"Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Sur cela, nous avons la main et c'est là toute la puissance de notre pensée ! " Après avoir durant des années posté ici réflexions et conseils sur le management des organisations, je livre aujourd'hui une vision de la réalité, au plus profond de soi même sur l'être et l'univers. Profitez ! Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : à l'expresse condition d'en indiquer chaque fois la source et de ne pas en faire commerce, chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite.

Pensées en rond (30 12)

Il semblerait que le bonheur tiendrait davantage à nos attentes que de nos acquis ! Autrement dit, et s'il s'agissait davantage de nos choix et de nos désirs que de nos possessions ou de nos compétences ? C'est ainsi que notre imaginaire vient habiter notre conscience et dès lors, nous comprenons que l'imagination est un souvenir de ce qui est profondément en nous. Peut-être s'agit-il d'ailleurs du futur, ou de ''l'à-venir” ? Il me semble que toute notre réalité repose, au creux de nos sensations, là justement où l'imagination rencontre la conscience du monde, et de nous même dans ce monde. Alors, notre réalité (présente ou à venir, comme l'on dit), se situe bien au cœur de nous même.

Tout se passe dans le lâcher prise, et non dans l'effort. Tout est dans la confiance, et non pas dans le contrôle. C'est dans le “non faire”, la "non-action", ou le “Wu Wei”, comme disent les bouddhistes zazen. Ainsi, tout est dans la présence, et non dans l'attente, ce virtuel. La “vérité” va donc se retrouver dans la présence au monde et dans sa propre réalité. En d’autres termes, elle se révèle dans notre propre “conscience d'être”. Ainsi donc "Sentez maintenant et les choses le deviendront", disait un sage chamane. Le sentiment n'est pas une conséquence, mais bien la cause du réel. On devient ce que l'on contemple. On est ce à quoi nous croyons. Nous devenons ce que nous lisons et contemplons.

Parce que le monde est le reflet de notre intérieur, il suffit de le contempler, de le méditer, de s'en imprégner profondément pour qu'il soit. L'effort ne sert à rien. Il nous épuise et c'est tout. Ce n'est pas dans les biens du monde, en les amassant, que la paix nous arrive. On ne se corrige pas le visage en modifiant le miroir. Le monde qui nous entoure, dans lequel nous sommes impliqués n'est que la part d'imaginaire que nous avons investi, projeté comme réalité. Elle est là et c'est bien la notre dont nous effectuons le partage via les représentations sociales.

Ainsi, si nous souhaitons un progrès, une amélioration, nous avons tout notre univers de réalité à corriger. Ca se passe au cœur de nous-même. De fait, il n'y a qu'un seul temps, le présent. Tout le reste, le passé comme le futur, n'est que construction mentale. Il nous reste à choisir entre la virtualité d'un construit du monde et celui profond, intérieur que nous bâtissons. Et ce monde extérieur distribue des distractions quand la création réside dans nos sensations profondes. Quand la sociologie clinique dit que notre environnement participe à notre identité, c'est aussi ce dont il s'agit.

Ainsi nous pouvons découvrir de nouvelles dimensions du réel. Par exemple que la bienveillance dissous la colère et la peur. Ainsi, aimer et s'aimer sans retenue ni condition est le plus puissant médicament universel. Aurions nous alors recours à l'allopathie ? Le doute est permis. C'est pourtant bien ce que nous disent les sagesses orientales ou anciennes.

La force du néolibéralisme est d'avoir fait des questions fondamentales et qui dérangent, des éléments du dit "complotisme". Ainsi disqualifiées, ces questions sont effacées... Mais pas la conscience, ni celle de la duperie. Un champignon repousse toujours là où d'autres ont vécu. Tout ce qui nous a construit est encore dans nos cœurs : nos plaisirs et nos douleurs, nos joies et nos peines, nos rêves et nos angoisses. Par la pleine conscience, nous pouvons choisir les voies positives, comme la paix, le plaisir, la joie et de bons rêves. Toute la gestion et le développement de notre réalité nous appartiennent.

