"Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute la puissance de notre pensée ! " Après avoir durant des années posté ici réflexions et conseils sur le management des organisations, je livre aujourd'hui une vision de la réalité, au plus profond de soi même sur l'être et l'univers. Profitez ! Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en indiquer chaque fois la source et de ne pas en faire commerce.

Les philosophes doivent être des troubadours

Lors de ses entretiens sur France Culture, en 1988, le philosophe Michel SERRES a posé une approche bien intéressante tant pour les philosophes que pour les troubadours. Selon lui, ils vont, l'un et l'autre, découvrir une nouvelle dimension de leur "art".

En effet, dans ce cinquième entretien de la série "A voix nue" enregistré alors, Michel Serres remonte à l’amour poétique des troubadours. Cette forme inédite de l’amour qui allie l’attirance entre les sexes avec le respect entre les êtres. Cet amours là favorise les rencontres. Il produit une nouvelle culture occidentale du vivre ensemble, bien différente de la culture "monadique, enfermée dans sa singularité, qui vit sans porte ni fenêtre". On retrouve là toute la poésie philosophique de Michel Serres, mais aussi une approche multidimensionnelle et pragmatique de la relation amoureuse. Lui voilà une dimension de lien social au delà des émotions personnelles.

Mais pour Serres, le philosophe doit aussi chercher des solutions comme un troubadour le ferait (Troubadour veut dire "trouveur" en occitan, d'où le dérivé "trouvère" en français).

Il doit regarder l’état du monde avec lucidité, "pratiquer un pessimisme de construction", afin de donner aux enfants les matériaux pour bâtir leur maison du futur. Mais l’Occident, riche et inconscient des mouvements tectoniques actuels, doit payer le prix fort pour bâtir une maison commune avec les plus pauvres : "Il faut qu'aujourd'hui l’Occident soit prêt à payer un prix considérable pour arrêter cette injustice, cette inégalité, cette fracture entre les deux mondes, il n’y a pas de doute. Et quel que soit le prix, il sera toujours moins cher qu’un conflit entre les deux mondes", dit encore Michel Serres. Le sage a dit... 


Jean-Marc SAURET
Publié le mardi 6 février 2018

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