"Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Sur cela, nous avons la main et c'est là toute la puissance de notre pensée ! " Après avoir durant des années posté ici réflexions et conseils sur le management des organisations, je livre aujourd'hui une vision de la réalité, au plus profond de soi même sur l'être et l'univers. Profitez ! Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : à l'expresse condition d'en indiquer chaque fois la source et de ne pas en faire commerce, chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite.

Ma part d'ombre (23 12)

Jung a posé et développé ce concept de "part d'ombre" dans la personnalité humaine. Il s'agit d'une partie cachée de notre inconscient, un contrepoint à notre moi conscient. S'il n'est pas forcément toute négativité, il est refusé à notre propre regard, in-conforme à ce que l'on se reconnaît comme "persona", ce dont on s'affiche au monde. Nier cette part d'ombre est lui conférer plus de force encore, car ce à quoi je résiste persiste, disait C.G. Jung. L'accueillir, non seulement réduit son impact mais nous révèle d'autres forces et qualités cachées, ensachées au cœur de nous-même. Dés lors, il devient même possible de s'en servir, voire de s'en faire un atout.

Le premier pas est donc d'accueillir, et de reconnaître cette part d'ombre comme une réalité en soi, une partie intégrante et prenante des actions que l'on pose, et que l'on tente de réaliser, voire à notre insu. Le second sera d'en faire quelque chose !... Pour ma part, j'ai longuement combattu son émergence jusqu'au jour où ... je l'ai croisée dans la rue. Et puis, j'ai trouvé des choses à redire sur le monde et les gens qui le peuplent. A l'écoute de l'analyse junguienne, tout un chacun, je voyais et reprochais à l'extérieur ce que je n'aimais pas de moi-même dans mon fort intérieur.

Oui, je me pensais faire partie de ceux qui se sont dotés avec courage et détermination d'une intelligence approfondie, aiguisée. Je me voyais être de ceux qui y travaillent et qui sont forcément "très prés de la vérité", qui en ont découvert, voire inventé le chemin. Oui, de ce fait, j'étais de ces êtres, avouons le, pas vraiment faciles à vivre.

C'est en effet un défaut profond, handicapant pour comprendre clairement les gens, les autres et le monde, ce que pourtant je prétendais faire communément avec une certaine lucidité, directement et simplement. J'ai depuis lâché prise à partir d'un certain seuil. Cependant, jamais très sûr de ma "légitimité" ou peu enclin à m'investir davantage dans un "univers" qui ne me "calcule" pas, je préférais prendre des fonctions de collaborateur, de suiveur plutôt que de leaders (où je me suis pourtant souvent retrouvé). Je développais une obsession au travail pour atteindre le Graal de la connaissance, voir et comprendre. Je révélais depuis l'enfance l'obsession d'avoir clairement vu le monde et j'en étais objectivement convaincu, au point de me penser, depuis mes sensations personnelles, avoir raison. Ce n'était pas en le répétant à tout va que j'atteignais une certaine dite "vérité", mais pour de bon par le travail et l'observation, l'analyse critique et une réflexion raisonnable fondée aussi sur une certaine intuition.

Ce n'est pas que je n'aime pas avoir tort, loin de là. Je me ravise assez vite, la plupart du temps, par profonde conscience de n'être qu'une parcelle de l'humanité. Mais avoir tort pourrait signifier que je ne me situerais pas parmi les meilleurs, par manque de tels ou tels éléments de preuve, arguments, ou conditions de vérité. 

Mais le plus insupportable n'est pas là. Il réside dans une forme de sensibilité exacerbée où je ressent les postures, les réalités, les affects et les sensations de bien des personnes et cette perception constante me fatigue. D'autant que je ne peux pas me permettre de réagir au risque de paraitre trop intrusif, et souvent voire décalé.

Par ailleurs, ce n'est pas que je n'aime pas avoir tort, loin de là. Je me ravise assez vite, la plupart du temps, par profonde conscience de n'être qu'une parcelle de l'humanité. Mais avoir tord pourrait signifier que je ne baignerais pas dans les meilleurs éléments de preuve, avec les bons arguments, que je ne ressentirais pas ce qui est, ni les conditions de vérité. Cependant, j'ai parfois le sentiment que ceci est totalement impossible, voire stupide, d'où certainement cette perte d'assurance de soi, une sorte de syndrome de l'imposteur. Mais il y a là certainement aussi quelque chose du fruit de mon histoire profonde.

Dyslexique et à cause de certaines conséquences funestes de cette particularité, accusé par des membres de mon entourage de fainéantise aigue, mais lucide que ce dit handicap témoigne d'une certaine agilité à déconstruire et reconstruire le réel, je décidais pour m'en délivrer de m'en faire un atout. J'étais donc devenu un assidu non reconnu de la recherche compréhensive et cette situation aussi me blessait au fond de moi. Mais ce n'est pas tout.

