elles rêvent celles qu'elles attendent, qu'elles se mettent à projeter leur vie rêvée. Pour qu'elle soit, il semblerait bien qu'il suffirait qu'elles l'expérimentent en imaginaire. De fait, notre cerveau ne fait aucune différence entre la réalité d'un souvenir (ou le souvenir d'une réalité) et l'imagination rêvée. Que l'on use des apprentissages par l'une comme par l'autre voie, ils ont la même efficience.

Nous savons que notre inconscient, c'est à dire ce qui se trouve ancré dans nos mémoires comme étant le réel, détermine l'appréciation de nos présents. Dès lors, ce qui est ancré dans nos vies, que ce soit un souvenir rêvé ou vécu, est la boussole effective de nos postures et de nos comportements. Cette opportunité se trouve donc être à la portée de nos reconstructions. C'est là une posture jungienne largement partagée dans les pratiques de développement personnel.

Par ailleurs, nombre d'entre nous se trimbalent des souvenirs douloureux comme autant de freins et d'obstacles. Certains d'entre eux, parfois, ne sont d'ailleurs pas spécialement les nôtres. Ce peuvent être parfois des histoires familiales dont on ne parle même pas. Ce sont des tabous douloureux et malaisants que chaque membre se traine à sa façon. Alors, rêver l'acte réparateur devient une reconstruction mentale de notre "critérium", ce "référent" à se donner la vie.

Bien des pratiques chamaniques, guérisseuses, psychanalytiques, ou encore l'hypnose, la sophrologie ou la méditation, sont des recours gracieux vers une vie meilleure. Bien des praticiens le savent et en usent auprès de leurs patients. Il n'y a pas à se forcer dans nos vies pour atteindre un nirvana "mérité". La finalité, en la matière, est plutôt de façonner nos regards et sensations sur ce que l'on croise et ce que l'on vit. 

Combien de fois ai-je entendu des personne dire qu'elles ont fait ceci ou cela pour "faire plaisir" ou "parce que ça se fait", voire pour éviter des complications. La réalité qui se trouve derrière ces aveux me désole. Dans ces conditions, il vaudrait bien mieux s'accorder avec nos partenaires avec sincérité et attention. Bien rares alors sont ceux qui refusent ou évitent cette proposition, cette démarche (à ce propos, j'invite à la lecture de "Le laboureur et les mangeurs de vent" de Boris Cyrulnik, qui va encore plus loin en la matière).

Nous devrions juste nous souvenir que notre vie nous appartient et que nous en sommes les architectes. Si je reprends la célèbre phrase de Marc Aurèle que ce ne sont pas les choses qui nous gênent mais le regard que nous leur portons, alors, si nous avons les moyens de corriger notre regard, pourquoi ne le faisons nous pas ? Si l'imaginaire vaut le réel dans notre subconscient, pourquoi ne pas en user pour se "réparer" et se construire ?

J'ai bien souvent mis en avant le principe que notre vision de soi, du monde, des choses et de soi dans le monde, dirige nos pas. Nous savons maintenant que nos visions dirigent, de fait et très concrètement, toute notre vie, depuis nos sentiments, nos sensations, les événements que nous vivons, jusqu'à participer à les produire ou à les contourner. Alors cette vision qui nous dirige est aussi dépendante de nous, de nos volontés et de nos attentes et préférences réelles et profondes, que sociales, convenues ou dépendantes de peurs de tous ordre. C'est bien là que se trouve le pilote de nos vies.

Oui, nous savons reconstruire nos réalités dans les expériences oniriques. Les enfants s'en souviennent et savent si bien le faire. Pourquoi avons nous arrêté ? Et si nous recommencions, comme lorsque nous étions "petits", à rêver nos vies à venir pour qu'elles soient l'aventure que l'on souhaite vivre ? Alors, puisque nous savons le faire, faisons le sans attendre. Rêvons soigneusement nos vies à l'écoute du plus profond de nous même, de nos ressentis les plus subtils, de ce que nous aimons vraiment et profondément, du plus profond de notre humanité. Déconstruisons et reconstruisons nos sensations et nos sentiments envers le bon, le beau et le vrai !

J'ai le souvenir d'avoir appris des gestes sportifs en les imaginant, en rêvant méthodiquement les situations, avant de les vivre en pratique dès mon retour sur le terrain. Tout peut être réinventé, soigné, réparé, reconstruit par le rêve et la pratique raisonnée de l'imaginaire. Certains se font accompagner par un thérapeute ou un coach. D'autre agissent seul dans le secret de leurs cœurs. Tous usent de cet avantage conséquent qu'est la pratique de l'imaginaire. Oui, cela parait peu rationnel, mais pragmatiquement ça marche !

Il s'agit donc, dans cette affaire, de se mettre dans un premier temps à l'écoute de soi-même, dissocié des contraintes sociales, installé dans son intime. Mettons alors résolument de côté les tabous et autres limitations culturelles ou familiales. De là, laissons nous rêver nos espérances, comme si elles étaient déjà là, afin de les vivre vraiment. Cela parait pourtant si simple que Erickson ou Carl Rogers, par exemple, se sont appuyés sur ce principe pour développer l'un son mode d'hypnose et l'autre l'écoute active. 

Alors, me direz-vous, comment rêver les choses concrètement ? C'est ce dont certains ont déjà entendu parler : la visualisation ! On imagine le sujet, la situation. Ainsi, le silence, la méditation, l'imaginaire, la contemplation, chacune de ces pratiques et bien d'autres, seuls ou accompagnés, ont un impact fort sur nos "vivre là". Il ne nous reste qu'à apprivoiser la pratique qui nous convient le mieux, voire de les embrasser toutes... Et à partir de là, laissons parler notre intuition ! 

Vous n'y arrivez pas ? Pas de soucis ! Souvenez-vous quand vous étiez enfant. Vous jouiez à ceci ou cela. Vous étiez institutrice, infirmière, papa ou maman, chevalier blanc ou noir, conducteur de train ou de voiture, voire de cheval ou de licorne, etc. Vous jouiez à... C'est tout à fait cela dont il s'agit. Alors, jouez à vos rêves dans vos têtes, quitte à faire les gestes, et voyez ce qui se passe...

Et savez vous qu'il en va de même de la conscience des choses et du monde ? On en reparlera...

Jean-Marc SAURET

Le mardi 8 novembre 2022

Lire aussi :  "Les nouveaux liens sociaux 1 - Dimension et dialectique des pratiques"

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