L'Humain au cœur et la force du vivant : "Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute la puissance de notre pensée ! " (JMS) Après avoir durant des années posté ici réflexions et conseils sur le management des organisations, je livre aujourd'hui une vision au plus profond de moi même sur l'être et l'univers. Profitez et participez ! Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en indiquer chaque fois la source et de ne pas en faire commerce.

Il nous faut retrouver la spiritualité (01 10)

Si nous voulons trouver la paix sociale, le bien vivre ensemble et la joie qui en résulte, il nous faudra laisser de côté la doctrine néolibérale matérialiste et violente, celle qui valorise l'individualisme, priorise le conflit, la concurrence et la prédation. Nous aurons bien à porter toute notre attention au rapprochement des sagesses convergentes anciennes et actuelles. Nietzche avait prédit la mort sociale, voire sociétale, de dieu, c'est à dire du pilier moral de notre société. Depuis, celle-ci sombre dans la perte de sens et la dissolution de la personne dans la masse des individus. Nous nous retrouvons dans une spirale,  celle de la société de masse soumise au matérialisme néolibéral.  La spirale ne serait elle pas devenue… “ infernale” ?. En effet, l'individu n'est plus qu'un suiveur et la vérité est enfermée dans le discours officiel devenu commun mais non vulgaire. On tente vainement de raconter un récit, qui tend à devenir une légende sociale. Qui ne le reproduit pas, ou seulement n'y adhère pas, devient un dissident, un fou, un complotiste. Il est de ce fait éjecté du groupe social, mis au ban de cette société totalisante, qui peut devenir totalitaire.

Le sujet est donc de trouver le”, ou déjà “un” moyen de notre re-évolution, afin de tenter de parcourir notre chemin. Il nous restera à construire la voie qui va nous mener vers ce que nous projetons d'être. Il s'agit bien ici de notre devenir humain, qui est aussi fonction de notre pouvoir d'influence sur le réel. Les moyens de la révolte et de la résistance sont là. Il reste à s'en emparer, puis à s'en servir. La communication sur les réseaux sociaux dépasse largement l'audience des canaux officiels, télévisuels, mainstream. Comme le dit l'adage, nous savons qu' "Une image vaut mille mots", et que l'aphorisme est bien plus qu'une méthode d'influence. L'image construit à elle seule une philosophie intuitive, susceptible donc d'ouvrir l'un des principaux chemins vers la sagesse. A titre de modèle, nous allons en user ici.

Ainsi, des sagesses culturelles, locales, pensent des comment”, et proposent un mode de faire. A titre d’exemple, des sagesses orientales nous invitent à user de phrases transformantes dans la mesure où les mots ont une capacité puissante de métamorphose. L'une de ces sagesses nous propose des mantras tels que "Par l'oubli de moi même, je recueille tout ce dont j'ai besoin pour venir en aide à mes semblables." Voilà qui constitue un bon moyen d'agir ainsi efficacement sur le réel. Nous dépassons là le seul stade de l'incantation. D'autres nous proposent "J'accepte, je mérite, je permets", en tant que mode opératoire de notre psyché. Voici un bon moyen pour agir et orienter directement nos vies. Ailleurs s'invite l'animisme, cette vision du monde dans laquelle il existe une continuité et des intériorités à travers des "physicalités" différentes. Ici, penser devient savoir et connaître.

Une autre invitation nous propose de penser, dans cet ordre là, le processus de création sur le mode : "Je suis, je fais et j'ai", et ce à l’opposé de l'invitation matérialiste néolibérale qui inverse le processus (j'ai, je fais, je suis). Cette sagesse là nous prévient, et évite ainsi la désillusion. En effet, le sens est irréversible : car cela ne revient jamais dans l'autre sens, sans souffrance et désœuvrement. La vie nous en accorde la vérification...

D'autres sagesses encore nous invitent, au delà de la puissance des mots et de la pensée, à utiliser le geste de nos mains comme autant de "mots influençant le réel". Ce sont les Mudras que l'on trouve décrits et enseignés sur la toile (https://youtu.be/hZbdUdjPJvM?si=VY5xjava17StpKVu).

D'autres démarches encore nous sont proposées comme celle de l'attention créatrice chez Simone Weil par exemple. Elle se développe en trois étapes : 1 Accepter ce qui est, car résister augmente la puissance de ce à quoi l'on résiste - 2 Lire le positif dans le réel, nous invitant à voir l'adversité comme une chance. - 3 Rediriger notre attention vers ce que nous voulons et la "défocaliser" de ce que nous craignons, redoutons et voulons fuir. C'est cette opération qui nous permet ainsi de voir l'invisible, et ce qui n'existe pas encore.

Ce n'est là qu'un très court catalogue de ce que les spiritualités et philosophies de tous ordres nous proposent. Pendant ce temps, notre société matérialiste a lâché la joie pour les plaisirs, la sérénité pour l'agitation, le bonheur pour le désir, le silence pour l'ivresse du brouhaha... Véritablement, notre culture occidentale néolibérale se fourvoie et  nous fourvoie loin des résultats attendus ou espérés. Nous vivons de vrais paradoxes dont il importe que nous prenions conscience. C'est par exemple : "Si l'on travaille pour gagner sa vie, à quoi ça sert de se tuer à la tâche ?"...