Etant le plus jeune d'un grande fratrie, chaque fois que je réussissais quelque chose, c'était toujours après les succès de mes sept frères et sœurs. Sur ce terrain, mes "réussites" n'émouvaient plus personne. D'autant que certaines compréhensions du réel (comme "lire" la vie passée ou future de mes interlocuteurs) n'étaient ni perçues ni même remarquées. Mes succès n'en étaient donc pas. Savoir faire du vélo, passer et réussir le BEPC, passer et réussir le baccalauréat, passer et réussir le permis de conduire, trouver et prendre un chemin de vie singulier, n'étaient que passer par des seuils obligés et convenus, de simples rites de passage.

C'était à chaque fois un passage vers un groupe d'adoubés. Cela étant, c'était aussi, en cas d'échec, le risque d'être “exclu du clan”, et de devenir quelque chose de l'ordre du “paria”. Il n'y avait donc là jamais aucune performance, juste une sorte de "régularisation qu'il ne me fallait pas manquer", au risque d'une disqualification, voire même, pire encore, d'une déchéance. Certes, la pression était forte. C'est ainsi que je l'ai vécue. C'est du moins ce que je ressentais.

Je ne "connaissais" donc aucune célébration de succès, juste une normalisation, un ordinaire. Ceci aurait pu développer en moi un sentiment d'appartenance, d'être du bon côté, dans la "bonne caste". Il eût fallu pour cela que quelques rituels de reconnaissance me soient prodigués, et c'était loin d'être le cas. Cette situation avait plutôt développé en moi ce sentiment d'être infime, sinon infirme, écrasé, fondu dans la masse et la normalité. Tout ce que je vivais m'était retourné comme étant sans relief, sans originalité ni singularité… Je me trouvais en quelque sorte, “condamné à vie” à ne pas “être”, ni même reconnu, et qu'il me fallait combattre contre moi-même pour surnager.

J'ai aussi gardé de cette période une certaine sensation d'impuissance, de faiblesse, voire d'incapacité à “faire”. Un sentiment certainement alimenté par d'autres vécus, d'autres blessures que peut-être je m'infligeais à moi-même. Je me réfugiais donc dans quelques rêves et développais deux tendances, l’une propre à l'alliance, l'autre à la création. La première option consistait d'une part à m'allier, pour être plus fort et ne pas disparaître, cela consistait à rejoindre un référent. Cette première phase me permettait de me sentir protégé, sécurisé et, paradoxalement, plus libre. Mais il me fallait aussi, d'autre part, créer, afin, [enfin] de disposer d’une identité et de me sentir singulier.

J'ai parfois recherché la connivence avec des groupes sociaux réputés majeurs et significatifs. Ils devaient toutefois être suffisamment puissants de surcroît, pour que je m'y trouve, et m'y retrouve. Mais ils devaient aussi être suffisamment réduits pour que je n'y voie pas l'obligation de réussir quoi que ce soit mais reconnu a priori pour ce que je suis déjà. Je ne devais pas me sentir obligé. Il ne fallait pas non plus que je me sente contraint de gravir des marches, ou degrés, (d'ailleurs, s'il y en avait, je répugnais à le faire et modifiais mon parcours).

Ainsi, je préférais me créer mes propres groupes sociaux et préserver ainsi ma liberté, tout en construisant quelques éléments de puissance et de capacité à réaliser. C'est ainsi que je participais à la création d'un "cercle de poètes indépendants" fait de créateurs originaux, voire marginaux. J'en devins même un temps le président… A ces moments, la soumission et l'adhésion à une idéologie, une pensée ou un leadership, m'apparaissaient comme une régression. L'obéissance m'apparaissait comme une soumission et il n'en était aucunement question. Je me révélais donc libertaire.

Dans ces conditions, je trouvais la louange toujours suspecte. Je répugnais également à apparaître trop “en avant” et mis en lumière. C'est ainsi que je pris une carte syndicale, sans souhaiter y faire carrière ni prendre de responsabilités. J'entrais ensuite dans le parti radical de gauche, d'ailleurs emmené par un ami dont j'ai compris qu'il m'utilisait à cette occasion. Et là, je me retrouvais bientôt conseiller national, membre de l'atelier, [l'organe pensant du parti]. Je côtoyais des élus que je n'enviais pas... Je participais en toute indépendance à des groupes puissants de réflexion sans m'en satisfaire, ni m'y soumettre.

Je persistais à développer une posture radicale d'honnêteté absolue, fidèle à un idéal humaniste qu'il me semblait que nous devions défendre et porter haut. J'usais de ma position de "penseur" pour "dicter" le juste et le bien, et puis canaliser les comportements des aspirants aux pouvoirs. Dès que les stratégies politiciennes m'apparurent dominantes, je démissionnais. De fait, chaque fois que les divergences devenaient conflictuelles, je m'éloignais, me faisais de plus en plus discret, puis je disparaissais. J'ai traversé plusieurs groupes sociaux qui “affirmaient” la vérité, plus qu'ils ne la cherchaient, comme pourtant, ils le prétendaient.

