Il me semble qu'avec la célébration mondiale des obsèques de Nelson Mandela s'installe et se valide une nouvelle éthique héroïque, celle d'un humanisme pragmatique, du pardon et de la réconciliation. La vue du Président Barack Obama, dans ce temple de conciliation, serrant la main du Président Raul Castro, m'apparaît symboliser ce changement et l'ancrer dans le réel. Le fait que plus de cent représentants politiques mondiaux, représentant plus de la moitié des pays du globe, soient "ces rassemblés volontaires" à cette célébration m’apparaît comme une sacralisation de cette nouvelle éthique. Elle me semble incarner, voire initier une ère de la pensée essénienne, que d’autres nomment par ailleurs l'évangile de Jean. Même si des événements viennent prochainement le contredire, un socle me semble avoir été posé là. Dès lors, il me semble que des valeurs "du (ou au) monde" soient définitivement et radicalement installées, incarnées, sans proclamation et à l'inverse de ce consensus par défaut qui faisait loi, foi ou évidence. Un "relegare" universel semble surgir consensuellement de l'exemple Madiba. La force violente et le pouvoir par la force ne sont plus les valeurs héroïques. Ce qui était considéré comme du domaine de la naïveté, du monde des "bisounours", apparaît aujourd'hui comme la vraie valeur, la véritable force, la référence haute. La force de la bonté et du pardon "s'héroïse". La sensation d'une fraternité universelle émerge. Est-ce que les entreprises et organisations épouseront cette philosophie pour leur management ? Même si des symptômes nous l'indiquent, la suite nous le dira...
Jean-Marc SAURET
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