"Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute la puissance de notre pensée ! " Après avoir durant des années posté ici réflexions et conseils sur le management des organisations, je livre aujourd'hui une vision de la réalité, au plus profond de soi même sur l'être et l'univers. Profitez ! Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en indiquer chaque fois la source et de ne pas en faire commerce.

Penser et Agir (16 04)

Est-ce que je dois penser pour pouvoir agir ? Est-ce que le mental est indispensable où est-ce lui qui est l'obstacle, qui nous empêche d'être libre de jouir de l'espace, du temps et de la causalité ? Est-ce que la sensation ne suffit pas à être et agir ? Ne faudrait-il pas juste transcender la pensée conceptuelle pour atteindre et retrouver la totalité de la connaissance ? Ne faudrait-il pas laisser surgir, remonter du plus profond de nous même, du plus profond de l'être universel, la conscience de ce qui est ?...

Lors d'une de ses conférences, Eckhart TOLLE posait que bien des connaissances remontaient de l'être profond qui était, selon lui, comme un trou noir, un indicible profond où tout "s'effondre" et d'où surgit l'imprévu, l'improbable, l'inattendu. Il raconte alors qu'en écrivant son ouvrage "Le pouvoir du moment présent", à propos et à l'instar de l'être profond, la phrase suivante lui était venue : "Au centre de chaque galaxie se trouve un trou noir !" Son éditeur la lui avait fait retirer car rien ne permettait de justifier ce dire. Ce qu'il fit. Quelques années plus tard un consortium de scientifiques annonçait qu'ils avaient les éléments suffisants pour penser qu'au centre de chaque galaxie se trouvait un trou noir...

Et cela parce qu'il pensait que chaque être humain était un microcosme à l'image complète de l'univers tout entier, comme la théorie quantique le propose. Mais ce qu'il posait sans le détailler est que l'être humain pense et se pense dans son entièreté, depuis la pensée consciente jusqu'au bout de ses sensations, de ses représentations jusqu'à ses expériences sans que rien ne soit distingué ni séparé. C'est ben la totalité de l'être qui conçoit, réagit et agit depuis une profondeur indicible et inexplorable.

Cela nous impose aussi de vivre entièrement dans l'instant présent et donc, chose totalement corrélée mais rationnellement non évidente, invite au lâcher prise des plus radicaux. Nous ne sommes ni nos pensées, ni nos idées, ni nos expériences, ni nos œuvres, mais l'être profond à l'origine de tout cela. A l'expression d'une admiration de quelques unes de mes propositions, je répondais que, à l'instar de Rimbaud qui se voyait penser, produire et créer, je ne savais pas si c'était moi qui pensait ou si seulement c'étaient les pensées qui m'attrapaient. Le guitariste Eric Clapton disait une chose similaire, que la musique dont il ne savait d'où elle venait, arrivait jusque sous ses doigts qui la concrétisaient.

Rimbaud écrivait à son ami Paul Démuny le 15 mai 1871 qu'il ne savait pas d'où surgissait ce qu'il couchait sur la page, qu'il avait la pure sensation que "JE est un autre". J'ai fait plusieurs fois l'expérience d'une "chanson miracle" dont je ne sais d'où elle m'est subitement venue. Le fait est que l'état de réception dans lequel on se trouve alors est des plus relâché, défait, subtil. Certains le disent "habité". Je n'en sais rien, mais ce que je sais c'est que l'être profond dont je suis est si présent que je me sens alors totalement "d'ailleurs", comme si  je n'étais qu'une porte sur l'univers, lequel est peut être aussi au fond de moi. Le lâcher prise est alors des plus profonds...

Revenons à nos moutons et poussons plus avant. Si vous ne pouvez lâcher prise et accueillir l'instant présent, alors l'extérieur, le monde entier, deviennent une menace dans vos yeux. La peur vous occupe et vous raidit, tout comme votre corps. Elle durcit vos comportements. Vous cherchez à vous défendre de menaces mentales et la violence vous occupe. Vous cherchez protection, appartenance et moyens de combat. Vous en devenez dépendants au nom de la "vérité" et même de la liberté jusqu'à vous renier. Vous devenez les esclaves de maîtres aussi inutiles qu'opportuns. Voilà l'activité de notre mental... Certains sociologues cliniciens disent qu'il s'agit là de préserver un "avoir identitaire" investi dans les douleurs de longues études et d'intérêts matériels liés aux "corps d'appartenance". Ainsi, vous perdez votre force et votre joie pour rien. 

Alors lâchez prise, accueillez l'instant présent et devenez bons et heureux. Et lâcher prise n'est pas résignation, ni s'en moquer, mais l'implication totale dans l'instant. La qualité de la conscience de l'instant détermine ce que je vais en faire.

Ainsi, ce qui agit est certainement une non-pensée, un "impenser". Quand on se trouve dans cette "non-individualité", voire "plénitude", nous avons la sensation que rien n'est important, que tout est futile, que rien ne nous appartient ni ne nous tient, ni ne nous concerne vraiment. Nous sommes dans le grand tout et nous n'avons alors plus rien à défendre. Tous est simple, fluide, "inimportant" et tout à la fois. L'essentiel nous habite comme nous l'habitons...

En quelques mots, l'être profond que nous sommes est immense comme l'univers et nous baigne comme nous le sommes. Alors tout est simple, fluide et savoureux. Ainsi, je vous souhaite un cœur parfaitement heureux.

Jean-Marc SAURET
Le mardi 16 avril 2024

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https://www.youtube.com/watch?v=zxMc2t2wLf0

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