Depuis
Kant nous savons que nous comprenons l'univers, autant nous même que
notre environnement, sur la base de trois variables : le temps,
l'espace et la causalité. Elles ont nourri l'approche de la physique
newtonienne. Aujourd'hui, celle-ci semble dépassée par ce que l'on
nomme la physique quantique. Celle-ci a constaté que l'univers
matériel est constitué de plus de 99% de vide et de bien moins de
un pour cent de matière. Et cette matière n'est que de l'énergie,
de l’oscillation, de la lumière, de l'onde. Selon le regard que
nous lui portons, ces ondes se comportent aussi comme des particules.
Ainsi, les chercheurs ont constaté que si notre observateur
considère l'électron comme une particule, celui-ci se comporte
comme tel et si l'observateur le considère comme une onde, il se
comporte comme telle aussi.
Au
delà donc des trois variables de connaissance de la matière,
il apparaît ici une invariance à très forte influence : en
l'espèce, la manière dont nous regardons le monde. Si notre
intention est une, le monde sera un. Si elle est autre, il sera
autre. Ainsi notre conscience du monde va-t-elle s'avérer
déterminante sur ce qu'est le monde.
Les
chercheurs se sont aussi rendu compte que une intention de
l'observateur dans le futur détermine le comportement de l'électron
dans les temps qui précèdent. Comme si la conscience avait une
prise "hors du temps" sur ce "moins de un pour cent"
qui constitue la matière et que nous considérons parfois comme
particule, parfois comme oscillation, ou encore comme de
l'information.
Mais
les chercheurs ont aussi remarqué autre chose ! C'est que deux
particules, un temps en contact, une fois qu'elles ont été
séparées, (et même par d'énormes distances), réagissent l'une à
l'autre et simultanément quand l'une ou l'autre est impactée.
Ainsi,
si l'on stimule une des deux particules, l'autre, immédiatement, à
l'autre bout de l'univers, réagit à la stimulation.
Les
scientifiques nomment ce phénomène l'intrication. On a constaté
des applications pratiques de cette intrication dans le monde animal.
Si l'on apprend à un macaque insulaire une pratique, comme la
manière de laver, puis frotter dans le sable des figues de barbarie,
afin de les débarrasser de leurs épines, alors, instantanément, à
l'autre bout de l’île, d'autres macaques vont se mettre à faire
la même opération.
Il
a été vérifié qu'il n'y avait à cette pratique aucun antécédent,
et que les singes ne disposaient ici, d'aucun moyen physique de
communication. Rupert Sheldrake identifie ceci comme étant de la
conscience d'espèce.
Ainsi,
cette invariance qu'est notre manière de voir les choses, la
conscience que nous en avons, déconstruit, ou traverse le temps et
l'espace. Elle agit comme une causalité supérieure, déterminante,
incontournable, invariable.
D'autres
travaux nous ont apporté des éléments complémentaires. Et, en
l'espèce, on peut affirmer que la conscience ne saurait être
considérée comme un produit de notre cerveau. Celui-ci serait
plutôt comparable à un "récepteur expert", en plus
d'être réflexif et analytique. Ainsi, des chercheurs ont-ils
constaté que si notre observateur considère l'électron comme une
particule, celui-ci se comporte comme tel.
De
la même façon, on a pu constater que des personnes, revenant d'un
coma au cours duquel l'électro-encéphalogramme était devenu plat,
racontaient des perceptions, des sensations qu'elles avaient vécues
lors de ce coma. L'activité de leur conscience n'était donc pas
physiquement située dans leur cerveau alors inactif, mais
"ailleurs".
Ainsi
donc, nous nous trouvons face à une nouvelle réalité où la
conscience aurait une influence déterminante sur le réel et où
cette conscience nous serait en partie propre, comme une conscience
analytique, et en grande partie externe, universelle, mémorielle et
directement porteuse d'informations, hors du temps et de l'espace...
Les
travaux dont rend compte Lynne McTaggart* et
auxquels elle a participé, ont étudié un phénomène connexe.
Quand un groupe de personnes projette ensemble une intention
bienveillante sur une tierce personne, ou un tiers objet, alors
celle-ci et celui-ci réagissent positivement. Elle décrit ainsi
l'action de groupes de guérison et de groupes test adressant, par
exemple, une intention bienveillante de santé et de croissance à
une plante cultivée dans un laboratoire.
A
côté d'elle était cultivée une plante témoin à laquelle n'était
adressée aucune intention. Au bout de quelques semaines, la
plante ciblée s'était développée bien davantage que la
plante témoin.
Dans
l'activité des groupes de guérison, des résultats surprenants et
spectaculaires d'amélioration de la santé sont apparus sur les
personnes cibles.
Ainsi,
depuis des millénaires, méditation, chamanisme, prières et
affection, agissent sur nous même et sur le monde sans que nous ne
le regardions, sans que nous ne le considérions.
Et
ce, simplement parce que cette hypothèse d’efficience n'entre
pas dans notre réalité. Mais ceci ne retire rien à la réalité
de cette quatrième variable d'invariance. Nous disions qu'elle
est la conscience ou l'intention d'un observateur.
Je
vais donc reprendre une anecdote que j'ai plusieurs fois citée ici.
Quand, mon épouse et moi-même, nous attendions la naissance de
notre premier enfant, subitement, dans la ville d'Issy les Moulineaux
apparaissait un nombre considérable de landaus et de dames
enceintes. Avant, je vous l'assure, il n'y en avait pas...
Ainsi,
notre regard, qu'il soit considéré sous l'angle de la physique
quantique ou newtonienne, s'avère déterminant pour la
conscience de notre réalité. Mais on comprend ici que c'est
aussi la réalité même qui change...
Et
je redirai alors cette citation d'Arthur Schopenhauer, dans son
ouvrage "Le monde comme volonté et comme représentation"
(1818) : "La réalité est un objet pour un sujet qui le
regarde. Si le sujet s'en va, l'objet disparaît". Alors, je
vous propose un petit exercice : qu'en est-il de cette assertion dans
la physique newtonienne et dans la physique quantique ?...
S'agit-il d'une métaphore psychologique d'une part ?... Ou
d'une réalité littérale de l'autre ?...
A
bientôt de vous lire.
* Lynne McTaggart, Le pouvoir du huit, Ariane, Québec 2018
Jean-Marc SAURET
Le mardi 9 juillet 2019
Lire aussi : "Approche déductive et approche intuitive"
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