"Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute la puissance de notre pensée ! " Après avoir durant des années posté ici réflexions et conseils sur le management des organisations, je livre aujourd'hui une vision de la réalité, au plus profond de soi même sur l'être et l'univers. Profitez ! Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en indiquer chaque fois la source et de ne pas en faire commerce.

Liberté chérie (02 11)

Voilà un thème que je n'ai jamais développé, et je me demande encore pourquoi. Peut-être parce que cela va de soi ou que personnellement je ne me sens ni en conflit ni en difficulté avec cette valeur, cette réalité, cette condition, cet état d'être. Certainement parce que la liberté a toujours été mon socle de réalité, ma façon d'être, ma priorité au cœur de la vérité qui me porte.

Quand j'ai mis les pieds aux Etats-Unis d'Amérique, j'ai cru comprendre que pour ses habitants c'était aussi là leur valeur première. Alors qu'ici, en France, sur le vieux continent, c'est plutôt l'égalité qui est première. Être égaux, ici, c'est avant tout que l'autre n'en ait pas plus que moi.

Mais alors qu'est-ce qu'être libre ? Qu'est-ce qui fait que je me sente libre ? Comme pour tout sentiment, c'est la sensation qui prime. Le fait vient ensuite. D'abord me sentir libre, puis ensuite m'en assurer, voilà qui pourrait bien être la règle fondamentale de ce principe.

Combien de fois avons-nous entendu dire qu'être libre c'est de faire ce que l'on veut (au cœur de la pensée néolibérale, on retrouve son discours de "vérité"). Il s'agit seulement, en l'espèce, d'être dégagé de contraintes. C'est un peu comme si la liberté venait de l'extérieur. Par la suite, on se prend à remarquer après moult réflexions et partages qu'être libre tiendrait plutôt du dégagement des contraintes. Voilà qui relèverait donc davantage de notre détachement et de notre "indépendance". Au sens propre, il est loisible d'affirmer qu'il s'agit bien ici de notre "non-dépendance" plutôt que de l'absence des contraintes et autres pressions.

Alors, la liberté serait, une fois encore, une question de regard intérieur, de considération personnelle de notre réalité, comme de nos représentations. Je crois que nous tenons là la bonne approche. Une fois de plus, en effet, ce ne sont pas les choses qui nous dérangent mais le regard que nous leur portons.

Un journaliste demandait au moine bouddhiste Matthieu Ricard s'il ne s'ennuyait pas quand il attendait dans une salle d'attente, d'un aéroport ou d'un médecin. Il répondit :"Non, jamais ! Je savoure ce moment de liberté où je pense à ce que je veux, à la compassion envers ceux qui souffrent, etc."

Lâcher prise et développer un détachement total sont là les clés de notre liberté. Le poète a dit qu'on peut tout lui prendre sauf sa pensée. Avec elle, il reste définitivement libre de considérer le réel comme il lui convient. On ne confisque pas les rêves ni les "discours de vérité", même si le néolibéralisme a tout fait pour nous mettre en dépendance de désirs qui ne sont pas les nôtres. L'esclavage qu'a tenté cette idéologie est celui de la consommation. Il s'agit d'un véritable leurre prétendant promettre un parfait bonheur par la possession, c'est à dire dans l'avoir plus que dans l'être... Voilà le discours d'une vérité qui depuis nous échappe.

En relisant l'excellent livre "L'acceptation radicale" de Tara Brach, me revient en conscience que l'acceptation de ce qui est n'est pas s'y soumettre, mais se préparer à y remédier. Quand les choses semblent nous échapper, nous résister, il est alors temps de … souvent ne rien faire, de lâcher prise. C'est bien l'attachement qui nous condamne à la frustration et à la colère, et non pas l'objet. C'est sur le désir et le rapport au monde que nous avons la main, pas sur le monde.

De qui et de quoi devrais-je avoir peur si je lâche prise ? C'est peut-être le sentiment qui m'est épargné aujourd'hui après l'avoir peut-être trop vécu gamin : avoir peur ! Si vous n'avez peur de rien, vous êtes libre de tout ! Dans ces conditions, aucun lien ne vous attache à quoi que ce soit. Tout ce qui arrive est un fait. Tout ce qui vous arrive est un plus ! Tout ce qui part ou s'éloigne n'est qu'un mouvement...

