L’ethnologue Claude
Levy-Strauss écrivait : «
Un humanisme bien ordonné ne commence pas par soi-même, mais place
le monde avant la vie, la vie avant l’homme, le respect des autres
avant l’amour-propre ». Trop longtemps, un certain humanisme
égocentriste, ou anthropocentriste, me semble-t-il tout à fait contre productif, s'est regardé le nombril en mettant la
personne humaine au centre de l'univers, voire à sa finalité, comme
les religions du livre l'ont fait. Cet humanisme là fonde nos cultures occidentales,
dominantes, voire dominatrices.
Cet
humanisme là, en effet, nous a conduits à une catastrophe universelle, que par
pudeur nous qualifions d'écologique, comme pour l'amoindrir. Parce que nous nous pensons "maîtres du monde" ou finalité de l'univers, nous
consommons plus que la planète ne peut nous offrir et, en
enfants gâtés, nous exigeons qu'elle-même s'adapte. De plus, nous
affirmons que ladite planète le fera comme elle l'a toujours fait... Oui, et
même si c'était possible, ce serait à quels dépens ?
Avons
nous, une seconde, imaginé, projeté, les conséquences d'une telle
posture, des actes que nous posons en son nom, dans sa trajectoire ?
Aucunement, car "nous savons a priori" et nous croyons que "le monde est notre
jardin"... Le serpent se mord la queue... Il se dévore lui-même
! Et nous nous plaignons à présent de voir nombres de membres de nos
populations développer des comportements que nous trouvons "irresponsables", décalés, inadaptés. Je dirais même inconséquents, car c'est le propre de cette méta-culture que nous vivons actuellement d''être inconséquente.
Quand nous réconcilierons nous avec
la nature ? Quand réintégrerons nous le système global ? Quand
redécouvrirons nous l'harmonie du monde et de l'univers ? Quand retrouverons nous notre place
dans ce nœud de nature ? Quand comprendrons nous que nous sommes
tous reliés, que tout est relié, que nous sommes dans une
interdépendance totale et globale ? Quand et comment comprendrons nous que tout ce que nous faisons autour de nous, aux autres, aux animaux et aux choses, c'est à nous que nous le faisons ? Quand changerons nous de
paradigme et retrouverons nous la juste place de chacun et de chaque
chose ? Quand comprendrons nous que tout ce que nous faisons au dépend de quoi que ce soit est à notre dépens ?
Aujourd'hui,
je n'en dirai pas plus, laissant à chacun de trouver ses réponses,
de choisir son temps, sa direction et son mode de faire. Comme disait le
coach-chamane Arnaud RIOU "Choisissez votre cible,
prenez sa direction et faites confiance !" Alors peut être, en toute bienveillance, inventerons nous, ou redécouvrirons nous, cet humanisme écosophe qui replace l'humain au cœur de sa nature, au cœur de son système, au cœur de son écosophie, d'une cosmogonie réaliste et réelle.
Alors bonne
réflexion et bonne route à chacune et à chacun... Soyez assurés qu'on y reviendra !
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