"Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute la puissance de notre pensée ! " Après avoir durant des années posté ici réflexions et conseils sur le management des organisations, je livre aujourd'hui une vision de la réalité, au plus profond de soi même sur l'être et l'univers. Profitez ! Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en indiquer chaque fois la source et de ne pas en faire commerce.

Ils ne votent pas, ils rejettent les politiques, certains cassent, et ils sont toujours pauvres...

La société post-moderne a affirmé et propagé l'illusion que la consommation apporterait le bonheur. Nous savons tous maintenant qu'elle apporte plus de frustrations que de satisfactions. Nous savons aussi que le bonheur n'est pas dans la consommation et nous savons aussi qu'en dessous un certain seuil d'inacceptabilité, la pyramide de Maslow est toujours pertinente : "ventre creux n'a pas d'oreilles". Aujourd'hui, des gens ont faim et s'ils n'ont pas faim tous les jours, ils comprennent bien que leur pouvoir d'achat se restreint tous les ans, que l'injustice sociale prospère et que les gouvernants passent leur temps à satisfaire toujours mieux les nantis comme si leur richesse allait revenir dans la population. On ne dira jamais assez l'escroquerie que représente la pseudo théorie du “ruissellement ”. C'est à se demander si ces dirigeants là n'en croqueraient pas... L'idée pernicieuse se répand comme la haine, et son panache blanc de ralliement car les pauvres, eux, savent bien ce qu'effort veut dire.
Aujourd'hui, quatre-vingt pour cent des gens dans la population a compris qu'ils sont les perdants de ce jeu, les floués du système. Ces gens là savent que la démocratie ne les représente pas mais au contraire les assujettie. Tout cela parce que le monde change trop vite,et dans ces conditions, les riches sont et deviennent de plus en plus riches. Ils ont véritablement pris (ou repris) le pouvoir. Ils ont acheté les médias. Ils financent des campagnes électorales. Ils achètent parfois la paix locale en "arrosant" quelques malfrats locaux. Ils ne paient pas (ou mal) l'impôt. Ils grenouillent, font du lobbying auprès des décideurs, offrent des vacances et quelques autres cadeaux, influençant autant les politiques que les décisions. Je ne dévoile rien. Il suffit de reprendre les manchettes des journaux. Eh non, ce n'est pas nouveau...
Les pauvres gens rêvent aussi devant des véhicules, montres, habits, maisons de luxe et autres objets… plus ou moins anodins, mais que leur vie entière ne pourrait financer. Ils imaginent qu'eux aussi pourraient passer sous le robinet de la chanceavoir, pourquoi pas,  leur temps de gloire et de reconnaissance
Et puis ce sentiment, même fugace, d’exister quelques temps juste quelques secondes, obtenir un statut de "star" et peut être les revenus qui vont avec... C'est là l'illusion du capitalisme. Mais dès le lendemain, voire le soir même, leur quotidien leur saute à la gorge et leur tenaille l'estomacAlors tout change ! Et pourtant, ils rêvent, entre rancœur et "dés-espoir", mais sans renoncement!
Ils n'ont pas besoin de lire les journaux pour voir l'injustice. Ils la vivent au quotidien. Celui ci ne peut avoir un logement social parce qu'il gagne moins que le SMIC. Il restera donc avec son enfant à l’hôtel où il laisse un bras chaque mois, sans aucun droit aux APL. Celui là a trop payé d'impôts, mais il doit continuer à le faire en attendant plusieurs mois, voire plus d'un an, que son dossier soit correctement traité et mis à jour. Cet autre encore, licencié abusivement, doit rembourser ce qu'il a obtenu en jugement parce que la loi a été modifiée par la suite. Etc. Etc.
Je trouve les gens bien sages et bien polis. Ils se savent les perdants du système et, “en même temps”(sic), qu'il ne sert à rien de réclamer justice. Elle ne peut leur être accordée parce que justement, ils ne sont rien. Mais parfois la douleur est trop forte, alors... On leur reproche ensuite de faire des bêtises pas très républicaines. Voilà ce qu'il vivent et ce qu'ils pensent. On s'habitue à la misère. On fait avec. Mais on ne s'habitue ni à l'injustice ni à l'irrespect... quoique...
Alors, à force d'avoir mal, à force de s'y habituer, on s'installe dans une posture de souffrance. On les encaisse, mais les souffrances deviennent trop violentes. La conséquence ? On finit par accepter que la violence, en écho, si elle n'est pas une solution, peut être une revanche. Dès que l'occasion se présente, on l'exerce comme un réflexe, comme un vomissement.
Chez ces gens là, Maslow a toujours raison : Comment voulez vous penser à appartenir à un groupe, une pays, une nation, à avoir un projet de vie, si vous êtes menacés tous les jours et manquez de tout ? Et pourtant, ils sont heureux quand l'équipe de France de tel ou tel sport gagne. Ils gagnent aussi un peu. L'opium du peuple ? Peut être... Et si en plus de toute cette mécanique de perdants, vous vous voyez méprisés, vous savez alors qu'il n'y a pas d'issue... C'est alors parfois, peut être, que quelques discours xénophobes et haineux trouvent une résonance dans votre vie de rien.... Dommage.
Un journaliste allemand s'est mis dans la situation d'un "sdf", juste pour mieux comprendre ce que vivent ces gens là. Il comprit vite qu'il n'existait plus. Au bout de cette vie là, il y a la folie ou la mort.
Un travailleur social me faisait remarquer qu'on dit ces gens "sdf" et qu'on les appelle par leur seul prénom. Est-ce que nous sommes des "adf" (avec domicile fixe) ? Est-ce que cette caractéristique suffi à nous définir, à jouir de l'usage d'un nom propre ?
Un pays qui laisse partir des milliards dans les poches de si peu de richissimes et ne regarde même plus les siens s'épuiser et mourir est indigne, passible de tribunal pour crime contre l'humanité... Mais qu'en est-il vraiment ? Rien... Dormez tranquille. Le monde restera demain ce qu'il est aujourd'hui.
N'en croyez rien car ça risque de tanguer encore… un dernier tango à Paris ? Juste pour rire encore un peu... Louise Michel avait dit à propos de la commune de Paris : "Cinq minutes avant, ça paraissait complètement improbable. Cinq minute après c'était complètement évident !"

P.S. : Une dame au prénom de Marianne cherche un endroit sûr pour remiser la devise "Liberté Egalité Fraternité" bien mal en point, bien pire que l'arc de triomphe...

Jean-Marc SAURET

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vos contributions enrichissent le débat.