Ainsi, libertaire au fond de moi, je répugnais à côtoyer les postures torves, animées par la cupidité associée au goût d'intérêts personnels. Mon ombre était habitée par les modèles de Proudhon, Bakounine, Malatesta ou Stirner, ceux qui pensaient justement, par eux-mêmes, sans obéissance ni soumission à qui ou à quoi que ce soit. Sans compromission aucune, l'adage "ni dieu ni maître" m'occupait pleinement. C'était là un “aspect essentiel” de mon ombre, et elle m'habite toujours. Comme j'aime à le dire, quand je m'engage quelque part, même si je ne laisse jamais un pied dehors, je garde toujours une main sur la portière. Vivre des trahisons, assister à des compromissions, m'ont toujours maintenu dans cette posture prudente et résolue.

Intègre sans concession, quitte à en être "chiant", je reste un "légaliste" aussi soucieux des règles sociales que j'ai pu faire miennes que de mes propres obsessions comportementales et idéelles. Un radical au sens le plus profond du terme, toujours en étude. Je reconnais ici, sans détour, avoir été parfois un peu entêté... 

Un entêté, doté d'un caractère “prudent” qui évite la trop forte lumière : j'ai pu, ainsi, tout au long de ma vie, m'opposer à tout ce et ceux qui ne me paraissaient ni intègres, ni réfléchis, ni fidèles à leur propre pensée ou convictions. Mal m'en a pris, souvent, mais je n'ai jamais dévié ni lâché : histoire de convictions et d'honnêteté intellectuelle, je revenais toujours à cette posture radicale ! Plutôt être seul que souillé. Je me souviens avoir déclaré droit dans les yeux à l'abri des regards, à une de mes responsables fort séduisante et qui en usait : "On ne manage pas en faisant crisser les bas nylons..." Je l'ai payé cher... Voilà l'entêté focalisé sur sa raison d'être, celle de l'utilité sociétale. Bref, habitué à ce type d'agissement, j'étais "l'emmerdeur de service” .

Ce que j'abhorrais au plus haut point était la faiblesse, la soumission et la compromission. Je devais effectivement m'en sentir coupables, voire capable. Bien que je m'en eu voulu, j'acceptais peu à peu de mes faiblesses, à mon corp défendant, de parfois ne pas "relever le gant''... 

Toutefois, en termes d'ombre, ce n'est pas tout... Comme j'aime les gens (par lesquels nous sommes) et le travail bien fait (par lequel nous reflétons), j'ai parfois la sensation de me faire avoir, de me faire duper. Dans cet impossible compromis entre bienveillance et rigueur, je me reprochais autant mon trop de souplesse dans l'acceptation du monde que mon rigorisme dans les pratiques que je savais être une barrière relationnelle. Bref, je manquais de souplesse...

Et donc, comme dans un soucis d'exister personnellement, j'ai par ailleurs poursuivi et développé un chemin créatif, écrivant mes propres chansons, des nouvelles, des textes d'analyse et d'opinion, des ouvrages de réflexion et quelques essais. Il fallait que je sois à la hauteur du "monde" que j'habitais. Si d'autres étaient auteurs et compositeurs, je me devais aussi de faire montre de ces capacités là, et, tant qu'à faire, de le bien faire, voire brillamment peut-être (j'ai même suscité des vocations autour de moi). Je me suis attelé à travailler mes écrits sans relâche, tout en m'y associant des compétences d'amis pour combler quelques lacunes. L'objectif était de faire disparaître lesdites lacunes au regard,... que ce soit le mien ou celui d'autrui. Ainsi je faisais de ma dyslexie un atout. Bref, je devenais quelque peu "chiant"...

J'avais bien compris, de surcroît, qu'écrire était un fabuleux moyen pour développer ma pensée, ma réflexion. Ecrire se situait dans le droit chemin de mes convictions de liberté de penser, voire d'être. Je me suis mis à pratiquer de cette façon, à la seule condition que ce “produit” soit juste. Socialement, je n'hésitais pas à remettre en cause les projets et les acteurs. J'ai bien compris, dans ces conditions, que le travail n'avait guère de limites. Concomitamment, je comprenais bien que le procédé comportait bien des avantages dans une démarche de progrès, quelle qu'elle soit. En même temps, je me rendais bien compte que je gênais et dérangeais quelque peu...