Si la science explique tout, elle ne répond à aucune question de sens. Comme : Que faisons nous ici bas ? Pourquoi sommes-nous là ? Quel est le but de vivre ? Qu'est-ce que dieu, et l'âme ? Pourquoi aimer ? Qu'est-ce que le réel ? Etc ...

Ainsi, en revenant à notre point de départ, le bonheur se situe bien dans “l'économie du désir”. Par voie de conséquence, je m'aime en train d'aimer. Seulement... La vérité est que nous ne possédons rien d’autre que notre conscience, ce que nous retenons de la conscience universelle et que nous lui reversons.

Alors apparait ce paradoxe que les enjeux et les intérêts dans nos représentations sont les mamelles de notre malheur et en même temps notre moteur à vivre, à être là, à agir. Alors pourquoi ne pas lâcher prise sur nos désirs et nos intérêts, ce futile qui nous conduit dans la souffrance, nous asseoir là et contempler simplement ce monde issu de l'intérieur ? Mais poussons le bouchon un peu plus loin.

Le désir relève bien souvent d'un plaisir raté. C'est dans le creux du manque qu'il s'élabore. Mais faut il avoir encore la sensation de ce plaisir pour en avoir ce désir. Et si cette sensation était l'assouvissement du plaisir même ? Alors, le plaisir déjà là n'appelle plus de désir... Comme le désir est le reflet du manque, le monde extérieur est le reflet de notre monde intérieur.

Pourquoi ne pas en rester là puisque le reflet crée le manque. Il en va ainsi pour tout : le moteur de la précipitation est l'incomplétude. Alors contempler l'être complet comme s'il était déjà là est la panacée. On cesse la course au comblement puisque lâcher prise libère jusqu'à reconnaître la sensation de l'objet de désir qui est "être cet objet". Le savourement de ce qui est déjà là rassasie.

Cette démarche s'installe dans un "je ne joue plus" social. On retrouve là ce lâcher prise d'une quête des reflets du manque. A partir de là, le sujet se retire du monde et s'installe dans une cabane en planches sur le Larzac… “Normal”, dans la mesure où la réalité est la projection de ce monde intérieur…

Et puis le désir va se retrouver bien au “creux de l'espérance”. Il n'est pas systématiquement le manque ou son reflet, mais devient l'hypothèse d'un “autrement”, d'une surprise, d'un inattendu. Autant d’éléments qui viendront bousculer, et de quelle façon, des habitudes. Nous voilà dans quelque chose qui viendrait ouvrir des possibles… Ce rêve est la sollicitation d'un imaginaire, qui se situe dans l'au-delà du mur de la réalité. Il se traduit par un improbable, et assurément, un inattendu.

La promesse est raisonnable, donc impuissante à faire vibrer, quand la surprise bouscule le réel et percute notre émotionnel. Alors, pour en jouir, il ne s'agit pas de faire, autrement ou mieux, voir différemment. Mais de consommer, savourer ce qui est là, de le percevoir, d'en jouir sans le prévoir ni l'attendre, de contempler son surgissement. Pour cela il convient d'être disponible, non aligné sur une hypothèse de réalité, d'être totalement disponible à ce qui vient.

On dit que les femmes sont plus enclines à cette disposition. Pas toutes évidemment, et des hommes sont bien sûr sensibles aux mêmes tropismes. Laissons donc tomber les caricatures et les préjugés. Soyons nous mêmes des cultivateurs de l'accueil de ce qui vient, de l'incongru, de l'inattendu, de l'imprévu. C'est à partir de là que l'on trouve ou retrouve le plaisir inconditionnel au coin de la rue, au détour du chemin.

Ne nous vantons ni d'avoirs ni de savoir. L'humilité est la posture qui nous fait nous regarder dans le monde avec la lucidité de ce qui est simplement là. C'est tout et c'est aussi suffisant que définitif. Il ne nous reste maintenant plus qu'à être...

Jean-Marc SAURET
Le mardi 30 décembre 2025




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