"Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute la puissance de notre pensée ! " Après avoir durant des années posté ici réflexions et conseils sur le management des organisations, je livre aujourd'hui une vision de la réalité, au plus profond de soi même sur l'être et l'univers. Profitez ! Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en indiquer chaque fois la source et de ne pas en faire commerce.

On regarde nos sociétés comme le monde des fourmis et des abeilles

Je visionnais quelques images publicitaires de la série "Game of thrones". Elles montraient des hordes guerrières prêtes à l'affrontement. Pour elle, on ne suppose aucun état d'âme, ni raison de guerroyer, seulement une détermination au combat. Je comprenais que ces personnages n'en étaient pas. Ils étaient juste des combattants, des guerriers. Peut être, sans doute, ne savaient-ils rien faire d'autre. J'imaginais donc que cette représentations des masses et des gens, prédéterminés et dédiés, était culturelle, factuelle et actuelle. Si non, comment cette série pourrait-elle séduire actuellement des foules ? 
Il me revenait aussi que dans les films du "Seigneur des anneaux", on retrouvait les mêmes éléments dans la présentations des différents peuples de la saga. Les "gens" sont, par leur appartenance, déterminés à des rangs ou fonctions. Je comprend que c'est peut-être ainsi que les populations occidentales actuelles se comprennent elles mêmes. C'est probablement de la même façon qu'elles " comprennent le monde, c'est à dire des gens formatés et dédiés. Il m'est apparu aussi que l'on retrouvait un processus analogue dans nombre de séries à succès, éléments que 'on retrouvait aussi dans nombre d’œuvres filmographiques et ouvrages littéraires qu'il est loisible de regarder ou parcourir.
Ainsi, "regarde"-t-on nos sociétés comme on "voit" le monde des fourmis et des abeilles. Et pourtant, nous sommes bien constitués de chair et de mouvement, de souffle et d'eau. Ce qui oriente ce que nous faisons, c'est bien ce que nous sommes, ou plutôt ce que nous nous pensons être... 
Car ce que nous sommes vient de la visions, de l'image (ou du reflet) que nous avons de nous même. Voilà bien ce qui fonde notre posture. Il n'y a pas un "tas de viande" d'un côté et le souffle d'un esprit, et le mental de l'autre. Le fondement est donné par le fait qu'il y a deux aspects conjoints qui coexistent, indissociables, fait d'images et d'émotions. Redisons le : nous sommes cœur et esprit (du seul mot Xin, en chinois). Si notre intelligence est symbolique, ravivons là de ce qu'elle est, c'est à dire d'images et d'émotions, voire de sensations. Et alors, seulement, nos actions correspondrons plus exactement à nos croyances, à nos convictions, à nos certitudes. 
Il n'y a d’ailleurs pas la réalité d'un côté et nos croyances de l'autre. Comme l'écrivait Schopenhauer, la réalité n'est que la conscience que nous avons des choses, là où se trouvent nos convictions...
Comme ce que je pense, ce à quoi je crois, détermine aussi les postures des autres, mes convictions soulèvent le monde. C'est ce qui a permis à Elisabeth CAVEZ (dite De la Croix) d'affirmer que “Toute personne qui hausse le regard soulève le monde entier”. Si nous regardons nos proches, nos collaborateurs, nos dirigeants, comme des être pleins d'intelligence symbolique, et donc plein de créativité, ils auront tendance à le devenir. Si nous les regardons comme sensibles et de raison, ils auront tendances à le devenir aussi, nous renvoyant ainsi cette image renforcée. C'est là l'apport de la sociologie constructiviste (cf. Paul Watzlawick)
Mais nous regardons notre société des humains comme le monde des fourmis et des abeilles, comme une mécanique d’horlogerie, avec des gens destinés à des rôles, à des comportements, à des fonctions, à des missions. Peut-être contribuons nous alors à ce que ce monde soit ainsi, se développe comme une mécanique huilée (ou non) ? Or, comme nous venons de le voir, ce que nous sommes, ce à quoi nous nous destinons, notre "vocation", en quelque sorte, ne vient que de notre visions du monde. Changez là ? ...et votre destin va en faire autant...
Ainsi, quand une problématique se présente à nous (et tout n'est qu'affaire de représentation), nous la regardons comme une mécanique complexe. Nous réclamons alors des outils, comme s'ils faisaient tout. Nous semblons en être persuadés... Alors que c'est d'un changement de posture dont nous avons besoin. Nous le trouverons dans le changement de paradigme issu de nos représentations du monde, de l'autre et de nous mêmes. L'usage même que nous faisons des outils dépend de ladite posture.
Parce que nous pensons que la réalité nous précède (conception pré-moderne), qu'elle est évidemment la même pour tous et pour tout, parce que les faits sont têtus, nous pensons aussi que la réponse à nos problématiques sera toujours celle de la technique ou de la technologie, de l'outil et de la procédure. Nous ne pensons que rarement qu'elle puisse être celle de l'intelligence, de la posture. "Les techniques ne valent que par ceux qui les portent" répondait Jean-Pierre RIVES, ancien capitaine du quinze de France à Philippe Labro qui le félicitait pour celles qu'il avait apporté à cette équipe. 
Vous voulez changer le monde, devenir riche ou efficace, célèbre ou innovant ? Changez votre vision du monde et la vision de vous même dans ce monde ! Alors vous changerez de posture et c'est elle qui fera peut-être de vous ce que vous visez. Sinon, vous risquez de devenir ce que vous craigniez... Je ne dis pas que nécessairement vous deviendrez ce que vous espérez, mais si vous ne travaillez pas votre posture, vous n'aurez aucune chance d'y parvenir.
En matière de management, j'attends le moment où les dirigeants donneront - a priori - le sens de leur projet, dans la raison d'être de l'entreprise... et se retireront alors pour laisser les collaborateurs s'emparer du "comment le réaliser". L'intelligence collective n'est pas une question ni de méthode, ni d'outils, mais seulement de posture des gens, et notamment celle des dirigeants.
Alors, oui, en effet, notre travail sur nos représentations de nous-même et du monde nous attend. Savons nous dire qui nous sommes (c'est à dire ce que nous apportons) ?... Mais aussi à quoi nous servons ?... Quelle est notre raison d'être là ?... Ce peut être, par exemple, un chevalier troubadour à la "triste" guitare, triste pour tendre mélancolie, celle qui fixe les éléments dans la mémoire ?... Plus généralement, tant que nous ne saurons pas dire ce que nous voulons être (devenir, réussir, etc), nous ne saurons pas y croire et moins encore y accéder...
Jean-Marc SAURET
Publié le mardi 2 janvier 2018

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