L'Humain au cœur et la force du vivant : "Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute notre puissance et toute ma pensée ! " (JMS) Aller plus haut, plus loin, est le rêve de tout un chacun, comme des "Icares" de la connaissance. Seuls ou ensemble, nous visons à trouver un monde meilleur, plus dynamique et plus humain, où l'on vit bien, progresse et œuvre mieux. Il nous faut comprendre et le dire pour agir. Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en citer chaque fois la source et de n'en faire pas commerce.

Petit exercice d'Oser, Rêver, Agir !

Que veut dire ce titre d'article à la Pierre-Joseph Proudhon ? Justement ce qu'il proposait près de deux siècles avant nous : 
- Osez penser par soi-même notre environnement, le monde qui nous entoure, analyser la situation qui nous concerne et nous touche, selon nos valeurs et références. Nous avons d'ailleurs, dans notre culture française, cette qualité singulière, bien que peu appréciée de nombre de décideurs, celle du doute critique. Profitons-en ! 
- Rêvez l'état de ce monde meilleur auquel nous aspirons et la solution qui nous vient. Nous avons chacun le droit (pour ma part, je dirais "le devoir") d'apporter notre point de vue. Un ancien patron des PTT disait un jour à un de ses collaborateurs : "Si tu ne fais pas ce que je te demande, tu fais une faute. Mais si tu sais quelque chose que je ne sais pas, tu fais une faute aussi". Nous avons le devoir de voir, de comprendre et de dire ce que l'on sait, ce que l'on comprend, ce que l'on projette, ce que l'on imagine de mieux et pour mieux faire. Rêver, c'est se mettre dans la situation que l'on vise et la visualiser pleinement.
- Agir enfin, car toute idée n'est bonne qu'en action, vérifiée en pratique. Alors, "faites le vous-même !", disait le slogan soixante-huitard. Pour cela, disait Proudhon, il est important que chacun prenne en charge tout le collectif. Agir, c'est être responsable. Si non ça s'appelle "exécuter", et l'exécution, c'est aussi la mort de l'individu.
Alors, prenons un exemple (...je me lance !) : La planète se réchauffe. Nous savons qu'une cause importante est l'utilisation massive des énergies fossiles. Donc nous savons qu'il faut leur substituer d'autres modes énergétiques que nous disons renouvelables : utiliser les mouvements naturels des matières, comme le vent ou la marée, les différences thermiques entre le sous-sol et l’atmosphère, etc... Ainsi nous avons construit et installé des éoliennes... Jusque-là rien d'original de ma part. Il ne s'agit là que de la répétition d'une pensée partagée (même si elle est toujours discutée).
C'est là que je me singularise parce que j'en ai le devoir : "Pourquoi fabriquons-nous des éolienne démesurées dont les parcs énervent nos regards, dont le prix est exorbitant et qui ne fonctionnent que quelques jours par ans ?...". Là, il est possible que cela en énerve d'autres...


Par ailleurs, pourquoi ces immenses trois pales ? Si la puissance d'une éolienne est liée à la surface d'appui au vent, alors pourquoi ne pas faire des éoliennes sur le modèle de celles des pionniers américains, avec des pales plus courtes mais plus nombreuses (8, 10 12 pâles) ?
-   Les forces exercées sur l'axe seraient moindre
-   Pas besoin d'un mat aussi haut, donc :
     °   construction moins coûteuse 
     °   pas besoin d'autant de tonnes de béton pour les asseoir 
-   Plus de légèreté donc plus de sensibilité au vent 
-   Plus de légèreté donc plus de mobilité, donc plus d'opportunités d'installation et de désinstallation, donc plus d'autonomie dans cette gestion là.
-   La réduction de la taille permettrait une mise en oeuvre plus rapide, plus économe, plus simple et plus diversifiée,
-   La réduction de la taille réduirait aussi la pollution visuelle
Etc.
Donc je me pose la question de savoir pourquoi et qui, d'ailleurs, a fait le choix de méga-éoliennes si coûteuses, si difficiles à installer, et donc si peu sensibles au vent et si compliquées d'entretien, sûrement si peu rentables ? Peut-être une entreprise qui a vu là un méga marché dont elle pourrait être la seule en capacité de l'alimenter... en situation de monopole. Une méga éolienne est bien plus compliquée à construire et à installer qu'une simple et traditionnelle qui peut se contenter de douze planches et d'un roulement à bille, ou d'un moyeux de roue de vélo. Mais passons... Allons plus loin !
Autre question : pourquoi ne développons nous pas les autres options connues d'éoliennes, comme les verticales utilisées sur les bateaux ? En ville ce serait une solution individuelle intéressante, non ?
Tenez, justement, pourquoi devrions-nous "acheter" les éoliennes ? Pourquoi ne pas les faire nous-même. Notre copain "la toile" regorge d'idées et de tutoriels... Alors au boulot !


Mais poussons le bouchon encore un peu plus loin : nous voulons développer les énergies propres et tout en continuant de vendre l'électricité aussi cher (même si en France ce serait la moins chère en Europe). 
OK : si nous renationalisons l'EDF (service public oblige), nous pouvons alors décider de réduire le prix de vente du kwh par dix, en développant l'accès individuel à la production contre la gratuité : nous pouvons maintenir ainsi la péréquation tarifaire sur la consommation. Nous pourrions doubler les taxes sur les énergies fossiles, histoire de financer cette aide au développement durable. Simple, non ? Il ne s'agit là que d'une volonté politique, après tout. Peut être faudra-t-il revoir ce point avec l'Europe, à l'occasion...
Je me pose et je regarde le résultat : Chacun priorise la consommation électrique à la consommation des énergies fossiles. On change nos voitures contre des véhicules électriques (Tiens, appel à projet sur les véhicules électriques à faire soi-même). Chacun construit son éolienne à taille humaine et se relie au réseau via EDF nationalisé. En dix ans, la mutation énergétique est faite, un peu à l'instar de la révolution numérique, l'Uberisation des métiers, le Do-it-youself, la logique de réseaux... Mais qu'est-ce qu'on attend ?
De toute manière, ces "alternants culturels" qui "font" et "le feront", s'y mettent, ou s'y mettront avec ou sans nous. Un jour, nous nous réveillerons avec les éoliennes sur les toits. Le monde avance maintenant avec ou sans nous, c'est comme ça ! C'est la puissance de l'alternance culturelle, pragmatique, humaniste, intemporelle et qui privilégie l'usage à la possession et à la propriété... Ça change tout !
Voilà en quelques lignes un projet politique qui a déjà démarré, et que l'on peut à son tour démarrer de suite avec juste comme surcoût le courage de se coltiner les fabricants actuels de méga-éoliennes, et aussi "Bruxelles" !. Beau projet ! Non ?... Ce n'est, à mes yeux, que ça "oser, rêver, agir", mais quelle puissance...

Jean-Marc SAURET
Publié le mardi 17 novembre 2015


Lire aussi : " Proudhon aurait-il eu raison ? "


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