Longtemps j'ai voulu que le “vrai” émerge et qu'il soit seul à être reconnu, comme une boussole sociale. Et puis j'ai compris, sur la durée, au fur et à mesure, que le vrai avait son propre chemin… par l'escalier. Depuis, en stoïcien (une personnalité que je me suis peu à peu construite), j'aspire davantage à rester en paix, plutôt qu'à avoir raison !... Désormais, j'écoute davantage, alors qu'auparavant, je voulais surtout convaincre. À aimer les gens et le travail bien fait, je préfère, pour y parvenir, emprunter peut-être des chemins de traverse,… d'abord comprendre, et ensuite me laisser aller à agir. J'ai donc appris le silence, le lâcher prise et la primeur du pas de côté, celui que l'on indique comme étant "l'art de la muléta".

Pas forcément très sûr de moi, mais convaincu, comme si la "vérité" m'était extérieure, j'ai donc fini par regarder cette ombre en face, par me dire qu'elle était là et qu'elle m'habillait. Depuis elle m'accompagne. Et, loin d'avoir peur d'elle ou de m'en sentir encore et encore victime, elle m'indique plutôt des passages, des chemins de traverse. Ce sont autant d’hypothèses de modes de faire !… Mais cela me permet et promet aussi d'autres postures possibles, et de tout ça, “je suis”, enfin !… Cette réflexion sur l'action, sur mon action, constitue une sorte de testament spirituel, au terme d'une analyse approfondie, susceptible de servir “l'Autre”  (je savais bien que nous reparlerions de “Vie Sociale”...).

Jean-Marc SAURET
Le mardi 23 décembre 2025

Lire aussi : " L'Ego, le Soi et l'Ombre " 

Pas de fonctionnement programmatique de nos cerveaux (16 12)

Nous avons pris l'habitude de regarder notre cerveau comme un ordinateur, mais nous devons cesser de le considérer ainsi. De fait, nous avons inventé l'ordinateur sur une conception erronée de notre cerveau. Ce que nous savons réellement de son fonctionnement n'a vraiment rien à voir avec celui d'un ordinateur : ne parlons donc pas de programme, ni de stockage de données. Notre cerveau réagit exclusivement en mode “conscience”, et les “données” et les souvenirs ne sont en fait que des reconstructions immédiates, placées sous l'influence de représentations, d’intérêts et de préoccupations conjoncturelles. C'est ce que nous répétaient nos professeurs Serge Moscovici et Denise Jodelet à l'EHESS. Il n'y a donc rien de “mécanique” ni de matériel dans ces pratiques et dans ces usages. Il n'y a que des prises de conscience et des "constructions psychiques" immédiates d'images de réalité "engrammées", de sensations et de sentiments, voire d'autres éléments qui semblent nous échapper. Je m'explique.

Effectivement, des chercheurs ont "inventé" l'ordinateur sur une intelligence mécanique qu'ils avaient à l'époque de ce que pourrait être le fonctionnement de notre cerveau. Au bout du compte, nous avons là un merveilleux outil, mais qui n'a rien à voir avec ce qu'est notre intelligence intuitive, imaginative et créatrice.

Un chercheur, comme Maurice Halbwachs a écrit autour de ce qu'il nommait, les "vrais faux souvenirs". Il nous a donné à comprendre "comment se souvenir se passe", et sur quoi le processus repose. Ce sociologue durkheimien, mort en camp de concentration à Buchenwald, nous a laissé un ouvrage remarquable : "Les cadres sociaux de la mémoire" (Paris, 1925). Maurice Halbwachs nous fait ici prendre conscience des processus de construction, déconstruction et reconstruction psychiques de ce que l'on nomme “souvenirs” dans le langage courant. Mais aussi du phénomène social dont ils relèvent. Sa formule que "le cerveau est plutôt un générateur qu'un grenier" nous donne à mieux comprendre sa contribution en la matière.

Comme les sagesses anciennes reviennent sur le tapis de nos recherches, arrêtons nous un instant pour mieux comprendre de quoi il s'agit. Dans le bouddhisme, la plus simple et pure activité de notre cerveau est la contemplation sans réflexion ni jugement quel qu'en soit l'objet : une flamme, une sensation, un mantra, un concept comme la compassion, une image ou autre "objet". Il ne s'agit que de regarder passer ce qui vient en tête, comme les nuages passent dans le ciel. Est-ce qu'un ordinateur saurait faire cela ? Effectivement non. Les "méditants" s'en rendent très vite compte.

Les travaux de l'anthropologue Jean-Dominique Michel nous ont montrés combien le soin est particulièrement le fruit d'une activité psychique et que la guérison ne relève que de la relation de confiance entre le praticien et le patient. Seul le patient lui-même enclenche son processus de guérison. Guérir relève donc totalement d'une activité psychique “auto-active”, et non de prophylaxies médicamenteuses, ou autres thérapies curatives externe. Son approche des placébos et des nocébos est explicite : ce ne sont que sur ces processus mentaux, fondés sur la conscience, que le soin marche ou pas.

