Nous
vivons dans une culture qui valorise l'effort. Ce faisant, elle
valorise aussi la souffrance, la douleur, la présence de
difficultés, etc. Que disons-nous d'une personne qui n'a jamais trop
''forcé'', pour
arriver à ses buts ? ...qu'elle est née avec une cuillère en
argent dans la bouche, qu'elle est un
fils ou une fille
à papa, etc... Il est
pour nous inconcevable
d'arriver à un bon résultat sans efforts, sans douleur, sans
difficultés. Nous pensons même,
traditionnellement, que
les difficultés et les souffrances nous font "grandir"...
Or,
dans toutes les approches du succès, du développement personnel,
nous voyons que sa propre visualisation sur le "podium",
c'est-à-dire de s'imaginer dans le succès déjà là et que nous
sommes en train de le savourer, est bien plus efficace que bien des
stratégies de l'effort. C'est là une idée de marchand. Tout se paye... Mais si la monnaie n'était ni la douleur, ni l'effort ? Et si la monnaie était déjà le plaisir ?
Dans
le
management, nous apprécions l’impact de la
reconnaissance des qualités, des compétences et des savoirs
d'une personne. De la même façon, la
reconnaissance de sa personnalité s’avère déterminante dans
l’obtention de bons résultats. Ces considérations sont le gage de
la réussite, et bien plus opérants que la pression et les
contraintes...
Aujourd'hui,
la tendance forte en management aux Etats-Unis est la valorisation
des compétences développées, des engagements,
associées au ''positif'' de la personne. La conduite de projet va
ainsi s'appuyer sur ces éléments pour développer davantage de
savoir et de compétences.
Si
le collaborateur est un bon gestionnaire, on l'invitera à apporter
et investir cette compétence dans un projet lambda, lequel, s'il
porte sur de la créativité par exemple, ou du travail en équipe,
voire sur de l'imaginaire ou de l'esthétique, permettra à ladite
personne de développer ainsi des qualités de créativité, de
collaboration, d'imagination ou d'esthétique. Cela apparaît comme
la meilleure manière de développer les compétences organisationnelles,
les savoirs des membres, les succès et la dynamique d'une
organisation.
Alors,
qu'avons-nous à faire nous-même pour atteindre nos objectifs ?
Travailler comme un acharné dans
la souffrance des efforts, ou dans la passion dynamique en pariant
sur la vision du succès ? Le choix est clair et c’est bien en
privilégiant nos
savoir-être et nos savoir-faire avérés que la réussite
s’imposera. En d’autres termes, et si
le succès dépendait du bonheur que nous avons à réaliser nos
contributions et nos tâches ?
Force
est de constater que
le succès, la réussite, sourient bien davantage aux
gens heureux et enthousiastes qu'aux souffreteux. C'est malheureux
pour notre culture, mais c'est comme ça ! Que dit-on aux sportifs pour qu'ils gagnent ? "Faites-vous plaisir !"
Ainsi,
pour mettre un maximum de chances de son côté, mettons d'abord le
plaisir de faire avec nos savoirs et qualités personnelles avant de
nous mettre au "travail"...
N'en déplaise à nos dirigeants atteints de "gestionnite"
aiguë.
Oui,
le mot
"travail" vient de cet instrument de torture que les
Romains nommaient "tripalium"... Le premier usage que nous
avons fait de ce mot dans notre langue a été associé à
l’accouchement et à ses douleurs. D'accord, mais nous pouvons
retourner la situation et affirmer que le bonheur est dans l'action,
dans la réalisation, dans l'accomplissement.
Dès
lors, valorisons nos capacités à réaliser, à réussir, parions et
faisons parier sur nos compétences, sur nos vécus et nos
savoir-faire, pour atteindre nos résultats, nos buts, nos
espérances. Nous avons alors, bien plus de chance de les atteindre.
Ainsi,
si l'on parle de nous en mettant en avant la
présentation de qualités, de compétences, voire d'expertises, cela
commence plutôt bien.
Si
nous
en sommes nous-même persuadés, alors nous aurons envie de
travailler avec cette personne qui nous a reconnu et nous a ainsi
présenté.
N'est-ce pas? Ceci m'est arrivé à plusieurs occasions et j'en ai
toujours été très heureux. Nous avons alors
fait ensemble
du bon travail.
Il
est possible que d'aucuns veuillent objecter
que nous sommes là face à un risque de biais : l'autre pourrait
s'engouffrer dans la brèche de l'éloge pour tenter de nous abuser.
C'est possible, mais qui résisterait à la reconnaissance ? Celui
qui prendrait la reconnaissance pour une flatterie n'a très
certainement aucune certitude d'avoir les compétences ou les
qualités dont on le loue. Un long travail l'attend donc... Le
"louangeur" devra être prêt pour l'accompagner. Il nous
faut avoir la responsabilité de nos propos et de nos certitudes. Dés lors, tout va bien se passer...
De
toute manière, comme dit le proverbe, ''le
mensonge est comme un cracher en l'air
;
il retombe toujours sur le menteur''. Alors, faut-il s'auto-valoriser
sincèrement ou souffrir pour grandir ?
Jean-Marc SAURET
Le mardi 29 octobre 2019
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