L'Humain au cœur et la force du vivant : "Ce n'est ni le monde ni ce que nous y sommes ou y faisons qui nous font peur, mais l'idée que l'on s'en fait, car la vision guide nos pas. Et sur cela, nous avons la main. C'est là toute notre puissance et toute ma pensée ! " (JMS) Aller plus haut, plus loin, est le rêve de tout un chacun, comme des "Icares" de la connaissance. Seuls ou ensemble, nous visons à trouver un monde meilleur, plus dynamique et plus humain, où l'on vit bien, progresse et œuvre mieux. Il nous faut comprendre et le dire pour agir. Si vous êtes désireux d'accomplissement personnel, ce blog est pour vous. Fouillez dans ces plus de 500 articles ! Commentez ! Partagez ! Si ces contenus vous intéressent, le droit de copie, même partiel, est sous Licence Creative Commons : chacun est donc libre de les reproduire, de les citer comme il le souhaite, à l'expresse condition d'en citer chaque fois la source et de n'en faire pas commerce.

Culture technocratique

Coïncidence hasardeuse, je retire les mains du filet d'eau sous le robinet automatique en même temps que celui-ci se tari. Le besoin de sens m'inflige l'hypothèse d'une concordance plutôt que d'une simple concomitance. Mais qu'est-ce qui a fait cette concomitance ? Il me vient alors cette hypothèse que l'habitude m'a donné d'intégrer inconsciemment le temps moyen du coulé de l'eau à ce robinet. Ainsi, mon esprit, ma mémoire a enregistré cette durée comme une donnée et donc, le temps révolu, je retire mes mains... Logique ! 
Mais pourquoi est-ce la donnée du temps qui serait le lien de cette concomitance ? Cela voudrait dire que c'est la mesure qui fait réalité ! Alors pourquoi pas la connaissance intuitive ou télépathique de l’arrêt de l'eau ? Parce que ce phénomène n'est pas dans ma culture. Il ne fait pas partie de mon réel culturel. Par contre, la mesure du temps, oui... Et la notion d'enregistrement mémoriel, ainsi que l'enregistrement inconscients aussi, font partie de ma réalité culturelle. Alors c'est bien l'enregistrement inconscient de la durée de la coulée de l'eau qui a organisé la concomitance... Logique, non ? Mais est-ce bien réel ? Non plus...
Il se trouve seulement que je n'accorde de vérité qu'à ce qui entre dans ma réalité culturelle. Le reste n'existe pas. Je n'y pense même pas... Ce court exemple nous rappelle que nous ne voyons du monde, nous ne comprenons de phénomènes qu'inscrit ou en relation étroite avec notre réalité culturelle.
Mais qu'est ce que cette réalité culturelle ? C'est l'ensemble des phénomènes que ma culture connait et reconnait comme vrais. Si je suis un indien Yaky du Mexique, la corrélation entre le monde des esprit et le monde physique fait ma réalité culturelle et j'ai retiré mes mains en même temps que le filet d'eau s'est arrêté parce que mon esprit est en relation étroite avec celui de l'eau. Normal, non ?
Si je pense en occidental, je laisse la place à la technocratie de la technologie actuelle, pas à la vie des esprits... Mes "vérités" culturelles s'imposent et font cadre à mon rapport au monde. Elles sont ma grille qui structure tout mon rapport à chaque chose, à chaque situation, à chaque quidam. C'est ça "détenir la vérité", comme si "la mienne" s'imposait à tous...


Jean-Marc SAURET
Publié le mardi 25 août 2015


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