On relate le cas d'un malade du cancer qui apprend qu'une molécule soigne radicalement son mal. Il s'en ouvre à son médecin qui lui procure la molécule. Le patient guérit alors comme miraculeusement. Mais plusieurs mois plus tard, celui-ci découvre un article niant totalement les effets réels de cette molécule, jugée aussi inappropriée qu'inefficace. Le malade rechuta et mourut. Le cas n'est pas unique. L'activité psychique, celle de la pensée, semble bien supérieure à l'efficacité mécanique de médicaments et autres soins.

Il me revient aussi l'histoire d'une patiente atteinte d'un grave cancer qui, exaspérée par toute la médecine qu'elle subissait, décida d'en rester là. Elle arrêta tout traitement,... et guérit. Je sais qu'il ne faut pas en faire la publicité, et que la bonne lecture de ces cas est rare. Je me contente de dire que cela existe et que les scientifiques du domaine le savent.

Ainsi le chamanisme travaille sur ce principe de "reliances spirituelles". D'autres pratiques comme la médecine chinoise ou philippine, la sophrologie, la méditation, le yoga, la contemplation ou la réflexion le font également. Nous sommes ici au cœur des activités de nos cerveaux. Bien des pratiques anciennes et actuelles utilisent ces voies là, nous montrant la puissance de la psyché. Nous assistons aujourd'hui à un retour de l'animisme, favorable à ces pratiques en reconnaissant leur efficience. Actuellement, des coupeurs de feu et faiseurs de secrets sont entrés dans nos hôpitaux et leurs pratiques y sont prospères, efficientes et appréciées.

Alors, nous commençons à nous rendre compte que la recherche scientifique, notamment avec celles sur la physique quantique, est en train de nous donner des explications rationnelles à ces démarches curieusement efficientes.

Comme le disait Nikolas Tesla "si vous voulez comprendre l'univers, intéressez vous aux fréquences, ondulations et oscillations". Le physicien Nassim Aramein, comme Philippe Bobola, physicien, anthropologue et psychanalyste, nous font remarquer que la matière est faite de 99,99 % de vide. Elle n'est donc pas consistante et sa structure serait dépendante de liens magnétiques. Ce serait donc dans le vide magnétique qui occupe ces espaces que s'installent les informations. Voilà qui nous fait penser aux "archives akashiques" chères à quelques théosophes du dix-neuvième siècle, aux origines indiennes.

Si on considère que l'entité humaine "s'épuise" dans son corps, effectivement la tentation de voir dans ce corps l'unité complète de son fonctionnement psychique est grande. Mais nous savons que l'identité humaine comprend aussi son environnement. Ladite "expérience interdite" nous rappelle que sans un contexte attentionné et bienveillant, les bébés meurent.

Considérons aussi le développement d'enfants dit sauvages, élevés par des loups : on se rappelle ces cas où l'individu, comme la fille de l'Aveyron, n'a jamais pu se tenir debout, a toujours dormi dehors et est morte vers l'âge de 17 ans, l'âge où meurent généralement les loups.

L'identité de l'individu comprend donc bien son environnement, celui sur lequel il s'est construit. Cet environnement le définit et le façonne autant que les expériences qu'il aura plus tard. Ce n'est donc pas dans la dimension mécanique que s'épuise le sujet. Toutes les dimensions environnementales, contextuelles, spirituelles ou imaginaires participent de cette réalité d'être. Ainsi, pour comprendre l'activité psychique de l'être, qu'il soit humain ou autre, nous devons prendre en compte ce qui le dépasse, ce que nous lui retirons comme ne pouvant être propre ou inhérent à lui-même, comme le champ social et culturel, les croyances, la spiritualité ou l'imaginaire .

Ainsi, gardons en conscience que méditer est bien un acte de ressourcement, non pas pour ou par le calme seul, mais dans tout ce qui constitue l'être lui-même hors des limites de son propre corps. Si nous devions illustrer concrètement cette conception, nous reprendrions l'image de la ruche. C'est bien elle l'entité, et pas les abeilles qui la constituent. C'est un peu comme si nous attribuions une identité totale, parfaite et complète à chacune de nos cellules endogènes ou exogènes.

Ainsi, notre conception de notre identité se trouve bouleversée. Comme il est écrit dans le Kibalion, comme nous le retrouvons dans les philosophies grecques et égyptiennes, ou comme il est dit dans le bouddhisme, nous sommes dans l'univers comme la goute d'eau dans l'océan, laquelle le contient tout entier. Nous ne sommes que parcelle de l'univers, le contenant entièrement, et il serait temps d'en prendre acte.

Ainsi, notre conscience est universelle et nos activités mentales et psychiques y contribuent elles aussi. Tenter de les localiser dans telle ou telle partie du cerveau est donc aberrant, même si des électroencéphalogrammes y repèrent quelques signaux... Mais c'est davantage notre lecture paradigmatique du réel qui nous le souffle qu'une véritable connaissance du réel.

