"Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute la puissance de notre pensée ! " Après avoir durant des années posté ici réflexions et conseils sur le management des organisations, je livre aujourd'hui une vision de la réalité, au plus profond de soi même sur l'être et l'univers. Profitez ! Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en indiquer chaque fois la source et de ne pas en faire commerce.

Darwinisme ou communalisme ? (27 09)

Nous avons communément l'habitude de penser, comme si c'était vrai, que la compétition, la concurrence et les affrontements fondent l'évolution des espèces. Comme si la violence était le l'outil régulateur des espèces et de leurs évolutions.

Il se trouve que de nouvelles recherches scientifiques et archéologiques nous donnent à penser que ce n'est pas la compétition qui a régi l'évolution des espèces humaines : nous ne sommes plus dans le cas de "l'une chassant l'autre qui disparaît", mais dans une coopération liée à l'hybridation des populations.

Depuis 2014, on sait que la population européenne et ses descendants portent dans leur code génétique jusqu’à 20% du génome néandertalien. Chaque personne de lignée européenne a de surcroît une charge néandertalienne comprise entre 1,5 et 3% dans ses gènes. L’hybridation a donc été démontrée (Bibliothèque de Médecine et Science Magazine), mais cela n’a pas suffi à démonter le mythe de la supériorité de Sapiens, ou en d’autres termes, de "l'ego" de l’espèce.

Heureusement, quelques centimètres de crâne, une mâchoire et une dent d’un hominidé ayant vécu il y a 120 000 ans, près de Nesher Ramla en Israël, ont été mis au jour pour enterrer définitivement les vieilles théories biologiques et évolutionnistes.

Selon la nouvelle étude publiée dans la revue Science "notre compréhension de l’origine, de la distribution et de l’évolution des premiers humains et de leurs proches parents a été considérablement affinée par cette information récente".

"Ces preuves montrent que ces hominidés, Nesher Ramla Homo, étaient des chasseurs efficaces de grand et petit gibier, utilisaient le bois comme combustible, cuisinaient ou rôtissaient la viande et entretenaient des feux. Ils avaient complètement maîtrisé la technologie qui, jusqu’à récemment, était liée aux Homo Sapiens ou aux Néandertaliens".

"Ces résultats apportent un soutien archéologique aux interactions culturelles entre différentes lignées humaines au cours du Paléolithique Moyen… une notion également soutenue par leur tradition technologique commune. Ce scénario est compatible avec les preuves d’un flux génétique précoce (de quatre cent mille à deux cent mille ans) entre les humains modernes et les Néandertaliens".

Comme l'écrit Carlos Sanchez dans son excellent article dans "REHUNO - Réseau humaniste de nouvelles sur la santé" : "nous sommes issus de la convergence et de la coopération des espèces humaines, et non de leur compétitivité. À une époque de rationalisme absolu, la science s’est imposée comme la seule force capable de créer des vérités absolues. Et cela a été bien compris par le capitalisme, à partir duquel les idées de compétition et d’annihilation comme la forme naturelle de relation entre les espèces ont été encouragées, et par extension entre les êtres humains d’aujourd’hui". 

D'où ce darwinisme social qui, du coup, apparait comme une aberration néolibérale, réellement inhumaine et tellement loin de nos expériences sociales. Puisque la science nous l'indique aujourd'hui (et puisque le "scientisme" est devenu la religions post-moderne), changeons notre fusil d'épaule et profitons-en pour transformer le fusil en livre de sagesse. 

A cet effet, si l'on reconsidère les rapports sociaux à l'aune de ce communalisme solidaire et coopératif, alors, - comme la science semble nous l'indiquer maintenant -, nous sommes le fruit de coopérations et de mutualisme. Cet élément, déterminant, constitue bien notre modèle, donc notre fondement social et sociétal, et, par voie de conséquence, notre socle et notre "sacré".

Dès lors, plus rien de "raisonnable" ne nous retient. Nous pouvons donc, à partir de ces prémices, développer cette société communaliste que nous espérons et vers laquelle nous glissons actuellement, celle justement des "alternants culturels". Elle répond à nos besoins de paix, d'entraide, de coopération et de solidarité, érigés alors en système sociétal. N'oublions pas que, si nous partageons nos vies avec les chiens, c'est bien parce que nous avons le même fond de société en commun avec les loups, leurs ancêtres : en l'espèce, une société d'entraide et de solidarité absolue.

Serait-ce là le nouveau narratif pour notre monde à venir meilleur ? Il semble bien que oui !... Alors emparons-nous en !

Jean-Marc SAURET
Le mardi 27 septembre 2022

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