Et pourtant, alors que le monde se polarise, on ne supporte plus l' "unidimentionnalité", nous fait remarquer le sociologue et philosophe Michel Maffesoli. Baruck Spinoza nous avait déjà fait remarquer que "Nous ne connaissons pas les causes qui déterminent nos actions." Comme nous l'avons vu précédemment, d'autres sagesses nous ont proposé des chemins sans que nous ayons à nous creuser la tête.

Pour cela, nous pouvons nous nourrir de simples aperçus, ceux, justement que nous proposent nos cultures populaires, telle la "querencia" . Un mot de cette “querencia” qui réside dans cette zone d'inconfort réconfortant que le taureau se choisit dans l'arène pour se poser et se ressourcer avant d'y retourner. Il ne s'agit pas d'une zone de confort, mais d'une pause inconfortable dans la "guerre", au fil de l'action. Nous pouvons nous en inspirer pour préparer des lâcher-prises salutaires et bien sûr efficaces.

D'autre sagesses ont mis en phrases des démarches que notre psyché peut comprendre et intégrer. On peut retrouver ici le fait de passer de cette posture déjà sage : "Je suis la puissante sagesse et l'intelligence créatrice partagée. Je suis ce que je suis !", à cette autre plus aboutie  : "Je suis l'univers de puissance, de création et de connaissance. J'accueille fécondité, providence et abondance, matérielles, intellectuelles et spirituelles, en toute gratitude, générosité et reconnaissance ! Merci, je t'aime, je partage et redistribue." (pour plus de détails, voici un lien utile : https://youtu.be/XumbgAwm_3s?si=Uiw4_WmP5PzVSdvj)

Nous avons entendu et pris de bien des sagesses, comme celle chrétienne de l'évangile de Jean. A partir de là, on sait que le verbe est la puissance créatrice de nos existences Alors, nous comprenons que "nos pensées et nos mots sont les architectes de notre réalité. Ce sont ces phases qui nous permettent de  “tisser le tapis sur lequel nous marchons chaque jour", comme l'explicitait le philosophe américain Neville Goddard (pour plus de détails, voici un lien utile : https://www.youtube.com/watch?v=eK725z_vDZ0).

Comme nous le dit le docteur Thierry Janssen, "la spiritualité n'est pas la religion. Elle est la science qui permet de comprendre l'esprit des êtres et des choses. La physique quantique, par ailleurs, nous ouvre des portes, en termes de sens .et d'études". Il convient néanmoins de prendre en compte quelques points de vue que nous offrent certaines personnalités de notre culture : "Nous vivons dans une culture de l'emballage qui méprise le contenu." (Antony Hopkins), ou celle ci plus anonyme : "Un ami est celui qui te défend dans ton dos, le reste n'est que du bavardage..."

Ce sont là des réalités simples que notre raison comprend vite, à moins que l'on se sente seul à vivre ces parcelles de réalité. Alors, je me penche vers la pensée bouddhiste qui nous rappelle que "Vous n'êtes pas une goutte dans l'océan mais tout l'océan dans une même goutte."

Ainsi voici deux propositions inattendues et inspirantes : "Le capitalisme est le racket légitime organisé par la classe dominante ." (Al Capone). "La puce sur le chien croyait que le chien lui appartenait et qu'elle était le maître des lieux... Ainsi sont les hommes sur la terre." (Réponse chamaniques au néolibéralisme universaliste). Onoeut aussi retenir encore "Ceux qui se fient à leur richesse tomberont, mais les justes s'élèveront et prospéreront comme une feuille verte." (dans la bible, livre des Proverbes verset 11.28)

Je ne peux que nous inviter à nous tourner vers une autothérapie simple : en partant du principe que tout passe autant par le corps que par l'imaginaire. Je reviens encore une fois sur la façon de rêver une situation pour la résoudre. J'avais traité de l'exemple du jeu de rugby dans la cour de l'école pour résoudre une situation que je ne savait pas gérer : passer mon copain René et éviter qu'il ne m'attrape. De la même façon, le bonheur est une mise en "flow". On retrouve cette caractéristique dans une activité particulièrement prenante, où le temps disparaît,  tout comme la sensibilité aux besoins essentiels. C'est dans cet état second que le monde change avec nous. Pourquoi, dans ces conditions, ne pas pratiquer mentalement cette activité qui vous passionne, même si les bras et les jambes nous ont abandonné ? C'est bien l'alliance de l'imaginaire et du corps qui donne toute la puissance de notre transformation. Pour ce faire, nous avons recours à la fois à l'audace et à la prudence : ce sont nos meilleures amies, et elles ne sont jamais antinomiques. Il s'agit là d'une thérapie universelle par une kinesthésie onirique illimitée : Penser le monde et s'y penser en action !

