"Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute la puissance de notre pensée ! " Après avoir durant des années posté ici réflexions et conseils sur le management des organisations, je livre aujourd'hui une vision de la réalité, au plus profond de soi même sur l'être et l'univers. Profitez ! Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en indiquer chaque fois la source et de ne pas en faire commerce.

Le Big Data, nouvel or noir !

Si, comme le dit Thierry Breton, PDG d'Atos et ancien ministre de l'économie, le Big Data est le nouvel or noir, alors l'intelligence collective est un nouveau paquebot vers l'eldorado... Je m'explique.
Chaque fois que l'on accède gratuitement à des infos, données, produits, sur la toile, il est bien connu et accepté que, dès lors, le produit c'est nous, c'est à dire celui qui prend l'info. Car, à chaque action ou transaction, chacune et chacun laisse des informations propres à alimenter un fichier, une base de données, lesquels sont revendables ou utilisables à bien des fins utiles et rémunératrices.
Ainsi, quand le spectateur lambda se demandait où Julian Assange allait se mettre à l’abri, suite à ses publications dérangeantes, des calculateurs avaient sondé la toile et collecté des sommes considérables de données, d'avis, d'analyses. Faisant la sommes des occurrences convergentes, ils en avaient dit qu’immanquablement il allait se réfugier à l’ambassade d'Equateur. C'est bien ce qu'il fit...
Ce que nous indique cette petite histoire, ce court événement, c'est que l'on voit émerger une nouvelle logique surprenante : nous n'aurions plus besoin de réfléchir, d'analyser ni de déduire puisque la somme des données nous apporte un résultat plus sûr, plus rapide, moins fatiguant et moins contraignant. Il est, de plus, accessible à tous. On comprend alors à quel point le big data devient l'objet d'énormes marchés. Outre l'indication précise de cibles commerciales, il serait un imparable moteur de prédictions. La chose devient énorme...
Mais que nous dit aussi cette histoire là ? Elle nous dit aussi que l'intelligence de chacun, ses analyses et suppositions, ses recherches, réflexions et déductions, alimentent le big data. Celui-ci ne serait donc que la somme des productions de toutes ces intelligences qui ont fourni les données. Il s'agit là d'une somme brute, sans intelligence ni analyse. Son travail reste de la compilation...
La source des données reste bien et toujours la somme des personnes humaines qui veulent bien se connecter. "L'intelligence" du big data n'est qu'une conséquence de la somme des intelligences. Et quand on sait que l'intelligence collective n'est pas la somme des intelligences individuelles, mais leur produit, on comprend alors qu'elle est bien ce paquebot en route vers l'eldorado.
Voilà donc le nouvel or de la planète : l'intelligence collective. Le couple d'économistes futurologues Alvin et Heidi Toffler l'avait déjà indiqué en 93 dans "Guerre et contre-guerre"  quand ils affirmaient : "La nouvelle matière première des organisations est l'intelligence de ses membres !". Ils écrivent en 2006, dans "La richesse révolutionnaire" que ce n'est plus l'argent qui fait la richesse des entreprises mais la connaissance. Certains l'ont bien compris quand ils exploitent l'intelligence collective à leurs propres fins alors que nous pourrions l'utiliser à la seule fin de construire un mode meilleur... Comme une utopie, il ne semble donc pas encore pour demain !

Jean-Marc SAURET
Publié le mardi 12 décembre 2017

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