L'Humain au cœur et la force du vivant : "Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute notre puissance et toute ma pensée ! " (JMS) Aller plus haut, plus loin, est le rêve de tout un chacun, comme des "Icares" de la connaissance. Seuls ou ensemble, nous visons à trouver un monde meilleur, plus dynamique et plus humain, où l'on vit bien, progresse et œuvre mieux. Il nous faut comprendre et le dire pour agir. Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en citer chaque fois la source et de n'en faire pas commerce.

La vérité est dans la totalité (19-04)

J'écoutais un entretien sur une chaine du net. Un journaliste questionnait un essayiste sur la maitrise de la vérité. Pour ce dernier la manipulation de la vérité résidait dans sa parcellisation et dans son éclatement. Il prenait l'exemple d'un médicament anthelminthique présenté comme un vermifuge pour chevaux. Il posait que si cette particularité n'était pas fausse, elle était loin d'épuiser le sujet. Le médicament était bien davantage. C'est ce que l'on nomme un mensonge par omission : si vous ne dites pas toute la vérité, vous la falsifiez. Vous mentez par omission. Et si cette omission est volontaire, alors vous entrez dans un comportement de manipulation. 

C'est comme si vous parliez de l'invasion d'un pays par l'armée d'un autre en omettant soigneusement de parler de ce qui s'est passé les vingt dernières années... Le tout en occultant interventions et influences d'autres états et organisations sur ce même territoire.

Cacher une partie des faits, une partie de réalité, est bien une falsification de la vérité. Son auteur présente ainsi une tout autre réalité que celle qu'il est supposé présenter. Ainsi, lors d'une enquête criminelle, par exemple, l'omission et la découverte d'un détail peuvent bouleverser la donne, innocenter un suspect ou accuser un quidam.

Nous avons cette impression lorsque quelqu'un rapporte des faits, par exemple pour un projet ou une étude. Nous ne manquons pas de lui demander moult détails et précisions pour mieux comprendre et se faire une idée plus précise de ce qui est.

Nous savons, et nous l'avons plusieurs fois développé, que la réalité est par ailleurs la résultante de représentations sociales et personnelles, mais aussi de préoccupations et d'intérêts. Et c'est bien là que je veux en venir.

Si l'orateur a quelques bénéfices à tirer de la réalité examinée, il y a fort à parier, dans ces conditions, que le discours sera biaisé et orienté pour que l'idée que s'en feront les écoutants penche en faveur du récit du présentateur, et produise les comportements attendus.

Il y a effectivement, dans la manipulation d'autres outils que l'instillation de la peur, la menace ou le mensonge délibéré. Il peut y avoir de simples "petits" mensonges discrets par omission, et le tour est joué.

Comment répondre à de telles dérives, volontaires ou non ? Simplement en gardant en mémoire l'ensemble des éléments déjà connus, et une vigilante attention à la logique des choses jusque dans les détails. Car c'est bien là, comme le dit l'adage, que le diable se cache.

Certes, il nous faudra toujours dissocier la nature de la personne et les faits. Il nous est bien connu que ce que "l'image l'autre" constitue un apport considérable dans l'élaboration des faits, de la vérité. Comme le disent les enquêteurs : "Ne faites confiance à personne à priori !"

Traiter de complotiste un professeur renommé au grand passé de production et de responsabilités, est une voie pour discréditer son propos quand celui-ci devient gênant. Il s'agit alors de faire disparaître l'auteur avec ses apports essentiels. Nous nous garderons bien de ce type d'influence nauséabonde. Deux aspects dans ce cas existent ou coexistent : la négation de la personne, appelée aussi négation du contradicteur. On peut y ajouter la négation de la contradiction en disqualifiant factuellement les travaux et leur légitimité.

Il ne s'agit donc pas de dénigrer qui que ce soit ni d'ériger la misanthropie en philosophie de la sagesse. Non, il s'agit juste de distinguer "la Vérité" de ce qu'il en est dit. Le tout est de ne pas se tromper de récit ou d'emprunter un chemin de traverse, ni de se laisser embarquer ou manipuler.

Car ceux qui y ont un intérêt sauront, par l'énoncé de réalités parcellaires, induire dans les consciences de fausses évidences sur lesquelles ils sauront s'appuyer pour vous faire agir comme il leur convient. Ainsi, dire que l'Ivermectine est un vermifuge pour chevaux participe à l'illusion qu'il n'y a pas de traitement pour soigner des infections virales de type Srass.  On peut aussi appeler cela de la désinformation. 

En oubliant de rappeler que les produits dits vaccinaux ont obtenu une ATU (autorisation temporaire d'utilisation), on peut aussi biaiser le réel. Une condition supplémentaire est requise : qu'il n'y ait pas de traitement de la maladie. C'est à partir de là qu'une politique vaccinale s'est développée librement au profit de grands laboratoires pharmaceutiques. Peut-on d'ailleurs occulter le fait que les analyses d'évaluation du produit sont effectuées par le laboratoire même qui les produit ?...

Il ne serait d'ailleurs pas inutile de rappeler qu'un de ces grands laboratoires avait été condamné à plusieurs milliards de dollars d'amende pour escroquerie, à partir de fausses informations sur la qualité de son produit (et sans vérification). Et ainsi de suite...

En oubliant de rappeler qu'un vaccin est uniquement fait pour se protéger et qu'il doit être testé avant de le distribuer à tous, qu'il ne peut en aucun cas être ni forcé ni obligatoire, etc... c'est toute une politique de contraintes et de soumission qui remplace la démocratie et la république.

Aussi, oublier le coup d'Etat de 2014 en Ukraine et les huit années de guerre contre les russophones du Dombass avec ses quatorze mille morts, passer outre la glorification de Stepan Bandera, un dirigeant de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA), une cohorte associées aux nazis durant la Seconde Guerre mondiale, auteurs de massacres de juifs ukrainiens et russes, occulter l'existence actuelle des milices Azov, héritières de l'UPA, leurs actions récentes et leur intégration à la garde nationale ukrainienne, sans parler des pressions de l'OTAN sur les pays de l'ancien pacte de Varsovie pour l'intégrer avant d'adhérer à l'Europe, l'occultation de tout ceci laisserait conclure à un seul coupable des événements, à une "simple folie" d'un président Russe en 2022. Tout ceci est, de part et d'autre, la même horreur...

Il eut été préférable à chaque fois que tout soit posé sur la table, à la connaissance de chacun et de tous pour qu'ils en décident. Mais ça, c'est la démocratie, pas la manipulation politique de ce néolibéralisme en effondrement.

Ces derniers temps, j'ai été atterré par la perméabilité de gens, de copains et d'amis, au discours disruptifs de gouvernants et de personnes aux conflits d'intérêts conséquents. C'est bien pour cela que je pose là ce détail de nos rapports sociaux qui fait parfois basculer de l'indépendance à la dépendance, de l'autonomie à la soumission.

Il ne nous faudra donc jamais oublier ni négliger que la vérité est dans la totalité et que celle-ci ne nous est jamais facilement accessible, soit par omission involontaire soit par intention inavouée. Il nous faudra à chaque fois aller la chercher avant d'agir et réagir...

Jean-Marc SAURET
Le mardi 19 avril 2022

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