Ainsi, si quelqu'un vous invite à "reprogrammer votre cerveau", même si ça semble "fonctionner", prenez garde et ne soyez pas dupes ! Le processus est évidemment ailleurs et relève de bien autre chose plutôt lié à la conscience... Voilà un pas immense qui nous reste à faire.

Jean-Marc SAURET
Le mardi 16 décembre 2025



La tendresse (09 12)

Comme le dit l'adage : "la tendresse est le dialogue des âmes". C'est avant tout une sensation que l'on a au fond de soi. Elle côtoie la compassion et croise la bienveillance. On dit aussi, qu'elle est la petite sœur de l'amour. Elle rappelle l'affection qu'elle habite et réciproquement. Elle est aussi le médicament des mêmes âmes. Selon cet autre adage : "Si la raison gouverne l'esprit, le contact gouverne l'âme". La tendresse serait alors aussi le langage de l'âme. Elle répare les cœurs et dissout les douleurs. Elle habite le présent et dispose, pour ce faire, d’une puissance incomparable. On trouve et retrouve ici une amie qui précède l'espoir, et nous accompagne sur les chemins difficiles. Elle donne du bonheur tant à la personne qui l'offre qu'à celle qui en est la bénéficiaire.

La tendresse devient donc une activité qui, dans le meilleur des cas, se partage. On la ressent comme une douceur du cœur. Elle raconte à nos âmes, l'amour dont nous avons besoin et dit comment s'y prendre pour la fabriquer et la partager. C'est une pratique qui ne nécessite aucun moyen supplémentaire ni complémentaire, sinon d'être au moins deux, que l'autre soit humain ou pas. Elle réclame que nos cœurs soient ouverts à l'empathie, à la bienveillance et à l'amour des choses, des êtres, ou des gens.

J'ai le souvenir qu'enfant, un jour où j'avais du faire une bêtise, ma mère, chose rarissime, me donnait une fessée légère et douce. Et comme j'en appelais à ma "maman", elle me consolait en me disant : "Je suis là !". Elle continuait cependant à me donner ce semblant de fessée, éducation oblige. Je m'en souviens comme d’un moment paradoxal de tendresse. Voilà : ma mère était cette personne là...

Je me souviens aussi de ce camp de scouts où nous avions fait un jeu de nuit. Comme j'étais encore un enfant, j'avais cherché un endroit pour dormir, fatigué de la journée très vivante. J'étais donc allé dormir dans une maison abandonnée prévue à cet effet. Je me suis réveillé dans les bras d'un "plus grand", qui avait pris soin de me tenir au chaud dans un sac de couchage, sans autre intention que de me protéger du froid. Cette gentillesse gratuite m'est restée longtemps en mémoire.

Il me revient un souvenir encore plus ancien où, à l'école primaire, j'avais une amie qui s'appelait Maryse. Elle avait la particularité d'avoir six orteil à chaque pied. Je me souviens de ces moments où, côte à côte, nous comparions nos pieds avec gentillesse et sans jugement. Nous comptions nos orteils et faisions les constats simples qui s'imposaient. Une forme de tendresse d'enfants non encore encombrés de préjugés. Je me rappelle avoir toujours bien aimé ces moments là, tendres et simples.

Plus tard, je découvrais la tendre bienveillance d'un cousin de ma mère qui me fit "le grand père" que je n'ai pas connu. Il m'amenait chercher quelques truffes avec son grand chien noir, ou m'enseignait des tours de passe-passe, notamment avec un balai : autant d’exercices qui me firent briller plus tard en colonies de vacances.

Colonie de vacance où je me souviens de Joëlle, cette tendre "copine" que j'ai revue vingt ans après à la caisse d'un supermarché. Je repensais à ces moments partagés sous son tendre et doux regard, ces moments câlins qui nous faisaient vibrer, et nous apaisaient dans une douce plénitude.

Je pense aussi à cette pratique en thérapie et développement personnel que l'on nomme "autonomous sensory meridian response" et que l'on reconnaît sous l'acronyme ASMR. Son utilité consiste en la distribution de calme, de sensations de bonheur somnolent et de sérénité. Cette “pratique” provoque des sensations psychologiques et physiques sur diverses parties du corps. Ce sont en fait des sortes de câlins ordinaires qui portent des noms réputés "intelligents". Il s'agit de retrouver ces moments chaleureux que nous avons connus bébés, de les revivre, voire de les découvrir.

Ces pratiques de tendresse nous emportent dans des moments de joies sensorielles qui nous réconcilient avec nous même, nous accompagnent à nous aimer enfin, à nous pardonner les maux que nous avons vécus, et même acceptés, voire que nous nous sommes fait. En retrouvant ces sensations d'enfance, ou simplement en découvrant ces ressentis tendres, nous nous retrouvons avec nous mêmes dans le plaisir d'être.

