"Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute la puissance de notre pensée ! " Après avoir durant des années posté ici réflexions et conseils sur le management des organisations, je livre aujourd'hui une vision de la réalité, au plus profond de soi même sur l'être et l'univers. Profitez ! Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en indiquer chaque fois la source et de ne pas en faire commerce.

Quatre notions distinctes : Équité, Egalité, Justice et Légalité

Voilà quatre termes qui semblent complémentaires (et ils le sont) mais restent particulièrement distincts les uns des autres. Souvent adossés l'un à l'autre, ils prennent alors un sens singulier. Mais de quoi s'agit-il exactement ?
Et si nous les juxtaposions dans leur plein sens ?
Équité et égalité ont souvent étés rapprochés : une bonne manière pour que l'un précise l'autre par ce qu'il n'est pas. Cette opération permet à chaque concept d’ajouter à l’autre, comme par une sorte de mariage conceptuel. Mais nous allons y revenir.
Ce type de “fusion” a été bien plus rare, et surtout plus difficile, (voire délicat) avec les termes Justice et Légalité car ces notions renvoient à une immanence.
Les adossements Équité/Justice et Légalité ou Égalité/Justice et Légalité se positionnent dans une démarche de droit bien plus habituelle, et toujours dans une intention de démontrer.
Mais regardons dans ce carré là, tout d'abord chacun des quatre termes dans sa spécificité.
L'équité désigne le “juste traitement” dans l'appréciation de tous et de chacun, pour ce qui est du à chacun, et ce, sur la base d'une conception de ce qu'est ce chacun. L'équité renvoie à l’éthique.
L'égalité est le constat d'une uniformité. Elle regarde l'égal, l'uni, la régularité dans des rapports de mesure.
La justice est un principe philosophique de récompense et de punition, organisant le lien social et tendant à garantir le rôle et la place de chacun.
La légalité est le rapport à l'écriture de textes structurant les rapports sociaux.
Vous souvenez vous de ce jeux d'enfants que l'on nommait "les quatre coins" ? Quatre joueurs occupaient les quatre coins d'un carré et circulaient en échangeant leurs places. Il s'agissait alors, pour le cinquième joueur posté au centre, de saisir l'opportunité d'occuper l'un des coins dans le jeu des circulations.
Disons que, dans le cas de ce carré de concepts, le cinquième joueur posté au centre est le sens, celui de leurs adossements dans les mouvements qu'ils produisent.
L’équité répond à un besoin de justice fondé sur une éthique de l'égalité inscrite dans un texte référent (légalité).
L'égalité est l'application légale d'un besoin d'équité en toute justice.
La justice est donc la mise en œuvre d'une équité pour chacun sur la base d'une légalité visant l'égalité pour tous, en termes de droits et de devoirs.
La légalité est bien ce référentiel de justice fondé sur l'égalité des charges et des bénéfices,respectant l'équité des singularités de capacités de chacun.
Toutes ces approches nous renvoient à une transcendance, une immanence qui poserait ce qu'est l'humain, sa place générique sa finalité, et plus globalement, sa raison d'être là. Cette notion n’apparaît qu'au centre du jeu. Nulle justice, nulle équité, nulle légalité et nulle égalité sans une conception haute, profonde et élargie, de ce qu'est l'être humain, de sa "raison d'être là". Nous ne pouvons donc pas jouer à ce jeu carré, sans répondre à ces questions de finalité de l'être humain.
Le jeu, dans ces conditions, n'aurait alors aucun sens. La raison d'être du jeu est donc immanente et transcendante. Elle est “la” question de spiritualité : que faisons-nous là et pour quoi faire ?
Ainsi se pose cette profonde question du sens, préalable à tout autre concept. Au centre de toute "réalité" se trouve la question humaniste : qui sommes-nous, pour qui, pourquoi, et pour quoi faire ?
Tant que nous n'aurons pas abordé ces questions-là, ces quatre concepts ne nous serviront à rien. Ils ne nous diront rien non plus.
Dans ces conditions, ne comptons alors pas trop sur eux pour nous protéger, voire nous garantir, et de quoi ?...
Cependant, c'est bien à cette réflexion-là que ce jeu du carré des concepts nous invite et nous renvoie inévitablement, inexorablement. D'ailleurs, toute problématique nous y ramène ! Mieux, toute problématique nécessite d'avoir répondu à ces questions de fond… 
Mais c’est bien d’y penser “avant”, et c’est bien avant... qu’il convient de tenter d’y répondre...
Jean-Marc SAURET
Publié le mardi 29 août 2017


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