A cet effet, dans notre rapport au monde, et en termes de liberté, nous devons faire la différence entre les obligations (légales, réglementaires ou morales) et la notion philosophique de liberté, c'est à dire son principe. Les lois et règlementations, aussi contraignantes soient-elles, ne font pas ma posture. Elles ne changent en rien le principe de liberté. Alors la personne libre peut transgresser et en cela elle reste libre, même si elle ne va pas jusque là. Les obligations morales, comme le complément l'indique, sont d'une culture, d'un ici et d'un maintenant. Rien n'oblige quiconque à rester dans ce collectif-là pour s'y soumettre (à part quelques courants universalistes et totalitaires comme le sont certaines religions ou systèmes politiques). Rien n'oblige à se soumettre à un quelconque discours de vérité si elle n'est pas la mienne.

J'ai beaucoup entendu que les vaccins étaient les seuls chemin vers la fin du virus et le retour à une vie normale. Ce qui a disparu de cette vérité est que des médicaments anciens soignent et rendent dès lors caduques l'utilisation de ces vaccins expérimentaux. Je ne cède pas aux injonctions de penser et rien ni personne ne peut m'y incliner.

Alors reste le principe de liberté. J'aime cette phrase de Prévert « Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie. », car la vérité c'est la liberté. Cherchez la vérité et vous serez toujours libres, même si le monde extérieur est contre vous. La liberté est bien avant tout mentale et ainsi il en est qui se battent tous les jours pour elle.

Jouer avec les contraintes est bien un acte de liberté. S'y soumettre sans coup férir est de l'esclavage. Ce ne sont pas les contraintes qui nous soumettent, mais le pouvoir que nous leur accordons, et le regard que nous portons sur elles. Face à tout ce qu'elles sont, je peux me taire et attendre le moment opportun. C'est aussi être libre. Je peux me révolter tout de suite et combattre immédiatement. C'est aussi être libre. Mais si j'abdique, et abandonne la vérité, alors je suis un esclave.

Bien sûr il y a la soumission volontaire dont La Boétie est un chantre reconnu. C'est ce qu'il me semble percevoir de nombre de comportements actuels dans cette crise dite sanitaire. Il nous faut juste nous interroger pour savoir ce qui motive cette soumission volontaire. Est-ce la peur ? Le plaisir de soumission ? Le désir de rejoindre un camp majoritaire ? Une façon d'échapper aux contraintes, comme si se soumettre les effaçait ? L'attirance pour une vie lisse et sans remous, un monde tranquille ? Ou pour d'autres raisons encore... 

Nous voyons là qu'il s'agit toujours et encore d'une perception personnelle ou culturelle de la réalité, construite dans un discours. Et ce discours est-il imposé, manipulé, forcé ? Alors, si nous sommes dépendants de ces forces extérieures, la messe est dite : nous sommes des esclaves... Si nous nous "jouons" de ces forces extérieures, quel qu'en soit le résultat, nous sommes libres. Il me semble que la liberté n'est pas la contrainte ou son absence, mais notre propre rapport à la vérité qui nous habite.

Jean-Marc SAURET
Le mardi 2 novembre 2021

Lire aussi "Méditer ce que l'on a à faire pour le réussir"

Mais encore " Le maître et les esclaves "



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2 commentaires:

  1. Cher Jean-Marc, Certes votre article est indubitablement bien écrit (ce qui est votre marque) et intellectuellement réfléchit. Permettez-moi d'apporter une tentative d'enrichissement sans affaiblir votre propos:
    pour le grand philosophe prolixe Michel Onfray "la vérité est un chemin pas un objectif". Il me semble que la liberté l'est également. En tous cas, point de liberté sans équilibres individuels fondamentaux. Toute addiction altère nos facultés physiques et psychiques et nous attire donc vers e côté obscur de la force cher à Georges Lucas (Star Wars). Nos systèmes de pensée psychologiques et psychosociologiques étant l'émanation de nos neurones eux-mêmes dépendants de notre état physique, l'on peut avancer que un corps sain peut produire une pensée saine et libre ce qui n'est pas le cas inverse. De nombreux politiques femmes et hommes de pouvoir ont des névroses patentes sachant qu'ils sont en charge des lois qui régissent nos libertés. Dès lors une question essentielle : Comment devenir libre dans un pays régit par de plus en plus de contraintes pensées par des Hommes sous l'emprise de leurs névroses de pouvoir ou autres ? Je lirai avec plaisir votre réponse si vous acceptez de prendre ce temps. Bien à vous
    JC Wilmes
    Généraliste de Santé Globale
    Professeur de Santé globale Entreprises Institut Magellan Paris

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  2. Un petit film de science-fiction qui m'a été envoyé et qui donne aussi une idée que ce que peut être la liberté
    https://www.facebook.com/roland.gurtner.9/posts/10226192811917410
    Blanche de Weerdt
    co-fondatrice du Cercle Sully

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