La tendresse est alors ce beau cadeau que nous partageons pour un moment de bonheur. C'est peut être là que se trouve la parfaite image intérieure de l'univers et des dieux. Pourtant, nous avons une propension à nous souvenir davantage des mauvais moments, que de ces doux instants, faits de plein de tendresse. Ce sont pourtant bien ceux-là qui nous ont construits bien "au chaud".

Et donc, maintenant, en nous projetant pour demain,... qu'allons nous en faire ? Si nous les savons "déconstructeurs" des douleurs mentales, et pansements pour les douleurs physiques, il nous reste alors à les “utiliser” ! (...je repense à tous ces "bisous magiques" qui ont soigné nos bobos, et ceux de nos petits). Dans ces conditions, pourquoi n'en usons nous pas au quotidien pour que ce monde soit plus doux, bien meilleur et en paix ? Ne me dites surtout pas que le monde est cruel, qu'il efface la tendresse comme les vagues le font des dessins sur le sable. Si ce monde dépend de nous alors redisons le : J'aime les gens et le travail bien fait! Car c'est bien au pied du mur, que l'on voit le maçon… 

Jean-Marc SAURET
Le mardi 9 décembre 2025


Retour aux origines (02 12)

En lisant un article fort intéressant sur le retour de peuples africains à leurs philosophies et spiritualités originelles, je me mis à penser à la similitude de cette situation avec la notre et nous-mêmes aujourd'hui. A l'occasion de cette recherche d'identité, (ou espace laissé vacant à l'occasion de la décadence de l'occident), l'article résumait cette phase de façon synthétique, en soulignant l'opportunité que se donnaient bien des peuples en Afrique de l'ouest pour se “repenser”, dans l'essence même de leurs cultures et de leur Histoire”. Ce “moyen” leur permettait de se retrouver “essentiellement”. 

J'imaginais alors ce retour que nous aurions à faire sur nos pensées et philosophies anciennes, préchrétiennes. En termes d'alternative, nous avions le choix : soit de se situer avant le catholicisme paulien, (inventé par l'empereur Constantin), c'est à dire celui de la soumission, de l'obéissance et de la rédemption (mais de quoi?) par la souffrance et le sacrifice sous l'emblème de la croix.

Il serait intéressant de retrouver, nous aussi, ce qui nous a constitué avant la France de Clovis, par son baptême en 486. C'était là une affiliation à l'histoire et à la culture d'un empire romain défait. On sait bien l'incidence césariste sur l'ensemble de la civilisation occidentale. A cet effet, je repense à ce qui, dans notre culture, a traversé tous ces siècles, a d'ailleurs perduré en termes de "chamanité", de guérisseurs et coupeurs de feu. On retrouve ici aussi le druidisme, et quelques autres pratiques dites païennes et qu'on identifierait plutôt d'animistes... Il me semble voir là une similitude entre, par exemple, notre processus d'acculturation et celui des Antilles ou de Louisiane, entre christianisme et vaudou...

Nous savons que la religion la plus répandue dans le monde est l'animisme, (ou chamanisme). Nos rebouteux, guérisseurs, coupeurs de feu et autres magnétiseurs, relèvent de cette tendance ancestrale chamanique. Les pratiques de guérison sont les mêmes, et je me réfère ici aux travaux de l'anthropologue suisse du soin, Jean-Dominique Michel. Cet auteur montre comment la guérison relève essentiellement, de la relation entre le patient et le praticien. In fine, c'est le patient qui se guérit lui-même, sur la base de cette relation de croyance et de confiance.

Ces pratiques-là sont détachées du corpus sociétal césariste, dont on sait bien qu'il est fait d'individualisme, de commerce, mais aussi de compétitions, de concurrences et de guerres. L'apogée de ce “moment” est bien ce néolibéralisme, lequel est en train de s'effondrer actuellement sous nos yeux. Il est donc temps de retrouver notre âme, notre essence profonde. Certes, il semble difficile de retrouver la dimension animiste pré-chrétienne. Mais si l’on fait le lien entre tous les animismes du globe, on comprendra que le processus est partout le même et que la perdurance des rites traverse les cultures. Rien ne se perd. Tout se métisse, ''rampe'', puis réémerge, en évoluant. Il nous reste, en l'occurrence, juste à désaxer notre regard, en gardant en tête l'universalisme animiste. A partir de ces prémices, les liens et constances se font tout seul, et viennent tout “naturellement”. (J'ai commencé ce travail dans mon ouvrage "La puissance de la pensée imaginaire - Retour vers l'animisme", 2023, Ed. Bookelis)

Ainsi, nous n'oublierons pas cette maxime africaine : "L'homme est le remède de l'homme" que j'aime relier à cette parole bouddhique : "Sois ta propre lampe ! Ne crois rien ni personne. Vérifie et expérimente tout". Notre "aggiornamento" reste, dans ces conditions, à inventer et à expérimenter nous-même, par nous-mêmes. Notre chemin initiatique vers le retour à “notre propre âme” est celui là, bien à l'intérieur de nous.

