L'Humain au cœur et la force du vivant : "Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute notre puissance et toute ma pensée ! " (JMS) Aller plus haut, plus loin, est le rêve de tout un chacun, comme des "Icares" de la connaissance. Seuls ou ensemble, nous visons à trouver un monde meilleur, plus dynamique et plus humain, où l'on vit bien, progresse et œuvre mieux. Il nous faut comprendre et le dire pour agir. Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en citer chaque fois la source et de n'en faire pas commerce.

Le risque d'un Néo-féodalisme (12 04)

Une nouvelle gouvernance semble sortie des outils de la République, avec ses conseils scientifiques et de guerre, opaques. On ne sait rien de qui en fait partie, de quelle façon et de quel droit les membres sont convoqués, ni du "qui fait quoi". De surcroît, on ne sait rien des éléments de débats et des modes de décisions. Sa forme nous éloigne autant de la démocratie que de la modernité républicaine. Que reste-t-il de la cinquième, de l'instable quatrième, de la solide troisième et de la sociale deuxième ? Plus rien, sinon le récit dans quelques livres d'histoire honnêtes mais qui commencent à dater et défendent des points de vue partisans.

Bien des éléments actuels laissent penser à un système de gouvernance corrompu. Ils sont suspectés d'être sous influence et autoritaire de surcroît. On retrouve bien là dans les caractéristiques d'une sorte de néo-féodalisme. Mon sage ami Daniel Guillemin, qui a le nez collé au terrain, me le dit depuis bien des années : "Nous sommes en pleine féodalité ! Nous n'en sommes toujours pas sortis..." La caractéristique est bien ce système "d'entre coquins oligarchique" dominant une "basse cour", comme me dit Michèle, ma sage voisine. Il s'agit là d'un peuple "sidéré" par un marketing de la peur, soumis sous la pression. 

Cette "basse cour" présente d'autres symptômes : elle est de plus devenue autorégulatrice des déviances observées en son sein, occupée qu'elle est par une pensée dominante, voire dominatrice. Elle procède par la dénonciation, l'anathème et l'isolement, un peu à la manière d'un système collaborationniste totalitaire. Ces déviances sont d'ailleurs de plus en plus nombreuses et radicales. Elles se trouvent réprimées dans la violence autant physique que communicationnelle. C'est la guerre des clichés et des "punch-lines" couvrant les méprisantes violences d'autorité : tout ce qui dépasse de la pensée centrale est coupé comme des mains, éborgné, ou au moins mis en garde à vue intimidante.

Nous voici revenus au sortir de l'an mille. Un temps où l'inquisition frappait sans recours et l'armée de ces seigneurs saignait sans vergogne. Ils étaient largement protégés et adoubés par l'église. Aujourd'hui le nouveau Vatican est à Davos ou Bilderberg. La Bible est le "TINA" (There Is No Alternative) de Thatcher et Reagan. Elle porte un néolibéralisme radical. Hors de lui ni salut ni autorisation à vivre. C'est le "great reset", ou "grande réinitialisation", de Klaus Schwab et Thierry Malleret. Bien des gouvernants se sont installés dans la démarche. Bien des gouvernants se sont "acoquinés" et soumis à ceux qui s'en régalent et les régalent. C'est bien cela le néo-féodalisme !

Dès lors, des cabinets de conseil, privés et étrangers, se substituent à la gouvernance. Ils agissent directement car ils sont intronisés dans les fameux conseils scientifiques et de guerre. C'est bien cette forme-là qui décourage en premier lieu "l'administration", à commencer par la "haute", mais aussi fortement les citoyens eux-mêmes. Le gouvernement est dès lors perçu comme incapable et donc certainement très incompétent. Les coquins et les copains revêtent bien des formes multiples.

Nous assistons au retour de suzerains "Milli-riches", ceux-là même qui se sont "payés" la planète et les médias. On les retrouve adoubant leurs vassaux, les mêmes qui les servent sur la bête populaire. Alors reviennent les jacqueries en gilets jaunes que quelques mutilations remettent au pas, en même temps que quelques peurs instillées vont remettre sous la coupe et dans l'obéissance soumise.

Vous imaginez que le bulletin de vote mettra fin à ce système ? Faites-le ! Mais la propagande veille et l'excommunication par le concept de "complotisme" bat son plein. L'excommunication est réelle : elle se traduit par la suppression de travail, la suppression de ressources, l'absence de salut pour ceux qui ne communient pas à l'injection et ne reproduisent pas l'évangile mainstream, ceux qui ne la récitent pas comme un "credo". 

Aujourd'hui l'Ukraine est noble et courageuse malgré ses lourdes milices Azof. Leur idéologie est pourtant aussi trouble que leurs actions. La Russie est une hydre dangereuse et l'Otan et les USA de bienveillants grands frères loin de tout intérêt dans les profits commerciaux en Europe... Ces discours simplificateurs et réducteurs n'ont pas besoin d'être crédibles puisqu'ils ils ont l'évidente fonction de vérités.

Il y a d'un côté les bons baptisés à l'ARN qui récitent le catéchisme et le crédo de type "L'OTAN protège l'Ukraine". De l'autre ce sont les méchants dont on retraduit les propos à l'aune du bon "récit de vérité". C'est celui-ci qui veut être dominant. Nicolas Machiavel avait déjà décrit le système en 1513. Il suffit de le relire. Il y a des moments où il est utile de voter avec ses pieds et ses mains !

Mon cher ami et relecteur, Jacques, me faisait remarquer qu'à la libération de Paris, les voyous, les mafias, se trouvaient (pour certains), au côté des résistants. Il me précisait "Vaste question... Libération et enfants de chœur dans une action commune et des intérêt divers, voilà une vraie problématique !" Je repense alors à cette pensée simple de Thich Nhat Hanh : Lâcher prise nous donne la liberté, et la liberté est la seule condition du bonheur. Si, dans notre cœur, nous nous accrochons encore à quelque chose – à la colère, à la peur, à l’anxiété de la solitude, de l'ostracisme ou à des biens – nous ne pouvons pas être libres. Pourquoi nous "entre-juger" ? Penser la finalité commune et lâcher prise...

Si nous sommes bien entrés dans un néo-féodalisme, que reste-t-il à faire ? Sans aucun doute, il faudra développer une clinique du politique. Certes, mais comment ? La réponse, de fait, est assez simple. Il convient de dire à cet effet ce que nous savons, ce que nous avons compris, ce que nous voulons et en débattre ouvertement en toute bienveillance, en le partageant sans retenue, au local comme dans les réseaux. Il peut être aussi judicieux d'envisager la désobéissant. On évitera de collaborer au système. Pour cela, on développera une économie locale et solidaire, communaliste et libertaire. C'est ainsi qu'on avancera ! Ce monde est déjà là mais se trouve sous les radars de la communication dominante. Pourquoi ? Peut-être parce que la peur à changé d'ânes.

Jean-Marc SAURET
Le mardi 12 avril 2022

Lire aussi : "Great Reset ou grand réveil ?"



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