Je repense enfin, à quelques autres réflexions envisagées lors de nos trajectoires dans ce monde : "On ne peut pas changer les autres. On ne peut que se changer soi-même. C'est dans le lâcher prise que la vie nous offre ses plus beaux cadeaux (Julia Rautenberg). "L'intuition est le murmure de l'âme" (De Witt). " La douceur est invincible" (Marc Aurèle). "Penser le monde que l'on espère, c'est transformer celui dans lequel nous vivons (anonyme chamanique).

Et aussi celles-ci : "Cherche le divin en toi plutôt que le diable chez les autres" (Laurent Gounelle). "Ce à quoi je fais face s'efface. Ce à quoi je résiste persiste" (Jung). "Nous naissons dans un bain de langage" (J. Lacan) et sa puissance nous dépasse...

Mais revenons à des sagesses plus anciennes comme à celle du Bouddha : "Nous sommes ce que nous pensons", "Ne demeure pas dans le passé. Ne t'enfuis pas dans le futur. Savoure l'instant présent, le seul qui soit." Au carrefour de ces propositions se trouve un chemin verdoyant, ouvert et efficace,

Je suis aussi un lecteur curieux de philosophes plus récents. Je me souviens donc de ces phrases là : "Plus un homme est bête et moins l’existence lui semble mystérieuse" écrivait Arthur Schopenhauer. "Il est intellectuellement plus simple de croire que de réfléchir, car, les croyances prennent le relais là où s’arrête la connaissance'' (Arthur Schopenhauer repris par Carl G. Jung).

D'autre réflexions me viennent et elles me semblent enfoncer le clou. Sainte Thérèse disait n'avoir jamais recherché que la vérité, mais existe-t-elle exactement ? Ne serait-ce pas qu'une construction que porte un discours, une légende ?

"Vous êtes fait d'oxygène, d'hydrogène et de carbone, lesquels proviennent de galaxies. Vous êtes en même temps le tout et la répétition de l'univers" nous indiquait Deepak Chopra.

"Penser n'est jamais que recycler les données que vous avez accumulées" (Sadhguru). Il n'y a parfois là aucune créativité où nous avons parfois seulement perpétué un système.

Le Bouddha aussi fut méprisé pour avoir cherché la vérité en dehors des normes sociales. La force de la confiance en soi réside plus dans l'acceptation de soi, notre propre non jugement, que dans les regards d'autres. Aussi, méditer c'est laisser couler les pensées en répétant que "Tout est bien !"

Nous ne manquons donc  pas de ressources pour réenchanter nos mondes. En tout et pour tout, il nous importe de réfléchir à sa propre raison d'être qui nous enthousiasme, à son Ikigay (c'est utile, ça me plaît, ça m'inscrit dans une vision du monde et me fait vivre matériellementOn peut aussi traduire ces éléments de la façon suivante ce que vous aimez et pour quoi vous êtes doué, dont le monde a besoin et pourquoi vous serez payés. Nous pouvons ainsi avoir un Ikigay pour toute notre vie comme pour chaque chose que nous avons à faire.

Jconclurai par ces quelques remarques qui me portent et m'installent dans la vie : toute intelligence implique la conscience et l'imaginaire ; tout le reste n'est que compilations mathématiques.

Quand on vous demande "Qui êtes vous ?" On ne vous réclame ni des références ni des caractéristiques mais juste qui êtes vous ?... On peut y répondre par "Je suis" la conscience ou une vague de cet océan, c'est à dire une part divine. Ou bien dire : "je suis un amoureux du temps qui passe, de la beauté et des modèles de la nature..."

Ce n'est pas "je pense, donc je suis", mais plutôt "je suis ce que je pense". Ce n'est pas non plus "je ne crois que ce que je vois" mais "je ne vois que ce que je crois". Ou bien "loin des yeux loin du cœur",  mais juste que ce qui est loin du cœur est inaperçu...

Le philosophe David Chalmers indiquait qu' "Il y a de la conscience dans l'univers comme de l'oxygène autour de la terre". Cet aspect modifie considérablement nos représentations du monde. Ce qui est en notre pouvoir est le quoi, pas le comment ! Ma démarche est compréhensive, pas analytique, c'est à dire que je n'ai rien à démontrer ni à justifier, mais à comprendre et, pourquoi pas, ensuite à le dire…. C'est justement ce que je suis en train de faire.

Mais avant de clore ce propos, ne parlez surtout   pas de reprogrammation mentale ou de l'inconscient, mais de déconstruction et reconstruction de croyances ou de consciences. Notre psyché n'est pas un ordinateur. Nous sommes là dans le domaine du vivant, de la conscience, des souvenirs et de l'imagination. Les croyances ou les convictions qui fondent notre réalité dansent autour de notre égo. L'observation du réel vient croiser nos croyances et nos convictions. Selon la physique quantique, elles déterminent la réalité. Si ma vision guide mes pas, mes croyances construisent ma réalité. C'est donc bien sur elle que mon attention doit se porter, afin de mieux transformer, diriger et maîtriser ma vies. Par bonheur, ce sont nos croyances que notre travail mental (méditer, contempler et comprendre) peut transformer. Une belle perspective !

Jean-Marc SAURET
Le mardi 1er octobre 2024




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