Sociologiquement ou anthropologiquement, il nous sera aisé de fouiller dans nos pratiques populaires ressurgies de nos campagnes, pour retrouver ce chamanisme des origines. Celui-ci a continué à vivre et à poursuivre son exercice à travers le temps. C'est non seulement une chance mais probablement aussi un indice de sa réelle présence vivante. La démarche sera facilitée par le fait que nombre d'ouvrages foisonnent sur le sujet sous le chapeau d'une "nouvelle spiritualité". Et ce tout en sachant profondément que la sagesse et la connaissance ne sont pas dans des livres, mais sur notre chemin expérientiel.

Non seulement les rituels et pratiques sont là, mais on y retrouve aussi toute une réflexion sur les raisons de leur présence qui abondent. Il n'y a plus qu'à en prendre conscience et à observer le phénomène. Mais ce n'est pas tout et la démarche de déconstruction et reconstruction en Afrique de l'ouest nous permet de voir évoluer un champ d'incidence plus large. Je voudrais m'y arrêter quelques instants.

Ces collègues africains commencent leur aggiornamento en constatant et prenant acte d'une rupture mentale entre l'émancipation de la "colonisation spirituelle" et la réappropriation de l'identité d'origine. Cette seule prise de conscience devient un moteur déterminant pour atteindre ces origines quelque peu effacées, mais pas perdues.

Souvenons nous que ce catholicisme romain qui s'est infiltré, puis installé dans notre Gaule par le baptême de Clovis en 486, est cette religion paulienne de l'obéissance et de la rédemption par la souffrance élaborée par l'empereur Constantin pour refédérer l'empire Romain. C'est là un acte de colonisation césariste pour perpétuer cette organisation sociétale et conserver à César toute sa puissance et à ses sbires tous leurs privilèges. Il n'y a là rien de la révélation d'un peuple reconnu mais juste une instauration de la culture de la soumission volontaire.

Et puis, cette prise de conscience façonne une rupture sociale, car elle instille l'idée d'une reconstruction de valeurs collectives. Ainsi, nous pourrions assister, comme chez nos confrères africains, à un retour aux mythes communautaires et aux valeurs ancestrales. Je repense au solidarisme bienveillant que nous voyons ressurgir dans nos campagnes, quand les regards se tournent vers le "pays" et lâchent les avidités singulières.

Alors nous assistons à une réelle rupture politique. Ainsi nous lâcherions ce néolibéralisme individualiste, compétitif, concurrentiel et si catholique, pour des modèles de gouvernance inspirés des traditions de partage et de solidarité. Comme nos collègues africains y parviennent nous ferions une réappropriation des modèles politiques anciens. Je pense à ces collectifs d'assemblées citoyennes qui ont structuré les relations sociales et que nous retrouvons avec les approches girondines et libertaires de type associatif, fédéral et confédéral. La naissance de coopératives et de syndicats sont de ce type.

Par ces bouleversements sociétaux, nous constatons quelques ruptures spirituelles avec les églises centralisatrices, cultivant un certain culte de la personnalité, comme celle du chef pour, à l'instar de nos collègues africains. Dans ces conditions, réapparaît une nouvelle définition de la spiritualité dont le principe serait lié à une entité supérieure transcendantale, et présente en chaque personne. C'est en son sein que se retrouvent l'univers et les dieux, chers à Aristote et Socrate, notamment.

Si nous pratiquons ces ruptures salutaires avec les religions imposées, pour retourner aux traditions ou plus exactement à ce regain de dynamisme spirituel, alors, face à la crise multiforme desdites religions d’essence abrahamique, nous trouverons les issues utiles, sinon un… salut. Plus qu'à l'occasion de révolutions protestantes, aujourd'hui la tendance est d'aller plus loin encore, dans un retour vers l'animisme et ses rites chamaniques. La puissance de la pensée imaginaire où la personne n'est pas réduite à un individu, mais éclose dans des égrégores à la conscience universelle, s’apparente à celle d'un univers vécu et ressenti partout dans chaque environnement.

En conclusion, nous pourrions partager, voire prédire, que notre chemin va retrouver ses anciennes attaches, tout en marchant sereinement, vers une utopie transformatrice : on peut la considérer comme la prise de conscience de soi dans le monde. Ainsi, pour poursuivre la comparaison, les mythes ouest-africains ne seraient pas à considérer seulement comme des récits du passé. Ils pourraient devenir ces outils vivants qui inspirent les ruptures majeures de la société actuelle. J'ai juste poussé la porte sur ce possible qui ne saurait tarder… Certes, ”l'essai” reste à transformer... puisqu'il est déjà marqué !

Jean-Marc SAURET

Le mardi 2 décembre 2025


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